État civil :
Né le 16 mars 1830
Décédé le 13 avril 1919
Département :
Landes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 1er août 1897
Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 13 avril 1919 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LATAPPY (ARTHUR, JEAN, MARIE), né le 16 mars 1830 à Mont-de-Marsan (Landes), mort le 13 avril 1919 à Gaujacq (Landes).

Sénateur des Landes de 1897 à 1919.

Issu d'une famille de propriétaires fonciers de la riche Chalosse, Arthur Latappy eut la jeunesse d'un bourgeois aisé de cette époque, conduisant de front les études et des apparitions dans les arènes de courses landaises. Il exerça les fonctions d'avoué dans sa ville mais vite se consacra à la gestion du domaine familial du Pouy à Gaujacq, s'intéressant surtout à la viticulture.

Ses idées libérales, la part qu'il prit à l'opposition républicaine lui valurent quelques démêlés avec l'administration impériale. Patriote, il s'engagea en 1870 comme volontaire. La République restaurée, il mit sa plume au service de ses convictions en collaborant au Républicain landais, se signalant par ses articles contre l' « ordre moral ».

C'est tout naturellement qu'attiré par la politique il brigua un siège au conseil municipal de Mont-de-Marsan où il fut élu et siégea pendant plusieurs années. Bientôt, à l'appel de ses concitoyens de Gaujacq, il se présenta dans son village familial où il fut élu en 1884 ; réélu en 1888, il fut aussitôt nommé maire. Il devait le rester jusqu'à sa mort.

L'intérêt qu'il portait aux problèmes de son pays landais - problèmes agricoles surtout - une certaine popularité acquise à la « présidence » des courses de vaches et de corridas espagnoles, due aussi à sa prestance et à la cordialité généreuse de son accueil, le décidèrent à solliciter un mandat parlementaire. L'occasion lui en fut donnée par une élection partielle qui eut lieu afin de pourvoir au siège du sénateur Pazat, décédé. Latappy, candidat républicain sans étiquette, partisan des « réformes lentes mais continues », fut élu au troisième tour par 357 voix sur 713 votants contre 328 au général Jacquey, son principal adversaire.

Inscrit au groupe de l'union républicaine et de la gauche démocratique, il travailla au sein des commissions : congés, pétitions, intérêt local et de plusieurs commissions spéciales nommées pour l'examen de textes législatifs, parmi lesquels une proposition de loi sur les incendies de landes et maquis, une proposition sur la compétence territoriale des notaires - il en fut le président - une autre sur le mouillage des vins. Il eut en cette période l'initiative de plusieurs textes - : proposition de loi modifiant la loi de 1884 sur l'organisation municipale, proposition de loi sur le régime des prestations, ordre du jour déposé en conclusion d'un débat sur interpellation faisant confiance au ministre des Colonies « pour maintenir dans la neutralité la plus absolue les fonctionnaires sous ses ordres... »

En séance, il prit la parole au cours de débats importants, en particulier : lors de la discussion du projet de loi sur le Régime des boissons ; sur la vente au détail de vin récolté par le propriétaire ; sur le recrutement de l'armée pour soutenir un amendement limitant l'octroi de l'allocation aux militaires soutiens de famille aux seuls soldats faisant leur deuxième année de service; examen du budget des Postes pour 1904 pour demander - avec verve et en s'aidant de la langue gasconne - au secrétaire d'Etat d'améliorer le sort des facteurs ruraux soumis à des tournées épuisantes.

Lors du renouvellement du Sénat, en 1906, il fut réélu le 7 janvier, au second tour, par 410 voix sur 710 votants, contre 297 à Poisson. Il s'inscrivit alors à la seule gauche démocratique, devenue bientôt « gauche démocratique radicale et radicale-socialiste ».

Son activité continua, réduite, en commissions et en séance. Quelques-uns des votes qu'il émit en des circonstances importantes permettent de mieux cerner l'homme politique et le sénateur. C'est ainsi qu'il approuva la politique de neutralité du gouvernement Méline dans l'affaire Dreyfus ; qu'il vota l'affichage du discours de Waldeck-Rousseau affirmant la prééminence du pouvoir civil dans la direction de la défense nationale : qu'il vota : la suppression de l'enseignement congréganiste et la séparation des Eglises et de l'Etat ; pour le principe de l'impôt sur le revenu ; pour la loi militaire de trois ans. Pendant la guerre, il approuva la politique de Briand et celle de Clemenceau ; il vota l'institution de l'impôt général sur les revenus.

Les atteintes de l'âge l'ayant contraint à réduire son activité, Latappy se retira dans son domaine du Pouy à Gaujacq ; c'est là que la mort le surprit le 13 avril 1919, âgé de 89 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Arthur LATAPPY

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