État civil :
Né le 11 mai 1849
Décédé le 9 avril 1930
Profession :
Avocat
Département :
Haute-Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 2 janvier 1909 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

GOTTERON (ANDRÉ, ANTOINE, LOUIS), né le 11 mai 1849 à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne), décédé le 9 avril 1930.

Député de la Haute-Vienne de 1889 à 1898.

Sénateur de la Haute-Vienne de 1900 à 1909.

André Gotteron poursuit ses études jusqu'à l'obtention du diplôme de docteur en droit. Nommé juge suppléant à Angoulême, en 1876, il donne sa démission en 1878 et se fait inscrire au barreau de Limoges où il devient l'avocat des administrations et de la plupart des communes du département.

Il fonde en 1880 un journal, La France centrale, qui devient l'organe du parti républicain dans la Haute-Vienne et qui paraîtra jusqu'en 1886.

Adjoint au maire de Limoges, puis conseiller général, il se présente aux élections législatives de 1885, sur la liste des républicains progressistes menée par Codet, mais il échoue, ne recueillant que 19.050 voix sur un total de 65.849 votants.

A la suite de cet échec, il se retire d'abord à la campagne, puis après avoir parcouru les diverses contrées d'Europe, il pousse jusqu'en Orient. Ce voyage durera trois années, de 1886 à 1888.

De retour en France, il se présente de nouveau aux élections législatives et, au deuxième tour, le 6 octobre 1889, il devient député de la 2e circonscription de Limoges, emportant 7.750 voix sur 15.753 suffrages exprimés, contre 4.318 à Cruveilher et 3.528 à Tarrade.

Son programme : affermissement de la République, mesures énergiques contre les fauteurs de dictature, décentralisation commerciale et administrative, répartition plus équitable des charges fiscales, organisation du crédit agricole, protection de l'agriculture et de l'industrie françaises, politique de paix à l'extérieur et de progrès à l'intérieur. A la Chambre des députés, il se signale rapidement par plusieurs interventions de caractère énergique : sur les graves irrégularités constatées dans l'arrondissement de La Réole lors de la campagne électorale de Robert-Mitchell, contre un amendement tendant à augmenter les crédits consacrés à la manufacture de Sèvres, sur la réorganisation des personnels et des services administratifs de l'armée.

Lors du renouvellement de la Chambre qui a lieu la même année, il se présente sous l'étiquette « républicain ». Sans concurrent, il est réélu dès le premier tour, le 20 août, par 9.548 voix sur 11.800 votants.

En 1894, il soutient le principe de l'égalité de tous les Français, y compris les députés, devant le service militaire.

La même année il s'élève contre l'importance des dépenses envisagées par le ministère de la Justice.

André Gotteron se présente de nouveau aux élections législatives de 1898. En tête au premier tour, il est battu au second par Tourgnol, ne recueillant que 6.289 voix contre 11.258 à son adversaire sur 17.741 votants.

Mais il revient au Parlement le 28 janvier 1900, jour où il est élu, au premier tour, sénateur de la Haute-Vienne, recueillant 326 voix sur 637 votants.

Au Palais du Luxembourg, conformément à la tradition du Sénat, où il s'est fait inscrire au groupe de la gauche républicaine, il attend plus d'un an avant de se faire entendre.

A l'occasion de la discussion du budget de 1912, il critique l'activité diplomatique de Delcassé, ministre des Affaires étrangères.

Puis il interroge le général André, ministre de la Guerre, sur l'état sanitaire de l'armée française et conclut à la nécessité de prendre toutes les mesures de salubrité appropriées en vue de faire diminuer la mortalité constatée.

Le 15 janvier 1903, André Gotteron est élu secrétaire du Sénat. II sera réélu en 1904, 1905 et en 1906.

Au cours de cette même année il vote contre le concordat et reprend son action en faveur de l'état sanitaire de l'armée puis il s'inquiète à propos de l'incorporation des condamnés correctionnels dans les bataillons d'Afrique, constatant qu'au fur et à mesure que s'accroît le nombre des réintégrés de ces unités, la criminalité dans l'armée métropolitaine se développe de la façon la plus effrayante.

Au mois de juillet 1905 il vote contre la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.

Au renouvellement du 3 janvier 1909, André Gotteron n'obtient au deuxième tour que 44 voix sur 655 votants et quitte alors la vie parlementaire.

Il sera blessé à Paris, le 23 mars 1918, lors d'un bombardement, puis il décédera le 9 avril 1930.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André GOTTERON

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