État civil :
Né le 5 avril 1873
Décédé le 25 décembre 1954
Profession :
Notaire
Département :
Savoie
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 21 juin 1914
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

MILAN (FRANÇOIS), né le 5 avril 1873 à La Rochette (Savoie).

Sénateur de la Savoie de 1914 à 1945.

François Milan appartient, tant du côté paternel que du côté maternel, à de très anciennes familles de magistrats, de notaires et de médecins. Il fait brillamment son droit à la Faculté de Grenoble, puisqu'il est lauréat du concours de licence et du concours de parole de ladite Faculté. Il prend alors la direction de l'étude familiale.

Très jeune il s'intéresse, non pas encore à la vie politique proprement dite, mais à la gestion des affaires publiques. Il est élu conseiller municipal de La Rochette en 1899, à 26 ans, et maire en 1910 ; entre-temps, il a été élu conseiller général de la Savoie en 1907 ; il est président de la commission des finances de cette assemblée en 1918, puis vice-président du Conseil général. Antoine Périer, sénateur de la Savoie, étant décédé le 7 avril 1914, Milan se porte candidat au siège laissé vacant et est élu le 21 juin 1914, pareil voix sur 627 suffrages exprimés. Il sera constamment réélu jusqu'en 1940 ; le 11 janvier 1920, dès le premier tour, par 332 voix sur 634 votants ; le 9 janvier 1927, toujours au premier tour, par 346 voix sur 643 suffrages exprimés, et enfin le 14 janvier 1936, par 363 voix sur 660 suffrages exprimés.

Cette longue présence à la Haute Assemblée fut interrompue par la guerre, qu'il fit en première ligne au 8e Chasseurs et qu'il termina comme sous-lieutenant avec une citation.

La paix revenue, Milan reprend sa place au Sénat, où ses collègues l'élisent secrétaire de 1921 à 1924. Il siège à la commission des finances de 1920 à 1940 ainsi qu'à celle des travaux publics. Il est inscrit à la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste.

Il s'intéresse particulièrement aux problèmes financiers, des plus modestes aux plus importants. C'est ainsi qu'il combat avec succès la loi créant un impôt sur la plus-value des fonds de commerce et qu'il fait voter la loi supprimant le registre des transcriptions hypothécaires. Il est également l'auteur de rapports financiers sur le grand projet de l'aménagement du Rhône, sur l'agrandissement du port de Marseille et sur l'aménagement du port de Strasbourg.

Mais surtout il s'est principalement occupé de la question de l'amortissement de la dette publique et, à ce sujet, il est intervenu à la tribune de la Haute Assemblée en avril 1922 et en juin 1923 Il est considéré comme le créateur d la caisse autonome d'amortissement. Le 1er juin 1926 il est nommé, par le Sénat, membre du conseil de gérance de cette caisse. Lorsque, le 11 août 1926, le Congrès de Versailles donna une base constitutionnelle au nouvel organisme, il devint président du comité de gestion. En 1932, Albert Lebrun ayant été élu président du Sénat, le ministre des Finances, Paul-Etienne Flandin, désigne François Milan pour le remplacer à la présidence du conseil d'administration de la caisse.

Par ailleurs, il collabora à la rédaction de la Revue politique des idées et des institutions et à L'Agence républicaine d'information.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vote les pouvoirs constituants demandés par le maréchal Pétain.

François Milan était titulaire de la Croix de guerre.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

MILAN (François)

Né le 5 avril 1873 à La Rochette (Savoie)

Décédé le 25 décembre 1954 à Paris

Sénateur de la Savoie de 1914 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2461)

En raison de l'activité de François Milan dans la Résistance, une décision du jury d'honneur du 4 octobre 1945 le relève de son inéligibilité consécutive à son vote en faveur du projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940.

Président du conseil d'administration de la caisse autonome d'amortissement de la dette publique qu'il avait fortement contribué à créer jusqu'en 1945, il en est nommé président honoraire le 8 mars 1954 par Edgar Faure, alors ministre des finances.

Il continue de collaborer à La Revue politique jusqu'aux derniers mois avant sa mort le 25 décembre 1954 à Paris.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François MILAN

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