État civil :
Né le 9 avril 1870
Décédé le 7 avril 1932
Département :
Ille-et-Vilaine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 7 avril 1932 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PORTEU (ANNA, MARIE, GASTON, André dit PORTEU DE LA MORANDIÈRE), né le 9 avril 1870 à Talensac (Ille-et-Vilaine), mort le 7 avril 1932 à Compiegne (Oise).

Député d'Ille-et-Vilaine de 1910 à 1919.

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1920 à 1932.

André Porteu est issu d'une famille installée de longue date à Talensac, petit bourg du canton de Montfort. Son grand-père et son père avaient été maires de la commune. Son père, Armand Porteu, fut député d'Ille-et-Vilaine de 1889 à 1902. A sa mort, Talensac choisit son fils André pour le remplacer à la mairie et poursuivre les travaux paternels.

Le 24 avril 1910, André Porteu se présente aux élections législatives dans l'arrondissement de Montfort et il est élu sans difficulté par 7.736 voix sur 14.783 votants. Il s'inscrit au groupe de l'action libérale et siégera sans interruption au Palais Bourbon jusqu'en 1919.

Pendant la guerre, André Porteu s'employa à l'organisation des formations sanitaires de sa circonscription et installa même un hôpital dans sa propre maison. Avec deux de ses collègues de la commission des postes de la Chambre, il fut chargé d'une mission en Suisse pour assurer l'envoi de lettres et de colis aux prisonniers de guerre. Plus tard, il se vit confier un rapport sur la situation dans l'ensemble de la France, des réfugiés, évacués, rapatriés des départements envahis. En 1917, bien que non mobilisable par sa classe et le nombre de ses enfants, il s'engagea dans l'aviation pour pouvoir apporter au Parlement une documentation contrôlée et il passa volontairement plusieurs mois au front comme observateur.

Après neuf années de mandat au Palais Bourbon, André Porteu fut élu sénateur au renouvellement partiel de janvier 1920, au second tour de scrutin, par 548 voix sur 1.096 votants.

Inscrit au groupe de la gauche républicaine, il participa aux travaux de plusieurs commissions : administration générale, départements libérés, enseignement, commerce, travail et postes. Il intervint à la tribune sur les sujets les plus divers : relations avec le Saint-Siège, mode d'élection des députés, monuments historiques, rapports entre bailleurs et locataires, vote des femmes. Alors qu'il s'était en 1919 prononcé au Palais Bourbon contre l'éligibilité et le vote des femmes, il vota au Sénat, quelques années plus tard, en 1922, le passage à la discussion des articles du texte en discussion. Il estima qu'il s'agissait d'une revendication féminine sérieuse et que, en conséquence, il était nécessaire de discuter et d'amender le projet de loi de façon à accorder non pas en bloc mais par paliers et avec prudence un certain droit de vote aux femmes.

André Porteu mourut en cours de mandat, le 7 avril 1932, à Compiègne.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André PORTEU

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr