État civil :
Né le 25 avril 1857
Décédé le 7 décembre 1938
Profession :
Homme d'affaires
Département :
Vosges
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 mars 1926
Elu le 9 janvier 1927
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 7 décembre 1938 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FLAYELLE (MAURICE), né le 25 avril 1857 à Saint-Nabord (Vosges), mort le 7 décembre 1938 à Paris.

Député des Vosges de 1904 à 1926.

Sénateur des Vosges de 1926 à 1938.

Quand il vint au monde, le 25 avril 1857, sa famille est l'une des plus riches du département des Vosges. Aussi bien, lorsque le jeune Maurice eût conquis à Paris le diplôme de docteur en droit, n'est-il pas question pour lui de rechercher un établissement dans la capitale ; il lui faut vivement rentrer au pays pour gérer de près ses intérêts, spécialement ceux qu'il vient de prendre dans plusieurs affaires industrielles ou thermales de la région. En ce sens, on peut le regarder comme un précurseur, un de ces rares hommes d'affaires qui ont su pressentir le prodigieux essor du thermalisme.

Cependant, la passion politique ne tarde pas à l'agiter, et violemment.

A ses yeux, Jules Méline, député de Remiremont, ne pouvait faire figure que d'ennemi : les élections législatives, de 1902 fournissent à Flayelle une bonne occasion d'en découdre. Mais le prestige qui entoure Méline est encore trop puissant : son jeune adversaire échoue, quoique battu de peu. Un nouveau duel lui sera épargné, car Méline est élu sénateur à la fin de 1903. Le scrutin qui doit désigner son successeur à la Chambre a lieu le 24 janvier 1904 : Flayelle est élu presque aisément par 9.507 voix contre 8.287 à Desbleumortiers sur 18.063 votants. Le voilà député et, pour ainsi dire, député immuable, car c'est avec la même facilité qu'il triomphe à toutes les élections législatives suivantes : le 6 mai 1906, par 9.726 voix sur 19.072 votants, contre 5.532 à Vénard; le 24 avril 1910, par 9.529 voix sur 19.192 votants contre 5.044 à Fluhr ; le 26 avril 1914, par 10.046 voix contre 6.125 à Thiaucourt sur 18.255 votants ; le 16 novembre 1919, le scrutin de liste ayant été rétabli, par 36.440 voix sur 79.877, comme tête de la liste d'union nationale républicaine ; le 11 mai 1924, enfin, par 35.174 voix sur 89.925 votants, toujours tête de la liste d'union républicaine et nationale.

A la Chambre des députés, où il s'était inscrit au groupe nationaliste, il fit également partie, plus tard, du groupe révisionniste dont il fut élu vice-président le 26 février 1924. Il fera partie de la commission du travail et de la commission de la législation civile et criminelle, de la commission de la réforme judiciaire et de la législation fiscale, de celle des réparations des dommages causés par la guerre, Etc.

Jusqu'en 1926, date à laquelle il quittera le Palais Bourbon pour le Luxembourg, il n'est guère de budget sur lequel il n'ait un avis à exprimer. En outre, il dépose de nombreuses propositions de loi. Ses rapports également ne se comptent plus.

Au début de 1926, Méline s'éteint ; le 14 mars suivant c'est Maurice Flayelle que les électeurs lui choisissent pour successeur au Sénat. Etrange association de ces deux ennemis, l'un ouvrant immanquablement les voies à l'autre. « Entre les deux hommes, le temps avait d'ailleurs atténué beaucoup les divergences. A peine entré au Sénat, notre nouveau collègue s'est inscrit au groupe de l'union républicaine, celle de son prédécesseur. »

A la Haute Assemblée, où il fut élu le 14 mars 1926, au deuxième tour de scrutin, par 529 voix sur 1.005 votants et où il fut admis le 25 mars 1926, Maurice Flayelle qui, au demeurant, atteignait ses soixante-dix ans, eut un rôle moins actif semble-t-il qu'à la Chambre. Facilement réélu aux renouvellements de 1927 et de 1936, il consacra l'essentiel de son travail à la commission de l'administration générale, départementale et communale, dont il fut membre tout au long des douze années qu'il passa au Sénat.

Pendant toute l'année 1938, les infirmités de l'âge le tinrent éloigné du Sénat. Le 7 décembre, il s'éteignait à Paris, âgé de 81 ans, dont pas moins de 34 passés au Parlement.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Maurice FLAYELLE

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