État civil :
Né le 4 avril 1839
Décédé le 16 mars 1918
Profession :
Pasteur
Département :
Gard
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 25 janvier 1885
Fin de mandat le 6 janvier 1894 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

DIDE (AUGUSTE-SCIPION), sénateur, né à Vézenobres (Gard) le 4 avril 1839, vint faire son droit à Paris, et émit dans les petits journaux de la rive gauche des opinions républicaines, qui lui valurent quelques semaines d'emprisonnement à Nîmes après l'attentat d'Orsini (janvier 1858). Il alla se fixer à Nice, et envoya au National de Bruxelles des correspondances assez hostiles au gouvernement impérial, pour celui-ci demandât son expulsion au gouvernement sarde. Reconduit militairement à la frontière suisse, M. Dide se rendit à Genève, suivit les cours de la faculté de théologie protestante, et alla se faire recevoir pasteur à la Faculté de Strasbourg, avec une thèse assez hardie sur la Conversion de Saint-Paul, thèse dans laquelle il niait tous les miracles. De retour à Paris, il dirigea le journal le Protestant libéral, et fut nommé pasteur en 1868 par la fraction libérale dirigée par M. Athanase Coquerel. Au synode de 1872, il réclama sans succès la séparation immédiate des Eglises et de l'Etat; il collabora à la Revue du protestantisme, au Bien public, au XIXe Siècle, et entra dans la vie politique, le 25 janvier 1885, ayant été élu sénateur du Gard, le 3e de la liste, avec 554 voix sur 824 votants, Au Sénat, il fit partie du petit groupe de l'extrême gauche, parla (avril 1885) sur la loi de réforme électorale, intervint dans la discussion de la loi d'organisation de l'enseignement primaire en faveur de la laïcisation, et insista en vain pour que la nomination des instituteurs fût enlevée aux préfets et rendue aux recteurs. Il s'est prononcé contre l'expulsion des princes (juin 1886). En dernier lieu, il a voté pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse; il était absent par congé lors de la discussion sur la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

DIDE (AUGUSTE, SCIPION), né à Vézénobres (Gard) le 4 avril 1839, mort à Nice (Alpes-Maritimes) le 16 mars 1918.

Sénateur du Gard de 1885 à 1894. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 384.)

Le 28 février 1891, Dide développe, à propos de la situation faite à l'Algérie, une interpellation remarquable par le relief qu'elle donne aux problèmes de la colonisation et aux difficultés qui en résultent. Il affirme notamment que « nous ne sommes pas faits, nous Français, pour faire des colonies de peuplement » et il termine en prônant la solution qui « consisterait à assimiler les départements algériens aux départements français et à supprimer le Gouvernement général ».

A la fin de la même année, Dide provoque devant le Sénat une discussion particulièrement vive au sujet des rapports de l'Etat et de l'Eglise, à la suite de l'affaire des pèlerinages français à Rome et de la condamnation de Mgr. Gouthe-Soulard par la Cour d'appel de Paris pour offense publique envers le Ministre. Il l'entame lui-même avec une grande vigueur lors de la séance solennelle du 9 décembre et, après un brillant tournoi oratoire, fait adopter par 208 voix contre 53 un ordre du jour invitant le Gouvernement à une répression énergique des atteintes portées par l'épiscopat français aux lois organiques concordataires.

Battu, après deux tours de scrutin, aux élections du 7 janvier 1894, Dide se retire alors de la vie politique. Il meurt à Nice, le 16 mars 1918, à l'âge de 79 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Auguste DIDE

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