État civil :
Né le 14 août 1852
Décédé le 12 mai 1930
Profession :
Avocat
Département :
Pyrénées-Orientales
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 25 décembre 1904
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 novembre 1927
Fin de mandat le 12 mai 1930 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PAMS (JULES), né le 14 août 1835 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort le 12 mai 1930 à Paris.

Député des Pyrénées-orientales de 1893 à 1905.

Sénateur des Pyrénées-Orientales de 1904 à 1930.

Ministre de l'Agriculture du 2 mars 1911 au 17 janvier 1913.

Ministre de l'Intérieur du 16 novembre 1917 au 20 janvier 1920.

Né à Perpignan dans une famille considérée de la ville, il fit de brillantes études au lycée Charlemagne et à la Faculté de droit de Paris, puis s'inscrivit au barreau de sa ville natale et en fut bientôt un des membres les plus distingués. Au demeurant, homme aimable et de belle prestance, de grande culture (il sera président du conseil supérieur des Beaux-arts), Jules Pams était, selon le mot de Paul Doumer «démocrate par tempérament et par naturelle bienveillance ».

Toutes ces qualités lui ouvraient la voie de la vie politique, où il entra en 1892 avec un premier mandat de conseiller général du canton d'Argelès-sur-Mer. Il siégera pendant trente-six ans à l'assemblée départementale et en sera quinze ans président.

En 1889, Jules Pams s'était présenté à la députation sur la liste radicale, à Céret, et avait approché du but à quelques centaines de voix. Il est élu en 1893, au premier tour, par 5.072 voix contre 4.383 au député sortant, Bartissol, et réélu sans concurrent, en 1898, avec 6.632 voix, puis en 1902, avec 7.342 voix.

Le 25 décembre 1904, il entre au Sénat, en remplacement d'Elie Delcros, décédé, avec 319 voix sur 470. Il est réélu en 1909, par 295 voix sur 483 ; en 1920, deuxième par 405 voix sur 485 ; et en 1927, au second tour, avec 354 voix sur 462.

A sa mort, en 1930, il comptait trente-sept ans de Parlement.

A la Chambre, puis au Sénat, il s'intéresse plus particulièrement aux questions viticoles (régime des boissons, fraudes sur les vins, appellations d'origine, bouilleurs de cru) et maritimes (ports, arsenaux, relations entre la Métropole et l'Algérie du Nord). Il intervient à plusieurs reprises en faveur des régions sinistrées de son département.

Il est ministre une première fois, avec le portefeuille de l'Agriculture, dans le cabinet Monis (2 mars 1911). Il retrouve ce même poste dans les cabinets Caillaux (27 juin 1911) et Poincaré (14 janvier 1912).

En 1913 ses amis - au premier rang desquels Clemenceau - le pressent de poser sa candidature à la succession d'Armand Fallières, contre Poincaré. Ce fut Poincaré qui l'emporta, au second tour, avec 483 voix contre 269 à Jules Pams.

Le 16 novembre 1917, aux heures les plus sombres de la guerre, Clemenceau donna une nouvelle preuve de sa grande estime à Jules Pams en lui offrant le ministère de l'Intérieur dans le cabinet qui devait être celui de la victoire. Tout était à la guerre et Jules Pams, s'il seconda avec un patriotisme sans défaillance la politique de Clemenceau, n'eut guère à paraître devant les Assemblées. En juin 1918, il défendit avec une éloquence très applaudie, au Luxembourg, la motion Couyba tendant à célébrer la fête nationale américaine le 4 juillet suivant.

Après son départ du ministère, au début de 1920, Jules Pams entre dans une demi-retraite. On note cependant son élection en 1927 comme délégué de la 8e assemblée de la Société des Nations.

Il meurt le 12 mai 1930, dans sa quatre-vingt-quinzième année, à Paris, après une longue maladie qui l'avait depuis longtemps tenu éloigné du Sénat.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules PAMS

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