État civil :
Né le 3 février 1840
Décédé le 10 octobre 1911
Profession :
Militaire
Département :
Seine-Inférieure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 10 octobre 1911 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

MONTFORT (Louis, PHILOGÈNE, vicomte de), né le 3 février 1840 à Paris, mort le 10 octobre 1911 à Crasville-la-Rocquefort (Seine-Inférieure).

Député de la Seine-Inférieure de 1889 à 1890.

Sénateur de la Seine-Inférieure de 1900 à 1911.

Né à Paris, Louis de Montfort, fils du général de Montfort, s'engagea à 18 ans puis entra à Saint-Cyr et, deux ans plus tard, à l'école d'état-major, en qualité de lieutenant. Il s'éleva de grade en grade à travers les campagnes d'Afrique, du Mexique, et celle de 1870-1871 et marqua chaque étape d'un coup d'éclat ou d'une blessure. Grièvement blessé au Mexique et cité à l'ordre de l'armée, il fut nommé capitaine le 13 août 1865. Rentré en France au cours de la campagne de 1870, il fut proposé pour la Légion d'honneur à la bataille de Borny. Quelques jours plus tard, de nouveau grièvement blessé, il reçut la décoration de la Légion d'honneur sur le champ de bataille. Prisonnier à Metz, il refusa de signer la capitulation et fut emmené en captivité.

Après la guerre, il occupa le poste de capitaine à l'état-major de la 1re division de cavalerie. En 1873, il se retira de l'armée active et fut nommé officier supérieur au 3e territorial de cavalerie. Il vint alors s'établir à Crasville-la-Rocquefort et la politique l'enleva à l'armée. Il fut bientôt élu conseiller municipal, puis maire et conseiller général en 1883.

Montfort fut élu député le 6 octobre 1889, au scrutin de ballottage, par 5.888 voix contre 5.397 à Le Souëf, député sortant républicain. Il s'était présenté comme « libéral indépendant acceptant loyalement la République ».

A la Chambre, il s'occupa spécialement des questions militaires et agricoles, sur lesquelles il prit souvent la parole. Il fut membre de deux grandes commissions : la marine et l'armée. Il s'était nettement prononcé dès 1888 sur l'alliance du parti monarchiste avec le boulangisme et il fut l'un des fondateurs du groupe de la droite républicaine, dont il a défendu la politique dans Le Figaro et dans plusieurs autres journaux. Il soutint le ministère présidé par Méline.

Réélu le 20 août 1893 au premier tour, par 5.931 voix contre 4.354 obtenues par Berthelot, républicain, il fut de nouveau réélu le 8 mai 1898, également au premier tour, par 6,219 voix, sans concurrent.

Le 1er février 1900, élu sénateur au deuxième tour et en troisième position, avec 763 voix sur 1.481 suffrages exprimés, il abandonna son mandat de député pour siéger à la Haute Assemblée. En janvier 1909, il est réélu sénateur au premier tour, en troisième position, par 777 voix sur 1.469 suffrages exprimés.

Il intervint fréquemment dans les débats du Sénat, notamment sur le budget de l'Armée, l'état sanitaire des troupes, l'enseignement secondaire libre, la suppression de l'enseignement congréganiste, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la constitution d'un bien de famille insaisissable et appuya l'interpellation de Provost-Delaunay sur la candidature officielle pendant les élections.

Le vicomte de Montfort décéda en son château de Crasville-la-Rocquefort le 10 octobre 1911, dans l'exercice de son mandat de sénateur, à l'âge de 71 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis de MONTFORT

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