État civil :
Né le 26 janvier 1818
Décédé le 6 janvier 1890
Profession :
Avocat
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 24 novembre 1877
Fin de mandat le 6 janvier 1890 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

GRANDPERRET (MICHEL-ETIENNE-ANTHELME-THÉODORE), ministre, sénateur inamovible de 1877 à 1889, né à Caluire (Rhône) le 26 janvier 1818, mort à Paris le 7 janvier 1800, fils d'un professeur de Lyon qui devint inspecteur de l'enseignement primaire dans cette ville, étudia le droit à Paris, et retourna à Lyon en 1844 pour se faire inscrire au barreau. Lauréat, puis membre de l'Académie de Lyon, qui avait, a deux reprises, couronné ses premiers essais d'histoire locale et de littérature, il donna vers la même époque quelques articles au Courrier de Lyon, où il écrivait le feuilleton des théâtres, et au Journal du Rhône, dont son père avait été le directeur. M. Grandperret entra dans la magistrature en 1849, comme substitut au tribunal de première instance de Lyon. Attaché (1852) au parquet de la cour de la même ville, il devint successivement avocat général à Bourges (1855), à Toulouse (1859), procureur général à Orléans (1861), où il se lia avec Mgr Dupanloup. Il occupait ce poste depuis six ans lorsqu'il fut appelé, en 1867, à remplacer M. de Marnas comme procureur général à Paris, et fut nommé, peu après, conseiller d'Etat en service ordinaire hors section. L'année suivante il reçut la croix de la Légion d'honneur. Parmi les causes célèbres qui contribuèrent à le mettre en évidence, l'affaire Troppmann (décembre 1869) fut pour lui l'occasion d'un réquisitoire remarqué. Ce fut également lui qui fut désigné pour remplir les fonctions de procureur général près la haute cour de justice convoquée à Tours, le 21 mai 1870, pour juger le prince Pierre Bonaparte accusé d'homicide sur la personne de Victor Noir. Impérialiste ardent, il fit preuve pendant les débats de cette affaire et dans son réquisitoire, d'un zèle singulier pour les intérêts de la famille Bonaparte, et ce ne fut pas sans quelque surprise qu'on l'entendit appeler les avocats de la famille Noir « les avocats de la défense ». Auteur du rapport adressé le 5 mai au garde des sceaux sur le « complot » contre la vie de l'Empereur, complot dont la découverte précéda de très peu le plébiscite, il fut encore nommé Procureur général près la haute cour convoquée à Blois à cette occasion (juillet). L'instruction de cette affaire était à peine terminée que la nouvelle de la défaite de Wissembourg vint détourner l'attention générale, au point que M. Grandperret renonça à la parole ainsi que les défenseurs des accusés, et que le verdict fut prononcé sans plaidoiries. Dans les dernières semaines de l'Empire, à la suite de la démission de M. Emile Ollivier, M. Grandperret accepta à sa place le portefeuille de la Justice (ministère Palikao, 10 août 1870). Il n'exerça ces fonctions que jusqu'à la révolution du 4 septembre. Il s'inscrivit alors de nouveau au barreau de Paris où son réel talent de parole lui permettait d'espérer encore des succès : nette, claire, mesurée, toujours égale, sans frémissement, sans émotion, l'éloquence de M. Grandperret était bien celle d'un accusateur public, toujours et fatalement appelé à requérir le châtiment, jamais à invoquer la pitié. Après s'être tenu à l'écart de la politique active pendant plusieurs années, il y rentra le 15 novembre 1877, ayant été élu, par la coalition des droites de la Chambre haute, sénateur inamovible, avec 141 voix sur 281 votants, en l'emplacement de M. Lepetit, décédé. M. Hérold, de la gauche, ayant fait observer le lendemain, que la majorité requise n'avait pas été atteinte, cette éjection fut annulée, et remise, pour un nouveau scrutin, au 24 du même mois. M. Grandperret fut alors définitivement nommé par 143 voix (279 votants), contre 135 à M. Victor Lefranc, candidat républicain. Il prit place dans le groupe de l'Appel au peuple et parut quelquefois à la tribune, notamment pour combattre, d'ailleurs sans succès, l'adoption du projet de loi d'amnistie pour les délits de presse, présenté par Dufaure ; il parla aussi contre l'abolition du serment religieux prescrit aux témoins par le code d'instruction criminelle (janvier 1883), et vota constamment avec la droite, contre les lois Ferry sur l'enseignement, contre l'article 7, contre l'application des lois aux congrégations, contre la réforme du personnel de la magistrature, contre le rétablissement du divorce, contre les divers ministères qui se succédèrent au pouvoir, contre l'expulsion des princes, contre la nouvelle loi militaire et, en dernier lieu, contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger. Comme avocat, dans l'intervalle de 1870 à 1877, M. Grandperret a présenté la défense de M. Paul de Cassagnac dans le procès en diffamation qui lui était intenté (février 1875) par le général de Wimpffen. Plus tard, en 1878, il a soutenu les revendications des héritiers de Napoléon III relatives à la donation mobilière de la couronne, au musée chinois et aux collections du château de Pierrefonds (novembre 1878). On a de M. Grandperret une étude sur l'Etat politique de la ville de Lyon, depuis le Xe siècle jusqu'à l'année 1789 (1843), et un Eloge de la marquise d'Aligre.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Théodore GRANDPERRET

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