État civil :
Né le 18 août 1853
Décédé le 25 février 1925
Profession :
Médecin
Département :
Haute-Savoie
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 juillet 1910
Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 25 février 1925 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

GOY (EMILE), né le 18 août 1853 à Chevry (Ain), mort le 25 février 1925.

Sénateur de la Haute-Savoie de 1910 à 1925.

M. Emile Goy avait de qui tenir quand il entra au Sénat en 1910. Son arrière-grand-père avait été élu député du bailliage de Gex à l'Assemblée constituante, son grand-père paternel avait représenté les Etats du Dauphiné à la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1791.

Il était de la lignée des bourgeois patriotes, modérés et hardis, qui, à Vizille, furent les précurseurs de la Révolution française ; de celle des Allobroges, qui, en 1792, déclaraient à l'Assemblée nationale : « Nous venons à toi, beau pays de France, parce que tu es la Liberté ! » A Reignier en Haute-Savoie où il s'établit médecin et dont il devint maire, M. Goy, pendant une vie professionnelle exemplaire, pratiqua les qualités de sa race, assumant tous ses devoirs publics et privés.

Candidat malheureux à la députation en 1898, il obtint à Saint-Julien 4.637 voix contre 6.877 à M. Fernand David.

Conseiller général à 30 ans, il devint membre du Sénat le 3 juillet 1910, en remplacement de M. César Duval, obtenant 335 voix contre 173 à M. Francoz, ancien sénateur.

Il fut secrétaire puis vice-président et enfin président de l'assemblée départementale en 1924.

Sa nature bienveillante et fine, son intelligence, étaient en constant éveil. Fidèle à ses principes, pendant les quinze années qu'il passa au Sénat, il ne montra de passion que pour le bien public.

Sa première intervention à la tribune qui fut suivit de beaucoup d'autres sur les diverses branches de l'instruction publique, fut un appel émouvant, souvent renouvelé par la suite, en faveur de l'enseignement supérieur, pour le doter d'un outillage digne de ses maîtres et du renom de la France. « Ce ne sont point les hommes qui manquent », aimait-il à dire quand il dénonçait la misère de nos laboratoires, « ce sont les moyens de travailler ». Rendre à notre pays l'hégémonie scientifique était la grande idée patriotique qui l'animait. Il eut l'amour de la France et de l'institution républicaine. On commentait ses discours en matière d'enseignement technique, de fréquentation scolaire, de régime électoral, d'impôt sur le revenu, de nationalité.

Ses interventions furent nombreuses à la tribune de la Haute Assemblée, en bien d'autres domaines, notamment, à propos des usines hydrauliques établies sur les cours d'eaux du domaine public, de la rééducation des blessés et mutilés de guerre, de l'amnistie.

Il fut membre des commissions de l'enseignement et de l'hygiène, de l'assistance, de l'assurance et de la prévoyance sociales ; du comité consultatif des forces hydrauliques ; du conseil d'administration de la caisse des recherches scientifiques.

Il était inscrit au groupe de la gauche démocratique.

Rien durant la guerre, même la perte d'un fils bien aimé, mort au champ d'honneur, n'avait ébranlé son optimisme, ni découragé sa bonté.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile GOY

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