État civil :
Né le 14 octobre 1832
Décédé le 4 janvier 1910
Profession :
Pasteur
Département :
Gard
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1894
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 4 janvier 1910 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

DESMONS (FRÉDÉRIC), député depuis 1881, né à Brignon (Gard), le 14 octobre 1832, reçu docteur -de la Faculté protestante de Strasbourg en 1856, fut nommé pasteur à Saint-Genies et président du consistoire de Saint-Chaptes: il fut aussi membre du Grand Orient de France. Candidat à la députation, en mars 1878, à Alais, dans une élection partielle, il se désista, après le premier tour de scrutin, eu faveur de M. Favand, autre candidat républicain, qui avait obtenu plus de voix que lui. M. Favand étant mort, M. Desmons, qui était conseiller général du canton de Vézenobres, se présenta pour le remplacer dans la 1re circonscription d'Alais, et fut élu avec 8,222 voix sur 12,515 votants et 18,745 inscrits, contre 3,998 voix à M. Malzac. Il siégea à l'extrême gauche, et, aux élections générales qui eurent lieu trois mois après, il fut réélu, au second tour de scrutin (4 septembre 1881), par 7,768 voix sur 8,081 votants et 18,604 inscrits. Il reprit sa place à l'extrême gauche, fit partie de plusieurs commissions, prit la parole sur l'organisation de l'enseignement primaire, et vota pour la suppression de l'ambassade du Vatican. Porté, aux élections du 18 octobre 1885 sur la liste radicale du Gard, il fut élu, au second tour de scrutin, par 58,137 voix sur 110,923 votants et 133,886 inscrits; il parla sur la réorganisation de l'armée, vota pour l'expulsion des princes, pour la révision de la Constitution (proposition Barodet), pour l'élection du Sénat au suffrage universel, et contribua à la chute du cabinet J. Ferry. A la fin de la législature, il s'est prononcé: pour le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889), contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger ; il s'est abstenu sur les poursuites contre trois députés, membres de la Ligue des patriotes. On a de lui : Essai historique sur le mormonisme (1856); Réponse à la lettre de l'évêque de Nîmes aux protestants du Gard (1859); etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

DESMONS (FRÉDÉRIC), né à Brignon (Gard) le 14 octobre 1832, mort à Paris le 4 janvier 1910.

Député du Gard de 1881 à 1893. Sénateur du Gard de 1894 à 1910. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 359.)

Aux élections générales du 22 septembre 1889, Frédéric Desmons fut réélu au premier tour de scrutin député de la première circonscription d'Alais contre trois candidats, dont un boulangiste, sous l'étiquette de républicain radical, par 7.205 voix sur 9.807 votants. A la même date, comme président du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France, il fut appelé à présider à Paris la grande assemblée de la franc-maçonnerie internationale. De 1889 à 1893 à la Chambre des Députés, il fut membre de la Commission supérieure de la Caisse nationale de retraite vieillesse, de la Commission des chemins de fer, de la Commission relative à la réglementation du travail et de la Commission chargée de l'examen des projets concernant la santé et l'hygiène publique. A la fin de la législature, il se prononça pour le rétablissement du scrutin uninominal le 11 février 1889, contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre le projet de loi Lisbonne restreignant la liberté de la presse, pour les poursuites contre le Général Boulanger ; il s'abstint sur les poursuites-contre trois députés membres de la Ligue des patriotes.

M. Desmons fut réélu député le 20 août 1893, au premier tour de scrutin, par 7.317 voix sur 11.080 votants M. Marius Devèze obtenant 3.078 suffrages et fut nommé membre de la Commission supérieure de la caisse nationale des retraités pour la vieillesse.

Elu sénateur du Gard le 7 janvier 1894, au second tour de scrutin, par 545 voix sur 843 votants après en avoir obtenu 376 au premier tour, M. Desmons appartint à la gauche démocratique. En 1895, il déposa une pétition de la société scientifique et littéraire d'Alais, puis s'intéressa aux conditions d'admission et d'avancement dans la fonction publique. Plus tard, il déposa plusieurs pétitions en faveur des instituteurs. M. Desmons fut élu vice-président du Sénat en 1902 et il assuma ces fonctions jusqu'en 1905. Il fut membre de la délégation qui représenta la France à l'inauguration de la statue de la Liberté, par Bartholdi, à New York en 1895. Elu membre du conseil supérieur de l'administration pénitentiaire en 1901, il fut également membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France de 1896 à 1902.

Réélu sénateur le 4 janvier 1903 au premier tour de scrutin avec 487 voix sur 827 votants, il décédait à Paris, rue du Val-de-Grâce, le 4 janvier 1910, à l'âge de 77 ans.

A l'ouverture de la session ordinaire de 1910, M. Poriquet, doyen d'âge, prononça son éloge funèbre à la tribune du Sénat, dans les termes suivants : « L'honorable M. Desmons qui nous a été enlevé s'était tout d'abord destiné à l'apostolat du protestantisme et fut même pasteur de l'Eglise réformée. Mais bientôt il aborda la politique : de 1881 à 1893, il représenta son pays natal, le département du Gard, à la Chambre des députés et le 2 janvier 1894, il fut élu sénateur. Au cours des diverses et nombreuses fonctions qu'il a occupées, l'honorable M. Desmons, par un travail incessant, une profonde expérience des hommes et des choses et une intelligence supérieure, s'est fait partout une situation des plus élevées. Le collègue que nous avons perdu était l'homme de bien par excellence, d'une bonté inépuisable, ne sachant pas refuser. Il n'était pas un seul de ceux qui l'avaient connu, même de ceux qui ne l'avaient vu de près qu'une seule fois, qui ne pût se rappeler un trait particulier de délicatesse et de générosité. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Frédéric DESMONS

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