État civil :
Né le 21 juin 1879
Décédé le 10 octobre 1945
Profession :
Avocat
Département :
Ille-et-Vilaine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 12 juin 1932
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

GASNIER-DUPARC (ALPHONSE, HENRI), né le 21 juin 1879 à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1932 à 1941.

Ministre de la Marine du 4 juin 1936 au 22 juin 1937.

Alphonse Gasnier-Duparc fit ses études à Saint-Malo et à la faculté de droit de l'Université de Rennes et devint avocat à Saint-Malo. En 1908, il fut élu conseiller municipal de Saint-Malo ; en 1910, conseiller d'arrondissement ; en 1912, maire de Saint-Malo (il le resta jusqu'en 1933) ; en 1913, conseiller général ; en 1930, vice-président du Conseil général, qu'il présida de 1935 à 1937.

A l'élection sénatoriale qui eut lieu le 12 juin 1932 pour remplacer M. Lemarié, décédé, il fut élu au deuxième tour par 568 voix contre 534 à M. Le Maistre, sur 1.103 votants. Il fut réélu aux élections triennales du 12 janvier 1933 : seul élu au premier tour, il obtint 563 voix sur 1.103 votants contre 549 à M. Lefas. Membre du parti radical-socialiste, il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique.

Orateur précis et éloquent, il traita particulièrement, au cours de son séjour au Parlement, les problèmes maritimes - il était Breton - et les problèmes juridiques - il était avocat ; mais il s'intéressa à bien d'autres domaines, notamment aux questions sociales. Il fut membre des commissions des douanes et des conventions commerciales, de l'enseignement, de la marine, des affaires étrangères et de la législation.

En 1932 il déposa, avec M. Donon, une proposition de loi tendant à réduire provisoirement le montant des fermages et rapporta divers textes intéressant la pêche. En 1933, prenant part à la discussion du projet de loi tendant au redressement budgétaire, il combattit avec succès une disposition du texte visant à réduire provisoirement les traitements des fonctionnaires municipaux en même temps que ceux des fonctionnaires de l'Etat. Il intervint également dans la discussion du budget de la marine marchande et dans celle du Code du travail maritime.

Il intervint aussi à propos de la suppression du privilège de juridiction, des droits de douane sur les vins de Porto et de Madère, de l'exercice de la médecine, des assurances sociales et de l'organisation du Parquet du tribunal de la Seine, protestant contre la légèreté avec laquelle le gouvernement traitait la magistrature. En 1936, dans le débat sur le projet de loi instituant le Conseil national économique, il exprima la crainte que cette assemblée « n'empiète de plus en plus sur les assemblées politiques et demanda qu'elle n'ait pas le droit de se saisir elle-même de toute question » faute de quoi le Parlement serait complètement dépossédé ».

Il fut nommé ministre de la Marine du premier cabinet Léon Blum; entré en fonction le 4 juin 1936, avec M. Blancho comme sous-secrétaire d'Etat à la Marine de guerre.

Comme ministre, il eut à répondre au Sénat, le 6 novembre 1936, à une interpellation de M. Jacques-Louis Dumesnil sur les incidents qui s'étaient produits dans plusieurs ports et arsenaux, où l'on avait notamment chanté « l'Internationale ». Il défendit vigoureusement le sous-secrétaire d'Etat qui était mis en cause.

A la Chambre des députés, il prit part, le 26 janvier 1937, à la discussion de plusieurs interpellations sur la défense nationale. Dans une intervention vivement applaudie par toute la gauche et une partie du centre, il décrivit l'éclat de la flotte française, quatrième du monde, deuxième d'Europe, répondit aux critiques concernant la lenteur de la mise en service du Dunkerque et annonça des mesures propres à rajeunir et à développer la flotte.

Il fit comme ministre, en 1937, un voyage au Maroc pour y visiter des ports et des installations militaires. Il présida, au cours de ce voyage, le congrès fédéral du parti radical.

Après la chute du ministère Blum, en juin 1937, il reprit sa place au Sénat. Le 21 juin 1938, il déposa une proposition de loi tendant à compléter l'article 10 du décret du 30 octobre 1935 modifiant plusieurs articles du Code de procédure civile. Cette proposition qui vint en discussion le 25 février 1938 donna lieu à un débat de procédure civile fort animé, auquel prirent part notamment les excellents juristes qu'étaient MM. Boivin-Champeaux, Fourcade et Pernot ; elle fut finalement adoptée avec un amendement de M. Fourcade qui en étendait le champ d'application.

Enfin, le 29 avril 1938, Alphonse Gasnier-Duparc prit une large part, comme rapporteur pour avis de la commission de législation, à la discussion du projet de loi modifiant la loi du 9 avril 1398 sur les accidents du travail, faisant une analyse et une critique juridiques très poussées du texte.

Ce fut sa dernière intervention en séance publique avant la guerre. Le 10 juillet 1940, il vota le projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Il était titulaire de la Légion d'honneur, de la Croix de guerre, du Mérite maritime, du Mérite agricole et des Palmes académiques.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

GASNIER-DUPARC (Alphonse)

Né le 21 juin 1879 à Dol-de Bretagne (Ille-et-Vilaine)

Décédé le 10 octobre 1945 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine)

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1932 à 1941

Ministre de la Marine du 4 juin 1936 au 22 juin 1937

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1786, 1787)

Après son vote positif du 10 juillet 1940, Alphonse Gasnier-Duparc se retire à Saint-Malo, où il retrouve sa mairie.

Lorsque Darlan arrive aux affaires, il le nomme au Conseil National, mais doit le révoquer sur plainte allemande : Alphonse Gasnier-Duparc se montrait trop ouvertement favorable aux thèses développées sur la radio française de Londres.

Il s'éteint en 1945, à l'âge de 66 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alphonse GASNIER-DUPARC

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