État civil :
Né le 8 décembre 1879
Profession :
Médecin
Département :
Haute-Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

NICOLAS ((EUGÈNE), né le 8 décembre 1879 à Champsac (Haute-Vienne).

Sénateur de la Haute-Vienne de 1936 à 1944.

Issu d'une famille installée à Champsac depuis fort longtemps, Eugène Nicolas fit ses études secondaires au lycée de Limoges, puis commença des études médicales à l'Ecole de médecine de cette ville et les acheva à la Faculté de Toulouse où, en 1905, il soutint sa thèse de doctorat. A l'âge de 20 ans, il fréquente les universités populaires et fortifie ses convictions socialistes. Son père, républicain sous l'Empire et ancien militant contre le boulangisme, étant décédé, les républicains d'extrême gauche demandent à Eugène Nicolas de poser sa candidature au conseil municipal pour le remplacer à la tête de la commune. Nicolas est élu à une écrasante majorité en 1902. Il avait alors 22 ans et était le plus jeune maire de France. Son élection fut attaquée et, en 1903, invalidée par le Conseil d'Etat, le nouvel élu n'ayant pas l'âge minimum requis de 25 ans. Nouvelle candidature en 1903, nouvelle invalidation en 1904 et pour les mêmes raisons. Réélu en mai 1904 avec toute sa liste, son élection est de nouveau annulée. Réélu conseiller municipal le 17 avril 1905, désigné comme maire quelques jours après, son élection ne put, cette fois, être contestée. La confiance de ses concitoyens le confirmera dans ses fonctions de premier magistrat municipal sans interruption et, après trente ans d'administration, le ministère de l'Intérieur lui confère la croix de la Légion d'honneur.

Docteur en médecine à 25 ans, Eugène Nicolas s'était installé à Saint-Laurent-sur-Gorre où il remplaça un de ses oncles. Mobilisé d'août 1915 à mars 1919, il servit comme médecin auxiliaire ou aide-major. Peu de temps après sa démobilisation, il se fixe à Champsac où il poursuivra l'exercice de sa profession.

En 1925, il est élu conseiller d'arrondissement du canton d'Oradour-sur-Vayres puis président, constamment renouvelé, du conseil d'arrondissement de Rochechouart.

La fédération S.F.I.O. de la Haute-Vienne présente Nicolas aux élections sénatoriales du 20 octobre 1935, avec les deux sénateurs sortants Achille Fèvre et Léon Betoulle. La liste est élue en entier : Betoulle au premier tour, Fèvre et Nicolas au second, ce dernier avec 388 voix sur 647 suffrages exprimés.

Au Sénat, il fait partie des commissions de la législation civile et criminelle, d'hygiène et de prévoyance sociales, des travaux publics, mais on ne relève, de sa part, aucune intervention à la tribune.

Le 10 juillet 1940, Eugène Nicolas ne prend pas part au vote sur la loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

NICOLAS (Eugène)

Né le 8 décembre 1879 à Champsac (Haute-Vienne)

Décédé le 26 février 1965 à Champsac

Sénateur de la Haute-Vienne de 1936 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires 1889-1940, Tome VII, p. 2562)

Eugène Nicolas est exclu de la SFIO pour ne pas avoir pris part au vote du 10 juillet 1940, au même titre que les parlementaires ayant voté « Oui » aux pleins pouvoirs ou les abstentionnistes.

Maire de Champsac depuis 1902, il le reste jusqu'à son décès le 26 février 1965 à l'âge de 86 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Eugène NICOLAS

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