État civil :
Né le 25 mars 1851
Décédé le 26 mars 1931
Profession :
Médecin
Département :
Bouches-du-Rhône
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1906
Elu le 7 janvier 1912
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 13 janvier 1930 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FLAISSIÈRES (SIMÉON), né le 25 mars 1851 à Villeveyrac (Hérault), mort le 26 mars 1931 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1906 à 1930.

Siméon Flaissières, fils d'un pasteur protestant, fit ses études classiques au lycée de Nîmes d'abord, puis au lycée de Montpellier. C'est dans cette ville qu'il fait ses études de médecine et qu'il est reçu docteur en 1877.

Flaissières quitte alors sa province natale pour aller s'installer comme médecin à Marseille. Il choisit le quartier populaire d'Endoume où son dévouement et ses actes de bienfaisance lui valent rapidement une grande popularité, surtout parmi les ouvriers. Il est désormais le « bon docteur Flaissières ».

Il est alors tenté d'agir politiquement en faveur de la classe à laquelle il donne déjà le secours de ses soins.

Or, le collectivisme est arrivé à Marseille. Flaissières sera collectiviste, et il le sera pendant tout un demi-siècle d'activité politique.

Sa première tentative électorale date de 1884 aux élections municipales : il se retira avant le deuxième tour. Deux ans plus tard, il entra cependant dans la municipalité à la faveur d'une élection complémentaire et les troupes socialistes se rassemblèrent autour de lui qui s'était créé une situation importante dans le mouvement d'extrême-gauche.

Que furent pour Marseille les dix ans (1892 à 1902 où il démissionnait) d'administration de Flaissières ? Ce fut une période qu'on ne saurait qualifier de paisible. Controverses doctrinales entre factions socialistes rivales et aussi difficultés financières de plus en plus aiguës. De plus, sous un cabinet Méline par exemple, une municipalité socialiste ne pouvait guère compter sur l'aide du pouvoir central. Les grèves destinées à défendre les revendications de salaires devinrent, de 1893 à 1901, de plus en plus nombreuses et violentes. Il y eut même, les 20 et 22 mars 1901, un commencement de panique dans les quartiers commerçants. L'oeuvre de la municipalité fut pourtant importante : canalisation du service des eaux, tramways électriques, électrification générale. Marseille eut alors le meilleur réseau de France et le moins cher. Le port s'agrandit, la gare maritime s'acheva.

Au printemps 1902, Flaissières avait connu un échec aux élections générales législatives. L'été, nouvel échec. Mais il ne renonçait pas à la lutte. En 1906, une élection partielle eut lieu le 7 janvier au Sénat. Se présentant comme socialiste, il arriva en tête au premier tour, obtenant 203 voix sur 435 votants, contre 140 à Granet qui se disait simplement républicain, et 91 à Henri Michel, député radical-socialiste. Au deuxième tour il était élu, battant Granet par 279 voix contre 153. Flaissières fut ainsi l'un des premiers sénateurs socialistes de France, le même jour le guesdiste Casimir Delhon étant élu sénateur de l'Hérault, au deuxième tour lui aussi.

Il fut réélu sénateur dès le premier tour de scrutin lors du renouvellement de 1912, devant Camille Pelletan.

Flaissières avait pris tout de suite très à coeur sa tâche de parlementaire. Il intervint très souvent, comme défenseur bien sûr des intérêts de sa ville et de sa province, mais aussi comme ardent prosélyte de la doctrine socialiste, avec tout ce qu'elle impliquait : athéisme, matérialisme, laïcisme, anticléricalisme, féminisme, antimilitarisme et... patriotisme.

Il défend le repos hebdomadaire en faveur des employés et ouvriers, les retraites ouvrières, et sa dernière intervention avant la guerre portera, le 8 juillet 1914, sur la réduction de la durée du travail dans les établissements industriels de l'Etat ; il s'y montra partisan de la semaine anglaise.

Son humanitarisme le pousse aussi à demander l'abolition de la peine de mort, à protester contre les excès de la vivisection. Tout ce qui touche à l'hygiène importe beaucoup à ce médecin. Il s'intéresse aussi aux affaires extérieures.

Quand vient la guerre, le docteur Flaissières, âgé de 63 ans, prend du service comme médecin-major de 1re classe au 112e Régiment territorial d'infanterie. Il sert sur le front à partir du 27 décembre 1914 et visite les hommes dans les tranchées. Il fut décoré de la Légion d'honneur le 28 avril 1915.

A partir de 1920, tout en suivant de près l'activité parlementaire, Flaissières a repris le combat municipal. Le 30 novembre 1919, il est élu à Marseille avec toute sa liste socialiste, dès le premier tour, à une forte majorité.

Création de l'Office public en 1919, 2e exposition coloniale en 1922 qui connaît un énorme succès, création de l'aéroport de Marignane en 1923, rénovation systématique de l'éclairage urbain en 1925 marquent principalement le réveil de la grande ville.

En mai 1929, Flaissières fut réélu maire de Marseille pour la septième fois. Il eut pour premier adjoint Simon Sabiani qui, ayant quitté en 1928 le parti communiste, finit plus tard dans les rangs du P.P.F., le parti de Doriot.

Flaissières devait payer d'une défaite au Sénat cette victoire municipale de mai 1929.

Le 26 mars 1931, il succombait à Marseille, au terme de ses quatre-vingts ans, des suites d'une longue maladie.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Siméon FLAISSIERES

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr