État civil :
Né le 24 février 1816
Décédé le 21 mars 1901
Profession :
Militaire (Amiral)
Département :
Somme
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 7 janvier 1882 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

DOMPIERRE-DHORNOY (CHARLES-MARIUS-ALBERT DE), représentant en 1871, ministre, sénateur, et député de 1885 à 1889, né à Hornoy (Somme) le 24 février 1816, frère du précédent, entra, à douze ans, à l'Ecole navale, fut nommé enseigne de vaisseau en 1834, lieutenant de vaisseau eu 1841, capitaine de frégate en 1849, assista au bombardement de St Jean d'Ulloa (1838), fit les campagnes d'Afrique, de Crimée, du Mexique, et fut fait capitaine de vaisseau le 2 décembre 1854, pour avoir conduit sous le feu des batteries de Sébastopol le vaisseau amiral qu'il montait, la Ville de Paris. Commandant de la station d'Islande, chef d'état-major de celle du Levant, membre du conseil d'amirauté, il devint contre-amiral le 13 août 1864, commanda le service d'honneur placé près de l'impératrice de Russie pendant son séjour à Nice (1865), et fut appelé (1869) au poste de directeur du personnel au ministère de la marine. Après le 4 septembre, le gouvernement de la Défense nationale lui confia l'intérim du ministère de la marine, en remplacement de l'amiral Fourrichon qui avait suivi la délégation du gouvernement à Tours, il conserva ce portefeuille pendant toute la durée du siège de Paris. Le 8 février 1871, le département de la Somme l'élut représentant à l'Assemblée nationale, le 2e sur 11, par 102,072 voix sur 123,345 votants et 167,374 inscrits. Il prit place à la droite légitimiste, se fit inscrire à la réunion Colbert et aux Réservoirs, et vota pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour la démission de Thiers, pour la circulaire Pascal, pour l'arrêté contre les enterrements civils, pour le septennat, pour le maintien de l'état de siège, pour le ministère de Broglie, contre le retour du parlement à Paris, contre la dissolution, contre l'amendement Wallon, contre l'amendement Pascal Duprat, contre les lois constitutionnelles. Il prit quelquefois la parole, notamment pour enlever aux colonies le droit d'élire des députés. Nommé vice-amiral le 4 juin 1871, il fut appelé, au lendemain de la chute de Thiers, à prendre le portefeuille de la Marine et des Colonies dans le nouveau cabinet de Broglie (25 mai 1873), fut maintenu (26 novembre) dans le cabinet remanié après l'organisation du septennat, et tomba avec lui le 21 mai 1874. Candidat aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876 dans la Somme, il fut élu, sur un programme exclusivement conservateur, le 3e et dernier, par 482 voix sur 936 votants. Il siégea à la droite de la chambre haute, et vota la dissolution de la Chambre demandée (juin 1877) par le cabinet de Broglie-Fourtou. Au renouvellement triennal du 8 janvier 1882, il échoua dans la Somme avec 317 voix sur 923 votants. Aux élections législatives du 4 octobre 1885, au scrutin de liste, porté sur la liste conservatrice de la Somme, il fut élu, le 2e sur 8, par 68,945 vu sur 133,484 votants et 158,196 inscrits, reprit sa place à droite, parla sur les questions concernant la marine, condamna l'emploi des petits torpilleurs en haute mer, et vota contre les ministères républicains qui se succédèrent au pouvoir. Lors de la demande d'enquête déposée par M. Michelin sur les causes et les responsabilités de l'expédition du Tonkin, il se sépara de la droite qui vota pour, et déclara s'abstenir « pour ne pas affaiblir la portée du verdict rendu par les électeurs eux-mêmes contre les fauteurs de l'expédition. » Dans la dernière session, il s'est prononcé contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger. Retraité comme vice-amiral le 1er décembre 1878, M. de Dompierre-d'Hornoy était commandeur de la Légion d'honneur du 30 décembre 1858, et grand-officier du 10 juillet 1869. Grand-cordon de St-Stanislas de Russie (1865).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

DOMPIERRE D'HORNOY (AMIRAL CHARLES, MARIUS, ALBERT de), né à Hornoy (Somme) le 24 février 1816, mort à Paris-7e le 21 mars 1901.

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876.

Sénateur de la Somme de 1876 à 1882.

Député de la Somme de 1885 à 1893.

Ministre de la Marine et des Colonies du 25 mai 1873 au 22 mai 1874. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 396.)

Comme précédemment, l'amiral de Dompierre d'Hornoy vote constamment avec la droite et se montre l'adversaire des ministères républicains.

Il n'intervient que très rarement à la tribune et uniquement lors de discussions intéressant la marine. Il se montre notamment adversaire des expéditions lointaines.

A l'expiration de son mandat de député, Dompierre d'Hornoy ne se représente pas devant les électeurs aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893 et abandonne la vie politique.

Il décédera à Paris-7e le 21 mars 1901 à l'âge de 85 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles de DOMPIERRE D'HORNOY

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