État civil :
Né le 6 septembre 1845
Décédé le 6 juillet 1911
Profession :
Propriétaire agricole
Département :
Eure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 février 1895
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 6 juillet 1911 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PARISSOT (ALBERT, GEORGES), né le 6 septembre 1845 à Paris, mort le 6 juillet 1911 à Paris.

Sénateur de l'Eure de 1895 à 1911.

Albert Parissot naît à Paris dans la famille du fondateur de la « Belle Jardinière » dont son père était directeur. Il fait ses études au collège Sainte-Barbe puis à la Faculté de droit. Mais il a plus de goût pour les beaux-arts que pour la jurisprudence. Peintre, il expose chaque année au Salon des artistes français. Homme de lettres, il fait jouer devant le cercle Volney des saynètes d'actualité. Plusieurs d'entre elles seront publiées en 1881 et 1882.

Mais dès 1870, à peine âgé de 25 ans, Parissot se fixe une grande partie de l'année dans l'Eure, au château de Fumechon. Il y crée de vastes exploitations agricoles avec des fermes modèles. Cette intense activité agricole le fait vite connaître dans l'arrondissement de Bernay et il en profite, dès 1875, pour se lancer dans la politique locale. Cette région est encore assez fortement bonapartiste et Parissot entreprend d'y affirmer la République naissante.

C'est dans cet esprit qu'il se présente aux élections législatives du 21 août 1881 contre le député sortant de l'arrondissement de Bernay, Janvier de La Motte, ancien préfet du Second empire, qui siégeait au groupe de l'appel au peuple. Mais c'est trop tôt et Janvier est réélu par 10.240 voix contre 5.035 à Parissot. Celui-ci ne se décourage pas et le 25 mai 1884, dans la même circonscription, il combat Raoul Duval, ancien député bonapartiste de Louviers, qui est élu par 8.905 voix. Mais Parissot améliore son résultat, gagnant plus de 500 voix par rapport à 1881, alors qu'il y a huit cents votants de moins.

Aux élections générales du 4 octobre 1885 qui ont lieu, dans le cadre du département, au scrutin de liste, Parissot est candidat sur la liste républicaine. Mais, pour six sièges à pourvoir, la liste conservatrice a cinq élus au premier tour, tandis que Parissot n'arrive qu'en onzième position avec 39.925 voix sur 86.584 votants. Pour le second tour, c'est Papon qui défend les idées républicaines et l'emporte sur le duc de Broglie. Parissot est néanmoins solidement implanté dans le secteur de Bernay : en 1884, il est maire de Thibouville et le restera sa vie durant. Il fonde le comice agricole et le syndicat agricole de Bernay qui le portent à leur présidence. En 1892, il est élu conseiller général du canton de Beaumont-le-Roger (dont fait partie Thibouville) et il sera toujours réélu à l'assemblée départementale.

C'est ce qui le décide, en 1895, dix ans après son dernier échec électoral sur le plan parlementaire, à affronter les délégués sénatoriaux de l'Eure. Le 20 février, il arrive largement en tête avec 460 voix sur 1.024 suffrages exprimés contre 184 à Mattard, 166 à Gros-Fillay, 156 à Thorel et 61 à divers autres candidats. Il faut un deuxième tour et Parissot l'emporte alors avec 544 voix contre 476 à Mattard, candidat radical resté en lice avec lui.

Il s'agissait là d'une élection partielle destinée à remplacer le comte d'Osmoy, décédé. Au renouvellement triennal du 4 janvier 1903, il est réélu dès le premier tour avec ses colistiers et à leur tête : Parissot 742 voix, Milliard 736, Thorel 735, loin derrière venaient Fer-ray, Picard et Gros-Fillay.

Au Sénat, Parissot siège aux groupes de la gauche républicaine, de l'alliance républicaine progressiste et de l'union républicaine. C'est un républicain certes, et un libéral, mais aussi un modéré, sinon un conservateur. S'il soutient Méline, il est hostile à Waldeck-Rousseau et à Combes.

Il exprime peu ses convictions à la tribune du Sénat où on ne l'entendit guère qu'une fois, le 26 décembre 1895, dans la discussion du budget de l'Instruction publique, pour demander qu'on achève enfin le palais du Louvre. En revanche, il siège régulièrement dans diverses commissions, notamment dans les commissions d'initiative parlementaire et d'intérêt local ; il multiplie les dépôts de pétitions. On le voit s'intéresser non seulement aux affaires agricoles - qui sont son vrai domaine- mais aussi, et de très près, aux greffiers des tribunaux.

Il meurt à Paris le 6 juillet 1911, dans sa soixante-sixième année.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert PARISSOT

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