État civil :
Né le 7 septembre 1836
Décédé le 24 août 1931
Profession :
Préfet
Département :
Cher
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 juillet 1909
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 8 janvier 1921 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

MARTINET (ANTONY), né le 7 septembre 1836 à Issoudun (Indre), mort le 24 août 1931 à Graçay (Cher).

Sénateur du Cher de 1909 à 1921.

La longue vie d'Antony Martinet fut tout entière consacrée au service de l'Etat, d'abord au sein de la fonction publique puis dans l'exercice de fonctions électives. La carrière administrative de cet homme de devoir le conduisit du poste de garde général des Eaux et forêts à celui de préfet et de commissaire du gouvernement auprès du Conseil de préfecture de la Seine. Après sa retraite, établi à Graçay, il fut pendant 17 ans conseiller général du Cher et présida la commission départementale.

A l'âge de 73 ans, le 11 juillet 1909, il brigua le siège sénatorial laissé vacant par le décès de Girault, Il fut élu au troisième tour de scrutin, obtenant 355 voix pour 696 votants contre 340 à son principal adversaire, Pajot. Aux élections sénatoriales du 7 janvier 1912 il put, non sans difficulté, conserver son siège ; il fut élu au troisième tour de scrutin avec 337 suffrages, précédé aux deux premiers tours par Pauliat et Bonnelat.

Dès son arrivée au Sénat, Antony Martinet, inscrit à la gauche démocratique, s'était signalé par le nombre et la dimension de ses interventions. Il s'intéressa tout d'abord à la proposition de loi sur les retraites ouvrières et paysannes, dont il aurait souhaité voir réserver le bénéfice aux salariés les plus modestes. Mais ce spécialiste du droit fiscal ne donna vraiment libre cours à sa verve que dans les questions touchant l'évaluation des propriétés bâties et non bâties. Dans des interventions nourries et répétées, il ne manqua pas une occasion de critiquer le décalage existant entre la valeur réelle des propriétés foncières et l'évaluation qu'en donnait l'administration fiscale. Mais les différents amendements qu'il présenta sur ce point n'obtinrent aucun succès.

A partir de 1914, la discussion du projet d'impôt sur le revenu lui permit de donner toute sa mesure. Il avait publié dès 1888, et à nouveau en 1911, une brochure sur les différentes formes d'impôt sur le revenu et il avait suivi avec attention les expériences menées dans ce domaine à l'étranger. Partisan de ce type d'impôt, il estimait que le projet gouvernemental n'en était qu'une caricature, compte tenu de l'imprécision des méthodes de calcul des revenus fonciers, imprécision qui aboutissait selon lui à la surimposition de la propriété et de l'exploitation agricoles. Après avoir demandé - mais en vain - la disjonction du texte, il proposa en novembre 1917, mais sans plus de succès, de retarder de dix ans l'application de la réforme en matière d'imposition des bénéfices agricoles. C'est d'ailleurs à l'agriculture, et notamment aux problèmes du blé, qu'il devait consacrer ses dernières interventions.

Les élections sénatoriales du 9 janvier 1921 ne lui furent pas favorables. Distancé au premier tour avec 151 voix pour 689 votants, il ne parvint pas à combler l'écart qui le séparait des trois candidats élus, Mauger, Breton et Pajot. Retiré de la vie publique, il s'éteignit à Graçay le 24 août 1931 à l'âge de 95 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Antony MARTINET

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