État civil :
Né le 10 novembre 1858
Décédé le 9 janvier 1919
Profession :
Propriétaire agricole
Département :
Ardennes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 janvier 1900
Elu le 4 janvier 1903
Elu le 7 janvier 1912
Fin de mandat le 9 janvier 1919 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FAGOT (EUGÈNE, LOUIS, LAMBERT), né le 10 novembre 1859 à Saulces-Monclin (Ardennes), mort le 9 janvier 1919 à Châlons-sur-Marne (Marne).

Sénateur des Ardennes de 1900 à 1919.

C'est au centre du département des Ardennes, à Saulces-Monclin, qu'Eugène Fagot voit le jour le 10 novembre 1859 Deux passions vont dominer sa vie, celle de l'agriculture et celle de la chose publique, de même qu'elles avaient gouverné l'existence de M. Fagot père qui représenta aussi les Ardennes au Parlement, mais comme député, élu à la Chambre en 1885.

Ayant terminé ses études à l'Institut national agronomique, Eugène Fagot revient à Saulces-Monclin avec l'ambition de faire du domaine paternel une exploitation modèle. Il y parvient si bien qu'en peu d'années sa réussite est donnée en exemple par tout le département et que le voilà tout ensemble président du Syndicat des agriculteurs des Ardennes et président de la Caisse régionale de crédit agricole mutuel. Officier, bien sûr, du mérite agricole, on le verra successivement membre du conseil d'administration de l'Institut national agronomique en 1901, puis membre du Conseil supérieur de l'agriculture en 1902, après quoi, l'Académie d'agriculture de France l'accueillera en son sein.

Le 28 janvier 1900, à la suite du décès du sénateur Tirnan, ex-gouverneur de l'Algérie, Fagot briguera le siège vacant. Il faudra trois tours à l'élection mais, avec 448 voix sur 853 votants, il l'emporte. Le Sénat l'admet le 1er février et il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique.

Dès lors, avec l'autorité que lui confère sa profonde connaissance des choses de la terre, et tout au long de sa carrière, d'ailleurs, il ne manqua jamais de placer son mot dans chaque débat qui touchait à l'agriculture.

Facilement réélu le 4 janvier 1903, au second tour de scrutin, par 553 voix sur 839 votants, Eugène Fagot est l'auteur, quelques semaines plus tard, du rapport sur l'élection d'Alger. Cependant, sa grande préoccupation est d'obtenir du Sénat et du gouvernement une protection douanière accrue en faveur de notre élevage.

En 1910, ses collègues de la Haute Assemblée élisent Eugène Fagot secrétaire du Sénat, fonction dans laquelle il sera reconduit l'année suivante.

Au renouvellement du 7 janvier 1912, Fagot, deuxième de liste, est réélu sénateur avec 521 voix sur 821 votants. Deux ans plus tard, c'est la guerre. Il est déchiré par l'idée des souffrances qu'endure son malheureux département, « le premier envahi, évacué le dernier ». Le 23 décembre 1918, Fagot part pour ces Ardennes dévastées. Il n'en reviendra pas. Le 9 janvier 1919, à Châlons-sur-Marne, sur la route du retour, un accident d'automobile lui fut fatal.

Il était âgé de 59 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Eugène FAGOT

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