État civil :
Né le 25 janvier 1825
Décédé le 6 octobre 1910
Profession :
Industriel
Département :
Ardennes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 mai 1880
Elu le 25 janvier 1885
Elu le 7 janvier 1894
Fin de mandat le 3 janvier 1903 ( Ne se représente pas )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

GAILLY (GUSTAVE-ANDRIEN), représentant en 1871, député de 1876 à 1880 et membre du Sénat, né à Charleville (Ardennes) le 25 janvier 1825, fit ses études au collège de sa ville natale, puis s'établit maître de forges, acquit une importante situation industrielle et devint président au tribunal de commerce de Charleville. Après le 4 septembre 1870, il fut nommé maire, et il remplit cette fonction pendant l'occupation prussienne. Le 8 février 1871, M. Gailly fut élu, le 3e sur 6, représentant des Ardennes à l'Assemblée nationale, par 32,939 voix, 57.130 votants, 90,265 inscrits. Il devint, le 8 octobre de la même année, conseiller général des Ardennes. D'opinions à la fois conservatrices et libérales, il prit place au centre gauche de l'Assemblée nationale, se rallia à la République, et vota : pour la paix, pour la loi sur les conseils généraux, pour la proposition Rivet, pour le retour de l'Assemblée à Paris, contre la démission de Thiers au 24 mai. M. Gailly fit une opposition constante au ministère de Broglie, se prononça contre le septennat, contre la loi des maires, pour la Constitution du 25 février 1875, etc. Après la séparation de l'Assemblée nationale, il se porta candidat républicain modéré à la Chambre des députés, dans l'arrondissement de Mézières, et fut élu, le 20 février 1876, par 12,570 voix (16,461 votants, 22,853 inscrits), contre 255 voix à M. Riche et 219 à M. de Béthune. « Mon programme, avait-il dit dans sa profession de foi, peut se résumer en quelques mots : paix à l'extérieur ; au dedans, affermissement de la République par l'avènement d'un grand parti constitutionnel assez fort pour résister aux factieux et aux intransigeants, de quelque côté qu'ils viennent, assez patriote pour assurer enfin à la France le repos dont elle a besoin, » Il reprit sa place au centre gauche et fut nommé questeur de la Chambre. Il vota avec la majorité républicaine, fut des 363, et obtint le renouvellement de son mandat, le 14 octobre 1877, par 11,800 voix (19,981 votants et 23,312 inscrits), contre 8,108 voix à M. Sanson, candidat monarchiste et officiel. Il redevint questeur, vota comme précédemment avec la gauche modérée, pour la commission d'enquête parlementaire chargée de constater les abus de pouvoir, pour l'ordre du jour contre le cabinet Rochebouët, soutint le ministère Dufaure, se prononça pour l'article 7 et pour les lois Ferry sur l'enseignement, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, etc., et quitta la Chambre des députés le 9 mai 1880, ayant été élu sénateur des Ardennes, en remplacement de M. Gunin-Gridaine, décédé, par 285 voix (574 votants) contre 244 au candidat radical, M. Léon Robert, ancien représentant. M. Gailly fit partie du centre gauche au Sénat et ne cessa de donner son suffrage à la politique opportuniste suivie par le gouvernement d'accord avec la majorité parlementaire. Il vota notamment pour la réforme du personnel de la magistrature, pour le rétablissement du divorce, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, etc., et se représenta au renouvellement triennal du 6 janvier 1885 ; il obtint, au premier tour de scrutin, 331 voix, 424 au second, et fut élu au troisième par 438 voix (843 votants), contre 401 données à son beau-frère, M. Neveux, député des Ardennes. M. Gailly se prononça notamment pour l'expulsion des princes, pour la nouvelle loi militaire, et, en dernier lien, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse ; il s'abstint sur la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'État (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

GAILLY (GUSTAVE), né le 25 janvier 1825 à Charleville (Ardennes), mort le 6 octobre 1910 à Charleville.

Représentant en 1871.

Député des Ardennes de 1876 à 1880.

Sénateur des Ardennes de 1880 à 1903.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 87.)

Réélu en 1894, dès le premier tour, par 469 voix sur 851 votants, Gustave Gailly continua à soutenir une politique modérée et des idées deconciliation. Il fut un des présidents du centre gauche auquel il appartint durant toute sa carrière politique.

Il participa à l'élaboration des lois économiques les plus importantes, fit partie des commissions : canaux, chemins de fer, douanes, et s'intéressa particulièrement aux problèmes de la classe ouvrière.

Outre son mandat de sénateur, il exerça des fonctions au conseil supérieur du commerce et de l'industrie et à la chambre de commerce des Ardennes. Il collabora également à l'organisation de diverses grandes expositions internationales.

En 1903, à l'âge de 78 ans, Gustave Gailly abandonna la vie politique et se retira à Charleville, sa ville natale, où il devait s'éteindre le 6 octobre 1910.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et chevalier de première classe de l'Ordre de Saint-Olaf de Norvège.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Gustave GAILLY

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