État civil :
Né le 5 juin 1874
Décédé le 13 janvier 1955
Profession :
Préfet
Département :
Gard
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 31 août 1924
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 12 juin 1931 ( Démissionnaire )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

MÉJEAN (Louis), né le 5 juin 1874 à Codognan (Gard), mort le 13 janvier 1955 à Lezan (Gard).

Sénateur du Gard de 1924 à 1930

Louis Méjean était petit-fils par alliance de l'amiral Jaureguiberry et de Claus, ancien sénateur.

Il fut directeur honoraire aux ministères des cultes et des finances, préfet et conseiller général.

Protestant cévenol, fils et frère de pasteurs, il entra dans la carrière administrative lorsque Monis, le garde des sceaux dans le ministère de Waldeck-Rousseau, l'attacha à son cabinet. Distingué par Briand, devenu par hasard et véritablement sans vocation rapporteur du projet de loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, il fut pendant plus d un an son secrétaire et son conseiller, participant à la rédaction de tous les textes que le député socialiste présentait à la commission et à la Chambre. Puis il devint son chef de cabinet pendant les ministères Sarrien et Clemenceau.

Louis Méjean réussit à infléchir la loi de séparation dans un sens libéral. Dans cette entreprise de longue haleine, il fut souvent soutenu par Briand lui-même, par le Conseil d'Etat et par un certain nombre de parlementaires protestants. Il aurait voulu faire de cette loi « Le concordat de la séparation ». L'hostilité déclarée du Saint-Siège, le sectarisme en la matière d'hommes comme Clemenceau, Caillaux et Malvy ne facilitèrent pas sa tâche. Il ne cessa d'oeuvrer dans ce sens préparant ainsi l'apaisement qui se produisit en 1923 et en 1924. Mais son libéralisme foncier, cette volonté absolue de respecter la liberté de conscience et celle des Eglises n'empêchèrent point Méjean de maintenir très fortement parfois contre Briand lui-même le principe de la laïcité de l'Etat.

Pour Méjean, il s'agissait de donner à toutes les églises une pleine liberté, d'empêcher l'Eglise romaine d'être une puissance politique dans l'Etat, de restaurer l'autorité de ce dernier, ce qui impliquait aux yeux des protestants l'application à l'Eglise du droit commun. Il sembla à ces derniers que la loi sur les associations de 1901 - exception faite de la législation concernant les congrégations - et la loi de 1905 concourraient à ce but.

Dans son livre La séparation des Eglises et de l'Etat Violette Méjean, sa fille, retraça avec une piété filiale, l'oeuvre de Louis Méjean et fournit les éléments d'une réflexion sur ce problème. Méjean fut élu sénateur le 31 août 1924, au deuxième tour de scrutin, par 443 voix sur 806 votants, en remplacement de Gaston Doumergue, élu président de la République.

Il fit partie de la commission de législation civile et criminelle de la Haute Assemblée.

Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique.

Il s'intéressa aux questions de la marine marchande, des constructions navales. Il intervint dans la discussion de l'interpellation de Japy sur la politique du gouvernement (1927).

Membre également de la commission de l'administration générale, départementale et communale, il présenta un avis au nom de cette commission sur le projet de loi tendant à modifier et à compléter la loi du 22 juillet 1922 relative aux retraites des agents des chemins de fer secondaires d'intérêt général, des chemins de fer d'intérêt local et des tramways (1928).

Réélu sénateur le 15 janvier 1930 par 441 voix sur 825 votants, il intervint dans la discussion du budget de l'exercice 1930. Mais bientôt, accablé de graves soucis personnels, il démissionna du Sénat et du Conseil général du Gard en juin 1930.

Louis Méjean était officier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

MÉJEAN (Louis)

Né le 5 juin 1874 à Codognan (Gard)

Décédé le 13 janvier 1955 à Carqueiranne (Var)

Sénateur du Gard de 1924 à 1934

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2423, 2424)

Louis Méjean meurt à Carqueiranne le 13 janvier 1955.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis MEJAN

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