État civil :
Né le 29 mars 1880
Décédé le 24 février 1948
Profession :
Professeur
Département :
Loire-Inférieure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 12 juin 1932
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

GAUTHEROT (GUSTAVE), né le 29 mars 1880 à Pierrefontaine (Doubs).

Sénateur de la Loire-Inférieure de 1932 à 1941.

Fils de Just Gautherot, juge au tribunal de Dôle, le jeune Gustave fait ses études au collège de cette ville, puis à Dijon et à Paris où il obtient la licence en droit et le doctorat ès-lettres. Combattant de la guerre 1914-1918, il sera nommé chef de bataillon. Il est titulaire de la Croix de guerre et chevalier de la Légion d'honneur.

Sa carrière civile, Gustave Gautherot l'accomplit comme professeur à l'Institut catholique de Paris.

Cependant, la vie politique l'attire et il se présente à une élection sénatoriale complémentaire le 12 juin 1932. Devenu sénateur de la Loire-Inférieure, en remplacement de M. de Landemont, par 546 voix sur 996 suffrages exprimés au premier tour, il sera réélu le 16 octobre 1932 par 638 voix sur 997 suffrages exprimés.

Dès 1932, M. Gautherot s'inscrit au groupe de la gauche républicaine et il est nommé membre des commissions suivantes : enseignement, législation civile et criminelle. Ses convictions font de lui un ardent défenseur de l'ordre et des valeurs morales traditionnelles. C'est ainsi qu'au début de 1933, après la constitution du premier cabinet Daladier et alors que de nombreuses catégories sociales manifestent leur mécontentement devant la crise qui les frappe, il intervient au Sénat dans la discussion des douzièmes provisoires demandés par le gouvernement. Cependant, les préoccupations nées de la crise économique dont les conséquences politiques ne font que traduire l'acuité, prennent le pas sur toutes autres en cette fin d'année 1934. Pierre-Etienne Flandin est nommé président du Conseil le 13 novembre : Gautherot salue « l'exceptionnelle autorité » du chef du gouvernement mais il confesse, comme beaucoup de ses collègues, une certaine lassitude devant la crise de l'Etat et des institutions ; il réclame la « réforme de l'Etat », réforme dont l'entreprise avait provoqué la chute du cabinet d'union nationale de Gaston Doumergue.

Lors de la discussion au Sénat, le 12 mars 1936, Gautherot, avec 51 de ses collègues, refuse d'approuver le pacte franco-soviétique et dénonce dès cette époque les violations déjà perpétrées, et celles qui le seront, des clauses de non-immixtion dans les affaires intérieures de chaque Etat.

En cette année 1936, l'année du « front populaire », de la remilitarisation de la Rhénanie, de la guerre d'Ethiopie et du début de la guerre d'Espagne, l'activité parlementaire de M. Gautherot est très variée mais les mêmes préoccupations demeurent : traitements des fonctionnaires, semaine de 40 heures, troubles d'Afrique du Nord, conflits collectifs du travail. C'est au nom de la défense de la petite industrie que M. Gautherot et ses amis de la gauche républicaine voteront contre la loi de 40 heures et contre le projet de loi sur les procédures d'arbitrage dans les conflits collectifs du travail.

Dans les derniers mois de sa vie parlementaire, l'activité de M. Gautherot, sans pour autant diminuer, se traduit surtout par le dépôt de questions écrites.

Le 10 juillet 1940, Gustave Gautherot vote en faveur du projet de loi constitutionnelle donnant pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

M. Gautherot est l'auteur de plusieurs ouvrages : Les suppliciés de la Terreur ; Un gentilhomme de grand chemin, le maréchal de Bourmont ; La Terreur en Vaucluse : le drame d'Orange ; Septembre 1792 ; La conquête d'Alger ; Le monde communiste ; Le bolchevisme aux colonies.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

GAUTHEROT (Gustave)

Né le 29 mars 1880 à Pierrefontaine (Doubs)

Décédé le 16 juillet 1944 à Dôle (Doubs) (*)

Sénateur de la Loire-Inférieure de 1932 à 1941

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français, tome V, p. 1795)

Après son vote positif le 10 juillet 1940, Gustave Gautherot se retire à Dôle, où il disparaît en 1944.

(*) Note de la division des archives : M.Gautherot est décédé le 24 février 1948 à Paris (État civil)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Gustave GAUTHEROT

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