État civil :
Né le 21 août 1839
Décédé le 3 février 1905
Profession :
Notaire
Département :
Nord
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 3 février 1905 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

DUBOIS (EMILE, ANDRÉ, DÉSIRÉ), né le 21 août 1839 à Douai (Nord), mort le 3 février 1905 à Douai.

Député du Nord de 1889 à 1897. Sénateur du Nord de 1897 à 1905.

Né d'un père fabricant de chandelles, Emile Dubois fit de brillantes études de droit et s'installa notaire à Douai. Il devint vite juge suppléant du Canton de Douai-Sud.

Il fit la campagne de 1870-1871 à la tête d'une batterie d'artillerie de mobiles et son héroïque conduite lui valut la Légion d'honneur qui lui fut remise par le général Faidherbe.

De tels états de service lui ouvrirent les portes du Conseil général ou il représenta le canton de Marchiennes. Secrétaire, puis vice-président de l'Assemblée départementale de 1894 à 1898, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat cette même année.

Il était devenu, entre-temps, député de la deuxième circonscription de Douai, sous l'étiquette de « républicain et protectionniste », à la faveur des élections générales législatives, du 22 septembre 1889, au premier tour de scrutin, où il obtint 6.988 voix contre 6.119 à M. Morel, sur 13.212 votants.

Au cours de cette législature, il appartint à diverses Commissions et rapporta plusieurs projets -de loi d'intérêt local, ainsi que le projet de loi, adopté par le Sénat, concernant la réforme des prisons pour courtes peines (1893) ; il prit part aussi à la discussion du projet de loi relatif à l'établissement du tarif général des douanes (1891), Le 20 août 1893, il était réélu, au premier tour de scrutin, par 7.065 voix contre 5.963 à M. Lambrecht sur 13.166 votants. Si son activité durant cette législature fut relativement modeste : appartenance à quelques Commissions spéciales, rapports sur des élections et sur un projet de loi d'intérêt local, il présenta cependant, avec plusieurs de ses collègues, une proposition de loi, qu'il rapporta d'ailleurs, créant une disposition additionnelle à l'article 1766 du Code civil sur les baux à ferme (1893 et 1895).

Le 3 janvier 1897, s'étant présenté comme républicain aux élections sénatoriales, il fut élu, au premier tour de scrutin, par 1.348 voix sur 1.385 suffrages exprimés.

Il donna sa démission de député le 16 janvier 1897, et exerça son activité au Sénat, surtout en tant que membre de diverses Commissions.

Il mourut à l'âge de 66 ans, le 3 février 1905, à Douai, en cours de mandat. Le président Armand Fallières prononça son éloge funèbre à la séance du 6 février : « L'homme d'affaires consommé qu'il était, apporta dans l'exercice de chacun de ses mandats, une probité, une ardeur et un dévouement qui rehaussèrent singulièrement le prix de son concours... Il était de ceux qui tiennent à accorder les actes avec les paroles. Il avait une grosse fortune. Si mes renseignements sont exacts, il l'a presque toute distribuée par ses dispositions testamentaires, à des oeuvres diverses d'humanité et d'assistance sociale. » Il légua en effet à la ville de Douai son hôtel particulier de la rue Fortier pour la création d'une crèche et d'un ouvroir.

Emile Dubois était également Officier d'Académie et membre de la Société des agriculteurs du Nord.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile DUBOIS

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