État civil :
Né le 15 janvier 1859
Décédé le 4 mars 1944
Profession :
Avocat
Département :
Var
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 13 janvier 1936 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

MARTIN (Louis, FRANÇOIS), né à Puget-Ville (Var) le 15 janvier 1859.

Député du Var de 1900 à 1909.

Sénateur du Var de 1909 à 1936.

Fils d'un ancien maire de Puget-Ville qui fut conseiller d'arrondissement, conseiller général et juge de paix, Louis Martin fait ses études classiques à Toulon et ses études de droit à Aix et à Paris où il prend ses grades. Inscrit au barreau de Paris, il plaide de 1884 à 1889 des affaires importantes puis il se consacre à l'enseignement du droit. Mêlé de bonne heure au mouvement politique, il compte parmi les fondateurs de la ligue antiplébiscitaire et de la ligue antiboulangiste. Il collabore assidûment à plusieurs journaux de gauche.

Au renouvellement général de la Chambre des députés en 1889, Martin se porte candidat dans l'arrondissement de Draguignan (Var) où, bien qu'ayant obtenu une importante minorité de voix, il se retire au second tour pour assurer l'élection du candidat républicain Clemenceau contre le candidat boulangiste. En 1898, il échoue de quelques voix dans la circonscription de Brignoles contre Charles Rousse.

Après le décès de Cluseret, député de la 2e circonscription de Toulon, Louis Martin, se réclamant d'un programme républicain antinationaliste, est élu au second tour de cette élection partielle, le 2 décembre 1900, avec 9.187 suffrages contre 4.607 à Grébauval, nationaliste, président du conseil municipal de Paris, sur 13.921 votants.

Il est réélu le 27 avril 1902 par 8.900 voix contre 1.899 à de Praneuf, sur 11.118 votants, et le 6 mai 1906 par 9.497 voix contre 2.990 à Lanoir, sur 12.985 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radical-socialiste, membre de plusieurs commissions, vice-président de la commission de la marine, il est l'auteur et le rapporteur de propositions de loi relatives à des questions juridiques.

Il vote contre la politique générale de Rouvier et pour le ministère Combes. Le 3 juillet 1905, il se prononce pour la séparation des Eglises et de l'Etat. Il semble pencher pour le protectionnisme en matière agricole.

Louis Martin est élu sénateur le 3 janvier 1909 au premier tour, par 377 voix sur 485 votants, en remplacement de Victor Méric. Il est réélu le 11 janvier 1920 au premier tour, en seconde position, par 286 voix sur 484 votants et le 9 janvier 1927 au premier tour, en troisième position, par 250 voix sur 488 votants.

Au Sénat, comme à la Chambre des députés, il s'intéresse aux questions juridiques sans pour autant négliger ce qui concerne l'agriculture, la marine et le commerce. Il intervient fréquemment à propos des affaires extérieures pendant la guerre et notamment en faveur de la Tchécoslovaquie et de la Pologne.

Aucun sujet ne le laisse indifférent. Le 1er mars 1928, au cours d'une interpellation sur la protection de la santé publique, il prononce un discours très émouvant et très applaudi dans lequel il regrette que l'hygiène ne soit pas suffisamment en honneur en France et il s'arrête plus particulièrement sur le sort des enfants assistés sans famille. Il déplore l'excessive mortalité infantile due pour une part aux logements insalubres. Il reviendra sur le sujet de la santé en 1929, accusant l'alcoolisme mais prônant un usage modéré du vin.

Il met au premier rang l'égalité civile des deux sexes et surtout le vote des femmes. De 1927 à 1935, il ne se passera pas de session sans qu'il demande l'inscription à l'ordre du jour du projet de loi adopté par la Chambre des députés. Une seule fois, le 23 juin 1932, il pourra développer, soutenu par les quatre-vingts membres du groupe féministe du Sénat, ses arguments, mais la discussion générale est ajournée et aucun vote ne la sanctionnera.

Aux élections du 20 octobre 1935, il ne se place au premier tour qu'au cinquième rang avec 116 voix sur 510 votants. Au deuxième tour, il est encore cinquième mais avec 157 voix. Au troisième tour, il ne recueille plus que 40 voix. C'est un viticulteur socialiste, Sénés, qui le remplace au Palais du Luxembourg.

Louis Martin a donné à la presse une importante collaboration et il a publié de nombreux ouvrages de droit : Précis élémentaire de droit constitutionnel, droit civil, procédure civile et droit pénal, législation commerciale et industrielle, Etude sur la législation civile et pénale de la Révolution française.

Il a été président du groupe parlementaire de l'union latine et du groupe d'études politiques et financières.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

MARTIN (Louis, François)

Né le 15 janvier 1859 à Puget-Ville (Var)

Décédé le 4 mars 1944 à Paris (5ème)

Député du Var de 1900 à 1909

Sénateur du Var de 1909 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2379)

Retiré de la vie politique, Louis Martin meurt le 4 mars 1944 à Paris.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis MARTIN

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