État civil :
Né le 3 février 1814
Décédé le 7 janvier 1891
Profession :
Militaire
Département :
Basses-Pyrénées
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 7 janvier 1882 ( Ne se représente pas )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

LESTAPIS (PAUL-JULES-SÉVÉRE DE), représentant en 1848 et en 1849, sénateur de 1876 à 1882, né à Pau (Basses-Pyrénées) le 3 février 1814, fils du receveur général de ce département, et neveu du précédent, entra à l'Ecole de Saint-Cyr en 1831, à l'Ecole d'état-major en 1833, et passa comme lieutenant au 24e de ligne en 1836. Lieutenant d'état-major aux spahis d'Oran en 1837, capitaine au 3e chasseurs d Afrique en 1840, il donna sa démission en 1841; il comptait dix campagnes et une citation et avait été décoré de la Légion d'honneur le 23 novembre 1839, pour faits de guerre, pendant l'expédition des Portes de Fer, où il avait été grièvement blessé. Revenu dans les Basses-Pyrénées, M. de Lestapis s'occupa d'agriculture, et se fit élire, le 23 avril 1848, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 9e sur 11, par 43,599 voix (90,262 votants, 116,890 inscrits). Membre du comité d'agriculture, il vota ordinairement dans les questions politiques avec le parti du général Cavaignac pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour le rétablissement de la contrainte par corps, contre l'abolition de la peine de mort, pour l'incompatibilité des fonctions, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac, pour la réduction de l'impôt du sel, contre la proposition Rateau, contre l'amnistie, contre l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition de Rome, etc. Il ne fut pas réélu à la Législative. En 1852, il entra au conseil général de son département pour le canton d'Orthez. Jusqu'à la fin de l'empire, il prit peu de part aux affaires publiques ; mais, le 8 février 1871, il fut élu représentant des Basses-Pyrénées à l'Assemblée nationale, le 3e sur 9, par 51,615 voix (61,049 votants, 110,425 inscrits). Il prit place au centre gauche, dont il se sépara d'ailleurs assez fréquemment pour voter avec la droite, et se prononça pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour l'érection de l'église du Sacré-coeur, contre la chute de Thiers au 24 mai, etc., observa à l'égard du ministère de Broglie une attitude réservée, et se rallia à l'amendement Wallon, ainsi qu'à l'ensemble des lois constitutionnelles; puis il vota pour la loi sur l'enseignement supérieur. Porté à la fois par les conservateurs monarchistes et par les républicains de la nuance la plus modérée, lors des élections sénatoriales du 30 janvier 1876, dans les Basses-Pyrénées, M. de Lestapis fut élu sénateur, le premier de la liste, par 505 voix sur 540 votants. Il fit partie, dans la Chambre haute, du groupe dit « constitutionnel, » qui tout d'abord opina généralement avec la droite, et vota, le 23 juin 1877, pour la dissolution de la Chambre des députés. Mais il fut un des 22 sénateurs de ce groupe qui se détachèrent, en 1879, de l'ancienne majorité monarchiste, pour soutenir le ministère Dufaure. Sans se montrer, dès lors, ouvertement hostile au régime républicain, il n'en repoussa pas moins l'article 7 de la loi nouvelle sur l'enseignement supérieur (1880), et refusa plus d'une fois son adhésion aux votes de lagauche sénatoriale. Aux élections de 1882, M. de Lestapis ne demanda pas le renouvellement de son mandat.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul de LESTAPIS

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