État civil :
Né le 31 mars 1865
Décédé le 27 mai 1937
Profession :
Sellier
Département :
Seine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 13 janvier 1936 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

DHERBÉCOURT (AMÉDÉE, JOSEPH), né le 31 mars 1865 à Bouchain (Nord), mort le 27 mai 1937 à Paris-6e.

Sénateur de la Seine de 1927 à 1936.

Amédée, Joseph Dherbécourt naît le 31 mars 1865 à Bouchain, dans le département du Nord.

Il s'installe de bonne heure à Paris, dans le quartier de Clignancourt, où il exerce la profession de sellier.

Rapidement, il milite de façon active dans les rangs du Parti socialiste, ce qui lui vaut d'être élu en 1906 membre du conseil municipal du 18e arrondissement de Paris, qualité qu'il conservera sans interruption jusqu'en 1929.

Durant la Première Guerre mondiale, le 19 juin 1916, il est élu vice-président du conseil municipal de la capitale. Membre du Conseil général de la Seine, il se voit porté à la présidence de cette Assemblée durant l'année 1926-1927.

Le 9 janvier 1927 a lieu le renouvellement triennal du Sénat. Dherbécourt, dont la candidature a été présentée par le Parti socialiste, ne recueille au premier tour de scrutin que 349 voix sur 1.073 votants, alors que Pierre Laval est élu à son tour sénateur de la Seine par 560 voix sur 1.071 votants.

A la Haute Assemblée, Dherbécourt ne figure pas parmi les personnalités qui prennent fréquemment la parole en séance publique. Toutefois, si ses interventions sont très rares, elles n'en portent pas moins la marque du souci qui l'anime de façon permanente : faire oeuvre sociale en améliorant les conditions de vie des travailleurs, essentiellement sur le plan du logement, en luttant contre les taudis.

Plusieurs des phrases qu'il prononce, le 31 mars 1927, à propos de la crise du logement resteront d'actualité pendant de nombreuses décennies : « En détruisant les taudis, en construisant des logis baignés d'air et de lumière, nous sauvons de l'alcoolisme ceux, trop nombreux hélas ! qui ne peuvent pas ne pas préférer le cabaret illuminé à leurs intérieurs sombres et sans gaieté. » « A l'heure où chacun d'entre nous déplore la faible natalité de la France, combien de ces ménages demeurent sans enfants parce qu'il faut, pour placer un berceau, un coin ensoleillé dont ils ne disposent pas. Dans les. quartiers populaires, nombreux sont les bâtiments qui ne reçoivent plus les réparations les plus urgentes, celles qui sont nécessaires à leur conservation. Des centaines de maisons se trouvent dans un état voisin du péril. Et des mesures s'imposent si l'on ne veut pas que dans un avenir très prochain le nombre des sans-logis augmente de façon inquiétante. Si, au regard de ce péril qui s'aggrave, nous plaçons l'effort de construction, nous constatons que, sauf de rares exceptions, l'industrie du bâtiment ne travaille plus guère pour le logement de la population ouvrière ou des classes moyennes. Les initiatives des organismes d'habitation à bon marché se heurtent à trop de difficultés. Il y a dans l'ordre de la construction et dans une grande partie de la France un arriéré de treize ans à rattraper.

« Il ne peut y avoir d'efforts sérieux pour la mise en valeur des richesses nationales si la classe moyenne et la classe ouvrière ne sont pas assurées d'un logis salubre, si, suivant un mot employé jadis par M. Ribot, « elles doivent subir des conditions d'habitation indignes d'une nation civilisée. » « Le Gouvernement doit donc avoir une politique de la construction et en définir les éléments. »

Dherbécourt fait d'ailleurs partie, dès cette époque, des Commissions de l'hygiène, de l'enseignement, de l'assistance, de l'assurance et de la prévoyance sociale.

Le 7 juillet 1928, le Sénat discute le projet de loi relatif aux H.B.M., ancêtres des H.L.M. Soucieux de la meilleure utilisation possible des deniers publics, il s'insurge déjà contre les conditions financières imposées aux collectivités qui entendent construire des habitations de caractère social.

Enfin, le 23 janvier 1931, il dépose une proposition de loi tendant à modifier la loi sur les enfants assistés.

En 1933, il adhère au Parti socialiste de France néo-socialiste.

Dherbécourt ne se présente pas aux élections du 20 octobre 1935. Il rentre dans la vie privée et il mourra peu après, le 27 mai 1937, à Paris, à l'âge de 72 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Amédée DHERBECOURT

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