État civil :
Né le 21 mai 1812
Décédé le 19 janvier 1885
Profession :
Avocat
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 décembre 1875
Fin de mandat le 19 janvier 1885 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

FOUBERT (PAUL-LOUIS-AMÉDÉE), représentant à l'Assemblée nationale de 1871, sénateur inamovible de 1875 à 1885, né à Entrames (Mayenne) le 21 mai 1812, mort à Paris le 19 janvier 1885, étudia le droit, et exerça à Paris la profession d'avoué, puis celle d'avocat. D'opinions orléanistes, avec des tendances à l'opposition constitutionnelle, il se retira après février 1848 dans le département de la Manche, où il possédait le château de la Forêt, et s'y occupa surtout d'exploitation agricole. Maire de Saint-Sauveur-le-Vicomte (1853-1872), il devint membre du conseil général de la Manche pour le canton de Barneville en 1863 ; aux élections législatives de 1863, il soutint la candidature libérale de Havin, et, en 1868, à la mort de ce dernier, se présenta lui-même, sans succès, pour le remplacer. Sa circulaire était des plus modérées : il déclarait que « convaincu que la liberté peut être obtenue sous tous les régimes, il n'était point éloigné du régime impérial, et qu'il l'aiderait dans toutes les mesures libérales qu'il prendrait, jugeant ses actes sans faiblesse et sans passion ». Après les événements de 1870-71, M. Foubert fut porté sur la liste conservatrice dans la Manche, comme candidat à l'Assemblée nationale, et élu, le 8 février 1871, le 11e et dernier, avec 59,725 voix (88,856 votants, 153,878 inscrits). Il alla d'abord siéger au centre droit, vota pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, fut membre de la commission de décentralisation et prit part aux discussions relatives aux conseils généraux, à la loi militaire, à l'électorat municipal, etc. Rallié à la politique de Thiers, et partisan de la République conservatrice, il se fit remarquer dans la séance de nuit du 24 mai 1873, où la droite, pressée d'achever sa victoire, obtint qu'il fût procédé immédiatement à la nomination d'un nouveau président de la République. M. Foubert interrompit vivement les orateurs monarchistes, et insista, mais en vain, pour que l'acceptation de la démission de Thiers fût ajournée. Ses derniers votes à l'Assemblée nationale furent d'accord avec les opinions du centre gauche, où il siégea dès lors. Il se prononça : contre le septennat, contre l'état de siège, contre la loi des maires, contre le ministère de Broglie, donna en 1874 sa démission de maire de Saint-Sauveur-le-Vicomte, lorsque ses deux collègues à l'Assemblée, MM. Lenoël et de Tocqueville, également maires dans le département, furent révoqués par le gouvernement, vota pour l'amendement Wallon et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Il fut ensuite porté par la gauche comme candidat aux élections des sénateurs inamovibles, et nommé par l'Assemblée nationale, au 2e tour de scrutin, le 11e sur 75, avec 355 voix (690 votants). Il fit encore partie du centre gauche à la Chambre haute, se prononça (juin 1877) contre la dissolution de la Chambre des députés, combattit le ministère du 16 mai, appuya le cabinet Dufaure, vota pour les lois sur l'enseignement, pour l'article 7, pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, pour la réforme du serment judiciaire, pour la réorganisation du personnel de la magistrature (1883), pour la loi du divorce (1884), etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul FOUBERT

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