État civil :
Né le 8 août 1875
Décédé le 12 avril 1944
Profession :
Cultivateur
Département :
Corrèze
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 9 janvier 1939 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FAURE (JOSEPH, MARIE, Louis), né le 8 août 1875 à Aumont, commune d'Argentat (Corrèze). Mort le 12 avril 1944 à Argentat.

Sénateur de la Corrèze de 1921 à 1939.

Issu d'une très modeste famille paysanne, Joseph Faure, dès l'âge de 13 ans, dut se consacrer aux travaux agricoles. Il ne revendiqua jamais d'autre profession que celle de « cultivateur ». D'esprit curieux et travailleur, il avait dû, par de nombreuses lectures, compléter et enrichir son instruction et il avait fait de son domaine un champ d'expériences et de démonstrations qui devint en peu d'années, de l'avis général, une véritable école d'agriculture pour toute la région.

Non content de chercher à améliorer par l'exemple les conditions de vie et de travail des paysans, ses compatriotes, il s'efforça de transformer aussi leur état d'esprit. Il sut comprendre quels dangers pour eux-mêmes recelait leur altitude traditionnelle d'individualisme replié sur lui-même et, dès lors, se consacra à répandre les idées et les pratiques de mutualité et d'association. Dès le 1er décembre 1905 était fondé par lui le premier syndicat agricole de la région d'Argentat ; le 1er juin 1918, ce fut la Fédération des associations agricoles corréziennes ; vint enfin la Fédération régionale agricole du Centre-Sud, dont le siège était à Limoges. En vingt ans, sous son impulsion, plus de 150 associations agricoles s'étaient formées.

Entre temps, il avait créé - et il rédigeait en grande partie - le Bulletin du Syndicat agricole et viticole d'Argentat et du Bas-Limousin qui devait, par la suite devenir, sous le titre de Défense paysanne, l'organe de la fédération agricole départementale, de l'office agricole départemental et de la chambre d'agriculture de la Corrèze et atteindre le tirage remarquable de 20.000 exemplaires.

Défense paysanne, voilà qui dit tout et résume la vie de Joseph Faure. C'est dans ce dessein qu'il fut amené à s'engager dans la vie publique : il se présenta, dernier des 13 candidats inscrits, aux élections sénatoriales du 9 janvier 1921 et il fut élu au troisième tour de scrutin par 482 voix sur 706 votants, cependant qu'étaient élus au premier tour, par 356 voix, Henri de Jouvenel, et au deuxième tour, par 349 voix, François Labrousse, lesquels devaient souvent s'associer à son action, qui fut très vite intense.

Il s'inscrivit au groupe des indépendants, qui ne comportait à l'époque que trois membres, et il en prit la présidence ; quand il la quitta, en 1937, les effectifs avaient atteint 37 membres. Plusieurs commissions l'accueillirent au cours de ses deux mandats : celle des chemins de fer, des transports, et de l'outillage national ; celle du commerce, de l'industrie, du travail et des postes; celle des travaux publics ; celle de l'air et surtout, pendant dix-sept ans, celle de l'agriculture dont il fut l'un des membres les plus écoutés. La loi du 3 janvier 1924 instituant les chambres d'agriculture fut l'oeuvre de sa vie. Il y prit une part si active qu'elle lui valut le titre de « père des chambres d'agriculture ».

Cependant cette oeuvre, si absorbante soit-elle n'accaparait pas toute son action. Ses propositions de loi sont nombreuses, ses interventions innombrables. La confiance de ses électeurs se manifesta au renouvellement du 20 octobre 1929, où Joseph Faure fut réélu au deuxième tour de scrutin par 411 voix sur 704 votants, ses collègues François Labrousse et Henri Jouvenel étant réélus respectivement aux premier et deuxième tours avec 394 et 417 voix. Mais, aux élections du 23 octobre 1938, il subit le contre-coup du bouleversement politique et électoral de 1936 : le maire de Tulle, Jacques de Chammard ayant perdu son siège de député qu'il avait occupé douze ans, se présenta aux élections sénatoriales. Au premier tour il devança Joseph Faure de près de 100 voix (302 contre 206) sur 707 votants, et l'emporta au deuxième tour avec 456 voix, Joseph Faure s'étant entre-temps retiré de la compétition.

Il pratiqua le retour à la terre qu'il avait tant prôné et se retira dans son domaine auquel il continua d'apporter des améliorations judicieuses.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph FAURE

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