État civil :
Né le 13 septembre 1815
Décédé le 11 juin 1893
Département :
Côtes-du-Nord
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Elu le 25 janvier 1885
Fin de mandat le 11 juin 1893 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

TRÉVENEUC (HENRI-LOUIS-MARIE CHRESTIEN, COMTE DE), représentant en 1848, en 1849 et en 1871, membre du Sénat, né à Lantic (Côtes-du-Nord) le 13 septembre 1815, d'une vieille famille noble de Bretagne dont deux membres accompagnèrent saint Louis à la Croisade, entra à l'Ecole de Saint-Cyr en 1832, en fut exclu l'année suivante pour avoir pris part à une insubordination, fut envoyé comme simple soldat au 5e de ligne, devint sous-officier au 11e léger, et donna sa démission pour suivre les cours d'architecture de l'Ecole des Beaux-Arts à Paris (1836-1837). Il fit ensuite son droit et fut reçu licencié. A la révolution de 1848, M. de Tréveneuc adhéra à la République, et fut élu (23 avril) représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée constituante, le 3e sur 16, par 94,976 voix (144,377 votants, 167,673 inscrits). Il opina d'abord avec le parti du général Cavaignac, puis il se rapprocha de la droite pure, et se prononça pour le l'établissement du cautionnement et de la contrainte par corps, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac, pour la suppression de l'impôt du sel, pour la proposition Rateau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition romaine. Le 30 novembre 1848, lors du débat sur l'affaire de Civita-Vecchia, débat auquel avaient pris part Ledru-Rollin, Montalembert, Edgar Quinet, Jules Favre, Dufaure, ministre de l'Intérieur, et le général Cavaignac, président du conseil, M. de Tréveneuc fit adopter, par 480 voix contre 63, l'ordre du jour suivant : « L'Assemblée, approuvant les mesures de précaution prises par le gouvernement pour assurer la liberté du Saint-Père, et se réservant de prendre une décision sur des faits ultérieurs et encore imprévus, passe à l'ordre du jour. » Réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département à l'Assemblée législative, le 1er sur 13, par 79,213 voix (110,201 votants, 164,242 inscrits), il prit place dans les rangs de la majorité monarchiste, avec laquelle il appuya l'expédition romaine, la loi Falloax-Parieu sur l'enseignement, la loi restrictive du suffrage universel. Mais, fidèle au régime parlementaire, il ne soutint pas la politique particulière de l'Elysée, et, ayant protesté contre le coup d'Etat, il fut arrêté et détenu quelques jours à Vincennes. M. de Tréveneuc resta sous l'Empire à l'écart des affaires publiques. Pendant la guerre de 1870, il servit Comme major de place au 6e secteur de Paris, et fut décoré. Le 8 février 1871, il fut élu représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée nationale, le 2° sur 13, par 80,220 voix (106,809 votants, 163,398 inscrits). Il siégea à droite, vota pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant, et présenta un projet de loi qui autorisait les conseils généraux, en cas de dispersion de l'Assemblée, à reconstituer provisoirement la représentation nationale au moyen de délégués choisis dans leur sein. Cette proposition, comme sous le nom de loi Tréveneuc, fut présentée au mois d'août 1871, et votée le 19 février 1872 par 482 voix sur 557 votants. M. de Tréveneuc ne partit d'ailleurs que très rarement à la tribune. Il contribua, le 24 mai 1873, au renversement de Thiers, appuya le ministère de Broglie, vota pour le septennat, pour l'état de siège, la loi des maires, contre les amendements Wallon et Pascal Duprat et contre l'ensemble de la Constitution. Elu sénateur des Côtes-du-Nord, le 30 janvier 1876, le 4° et dernier, par 257 voix (483 votants), il suivit la même ligne politique que précédemment, opina pour la dissolution de la Chambre des députés, se montra favorable au gouvernement du Seize-Mai, fit une constante ,opposition aux ministères-républicains qui suivirent, et se prononça contre l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, contre la réforme du personnel judiciaire, contre le divorce, contre les crédits de l'expédition du Tonkin. Le 6 janvier 1885, il obtint le renouvellement de son mandat sénatorial par 724 voix (1,270 votants). Il se prononça contre l'expulsion des princes, contre la nouvelle loi militaire, vota, en dernier lieu, contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889) contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et s'abstint sur la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

TREVENEUC (HENRI, Louis, MARIE CHRESTIEN, comte de), né le 13 septembre 1815 à Lantic (Côtes-du-Nord), mort le 10 juin 1893 à Paris (8e).

Représentant des Côtes-du-Nord en 1848 et 1849 et de 1871 à 1876.

Sénateur des Côtes-du-Nord de 1876 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 441.)

De 1889 jusqu'à son décès, Henri de Tréveneuc, en raison de son grand âge, ne prend plus une part très active aux travaux du Sénat. Il s'intéresse encore aux questions économiques et budgétaires et prit la parole sur ces questions en 1889 et 1890, mais il ne fréquente plus guère le Palais du Luxembourg à partir de 1891. Il mourut le 10 juin 1893 à Paris, a l'âge de 78 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri de TREVENEUC

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