État civil :
Né le 20 septembre 1871
Décédé le 30 juillet 1950
Profession :
Avocat
Département :
Ille-et-Vilaine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

LEFAS (ALEXANDRE, AUBERT), né le 20 septembre 1871, à Vannes (Morbihan).

Député d'Ille-et-Vilaine de 1902 à 1919 et de 1924 à 1932.

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1933 à 1941.

Issu d'une famille bretonne, fils d'un fonctionnaire de l'administration, Alexandre Lefas fait ses études à Laval et au collège Stanislas à Paris où il suit les cours de la Faculté de droit. Licencié en droit en 1891, il soutient avec succès quatre ans plus tard une thèse de doctorat sur la notion de la juridiction gracieuse.

Ancien avocat à la Cour d'appel de Paris, chargé de cours des universités d'Aix-en-Provence et de Lille, élève de l'école du Louvre et de l'école des Hautes études, il est secrétaire général du Conseil supérieur de la natalité à partir de 1920, président du syndicat général des cidres en 1923 et membre du Conseil supérieur de l'assistance publique.

A la mobilisation, en 1914, Alexandre Lefas sert comme lieutenant d'état-major. Il est cité à l'ordre de la direction des transports pour le rôle qu'il a joué dans la mobilisation des taxis de la Marne et leur marche sur le front de bataille.

Conseiller général du canton de Saint-Aubin-du-Cormier du 14 décembre 1919 au 17 octobre 1931, Alexandre Lefas préside l'assemblée départementale d'Ille-et-Vilaine de 1924 à 1928.

Il est élu pour la première fois député le 27 avril 1902 par 11.139 voix contre 8.705 à Bazillon, député sortant, sur 20.537 votants. Il est réélu aux scrutins des 6 mai 1906, 24 avril 1910 et 26 avril 1914.

Il n'est pas réélu en 1919 mais fait de nouveau son entrée au Palais Bourbon le 11 mai 1924 où il est élu au premier tour de scrutin, à la majorité absolue, par 66.528 voix sur 124.444 votants, en tête de la liste d'union républicaine et de concorde nationale. Il est renouvelé dans son mandat les 22 avril 1928 et 1er mai 1932.

Le 16 octobre 1932 il pose sa candidature aux élections sénatoriales et est élu au deuxième tour de scrutin par 563 voix sur 1.103 votants.

A la Chambre des députés, où il est inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique, Alexandre Lefas est secrétaire général du groupe de défense des familles nombreuses, vice-président du groupe de défense des intérêts cidricoles, secrétaire du groupe de la réforme parlementaire, membre du groupe de défense des intérêts agricoles et du groupe qui s'occupe des ouvriers des manufactures de l'Etat. Il est aussi membre de diverses commissions, notamment celles de l'enseignement et des boissons dont il est vice-président.

Il dépose de nombreuses propositions de loi. Les principales visent la protection des enfants du premier âge, les manifestations en cortège sur la voie publique, la liberté politique des fonctionnaires et des citoyens, les conditions dans lesquelles le transfert de cendres au Panthéon peut être prononcé. Une autre tend à établir l'incompatibilité entre le mandat de député et celui de maire ou adjoint d'une commune de plus de 5.000 habitants.

Il établit de nombreux rapports : rapport général sur les pensions civiles, rapport sur une proposition de loi tendant à la réorganisation administrative, judiciaire et économique de la France, rapport sur une proposition de résolution relative au cumul des mandats de député et de sénateur, rapport sur la proposition de loi tendant à l'abolition de la peine de mort.

Il intervient dans les discussions sur les habitations à bon marché, les tarifs douaniers, la législation fiscale, les familles nombreuses, les conventions collectives du travail.

Au Sénat, où il est inscrit au groupe de l'union démocratique, Alexandre Lefas appartient aux commissions de l'enseignement, dont il sera vice-président en 1940, de législation civile et criminelle, des douanes. Il s'intéresse aux questions touchant les baux à ferme, les baux commerciaux ou industriels, aux rapports entre bailleurs et locataires de locaux d'habitation. Il intervient dans la discussion des propositions de loi relatives à la législation sur les sociétés et à l'adoption et, à plusieurs reprises, dans des débats relatifs au personnel enseignant.

Alexandre Lefas collabora à la Grande Encyclopédie et à de nombreux journaux, notamment L'Ouest Eclair. Il publia en librairie divers ouvrages historiques ou juridiques : De la juridiction gracieuse, l'Etat et les fonctionnaires - couronné par l'Institut - La juridiction consulaire de Lille, l'Origine des municipalités en France. L'adoption testamentaire à Rome. Alexandre Lefas était correspondant de l'Institut, chevalier de la Légion d'honneur, officier d'Académie, commandeur de l'ordre du Nichan-Iftikhar.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota pour les pouvoirs constitutionnels.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

LEFAS (Alexandre, Aubert)

Né le 20 septembre 1871 à Vannes (Morbihan)

Décédé le 30 juillet 1950 à Mézières sur Couesnon (Ille-et-Vilaine)

Député d'Ille-et-Vilaine de 1902 à 1919 et de 1924 à 1932

Sénateur d'llle-et-Vilaine de 1933 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2202)

Après la Libération, malgré le soutien du préfet, le Jury d'honneur maintient l'inéligibilité qui frappe Alexandre Lefas en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi constitutionnelle.

Retiré de la vie politique, il meurt le 30 juillet 1950 à Mézières-sur-Couesnon.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alexandre LEFAS

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