État civil :
Né le 5 novembre 1804
Décédé le 24 janvier 1880
Profession :
Procureur général
Département :
Haute-Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 24 janvier 1880 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

PEYRAMONT (ANDRÉ-ADOLPHE DULÉRY DE), député de 1839 à 1848, représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1880, né à Sauviat (Haute-Vienne) le 5 novembre 1804, mort à Versailles (Seine-et-Oise) le 25 janvier 1880, étudia le droit, fut nommé, au début du règne de Louis-Philippe, substitut du procureur du roi à Limoges, et, en 1831, procureur général à la même cour. Il occupait ce poste lorsqu'il entra dans la vie parlementaire, le 21 mai 1839 : élu député du 3e collège de la Creuse (Bourganeuf), par 67 voix (130 votants), contre 63 à M. Emile de Girardin, dont l'élection avait été annulée, M. de Peyramont prit plaçe au centre, et ne cessa de voter avec la majorité conservatrice.

Avocat général le 30 juin 1842, il obtint un nouveau mandat législatif, le 9 juillet suivant, dans le 2e collège de la Haute-Vienne (Limoges), par 231 voix (303 votants), fut promu procureur général à Angers le 25 mars 1846, et se fit réélire encore, le 2 mai 1846, par 240 voix (245 votants, 280 inscrits), puis, le 1er août suivant, par 246 voix (311 votants, 416 inscrits), contre 62 à M. de Lamartine. Il appuya la politique de résistance, prit plusieurs fois la parole, se prononça contre les projets de réforme électorale, et vota, en 1845, pour l'indemnité Pritchard. On lit à ce propos dans la Galerie des Pritchardistes : « M. de Peyramont représente l'idée de la répression. Dans sa conscience, le code pénal résume l'ordre social, et toute nation penche vers sa ruine qui supprime une page, une ligne du sombre livre. M. de Peyramont, c'est le réquisitoire fait homme, c'est la vie en robe rouge. Ne lui demandez ni la tolérance philosophique, ni la charité chrétienne ; il n'excuse, ni ne pardonne... Esprit éclairé, intelligence remarquable, M. de Peyramont restera médiocre, parce qu'il est étroit par le coeur. Ce qui fait sa faiblesse, c'est sa passion. Il suffit de le voir à la tribune pour en être convaincu. Il y monte froid et calme en apparence. Son maintien digne, son visage sévère, son élocution facile captivent tout d'abord l'attention. Il parle ; mais bientôt le feu qui gronde sourdement dans sa poitrine illumine son regard, ses pensées bouillonnent, la sueur perle sur son front humide, son accent bref devient strident... le taureau voit rouge, comme on dit en Espagne. Alors, qu'une interruption parte d'un coin de la Chambre, et l'ordre logique dans lequel s'enchaînaient les idées de l'orateur lui échappe : désormais hors de la voie, égaré, perdu, il va au hasard, se heurtant contre tous les obstacles, retournant sur ses pas, bondissant en avant, et, après une lutte furieuse, aveugle, dans laquelle l'auditeur l'a suivi avec angoisse, il finit par tomber, épuisé de fatigue, loin du but qu'il pensait atteindre. A cette heure, il n'a plus conscience de lui-même : la passion l'a vaincu. » La révolution de 1848 rendit à la vie privée, en tant que député, M. de Peyramont qui, nommé procureur général à Limoges le 3 mars 1851, donna sa démission lors du coup d'État du décembre et se tint à l'écart pendant les premières années de l'Empire. Mais il obtint sa réintégration dans la magistrature en 1858, comme conseiller à la cour de Paris, puis passa comme avocat général à la cour de Cassation (1859), et devint conseiller à la même cour (22 novembre 1862). Aux élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale, il fut élu représentant à l'Assemblée nationale par les conservateurs-monarchistes de la Haute-Vienne, le 3e sur 7, avec 43,761 voix (62,174 votants, 87,375 inscrits). Il siégea sur les bancs du centre droit, se prononça pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour la chute de Thiers au 24 mai, soutint le gouvernement du 24 mai, et se rallia au vote des lois constitutionnelles (février 1875). Il parut assez fréquemment à la tribune pour y défendre les intérêts du parti orléaniste : en 1871, il s'associa à la flétrissure des commissions mixtes, prononcée par M. Dufaure, garde des sceaux. Candidat aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, dans la Haute-Vienne, il fut élu sénateur par 140 suffrages sur 271 votants, prit place à droite, et opina pour la dissolution de la Chambre demandée par le cabinet du 16 mai. Il combattit ensuite les cabinets de gauche qui se succédèrent au pouvoir, et mourut le 25 janvier 1880. Conseiller général de la Haute-Vienne, chevalier de la Légion d'honneur (1844).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André DULERY de PEYRAMONT

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