État civil :
Né le 15 février 1880
Décédé le 27 décembre 1945
Profession :
Militaire
Département :
Maine-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 19 novembre 1922
Elu le 6 janvier 1924
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

BLOIS (COMTE LOUIS DE), né le 15 février 1880 à Daumeray (Maine-et-Loire). mort le 27 décembre 1945 au Château de la Douve, près Bourg-d'Iré (Maine-et-Loire).

Sénateur de Maine-et-Loire de 1922 à 1941.

Fils du précédent, et de Marguerite Augier de Crémiers, Louis de Blois entra à l'Ecole navale en 1898 pour en sortir en 1900. Il prit part à la campagne de Chine et quitta la marine en 1908. Il reprit du service en 1914 et se battit sur l'Yser avec les fusiliers-marins. Il fut ensuite nommé officier d'ordonnance de l'Amiral Lacaze, Ministre de la Marine, pour le rester jusqu'en 1917 où il obtint le commandement de la 5e batterie de canonniers-marins. Il fut réformé en 1919 pour blessures de guerre. Il avait été successivement décoré de la Légion d'honneur (chevalier puis officier) et des Croix de guerre française et belge.

Sa carrière politique commença après la guerre où ses compatriotes l'élirent, en 1919, conseiller municipal et maire de Bourg-d'Iré. Trois ans plus tard un siège de sénateur étant devenu vacant dans le Maine-et-Loire, par suite du décès de M. Bodinier, Louis de Blois l'emporta à l'élection partielle du 19 novembre 1922, au deuxième tour de scrutin, par 484 voix contre 269 à son concurrent le plus favorisé, M. Georges de Grandmaison. Il fut réélu aux renouvellements des 6 janvier 1924 et 16 octobre 1932, au premier tour de scrutin par 644 et 553 voix. Il ne s'inscrivit à aucun groupe.

Membre de la Commission de la marine, il participa à de nombreux débats ayant trait plus spécialement aux affaires militaires, ou maritimes, et parmi lesquels on peut citer : la perte du Cuirassé « France », le recrutement de l'armée, l'exécution du traité de Versailles, le régime des pensions (1923) ; les inondations de la Seine, l'élection des députés, les ressources fiscales, l'emploi obligatoire des mutilés de guerre, la conférence de Londres, le traité de paix de Lausanne, le quatrième centenaire de Ronsard (1924) ; le budget du Ministère de la guerre de l'exercice 1925, la politique de la France au Maroc, en Syrie ; l'équilibre de la trésorerie (1925) ; le budget du Ministère de la Guerre des exercices 1926 et 1927, les accords de Locarno, les récompenses nationales pour les Associations de mutilés (1926).

En 1927, il entra à la Commission de l'armée et devint secrétaire de la Commission de la marine. Il se fit entendre dans la discussion des budgets de la guerre et de l'intérieur de l'exercice 1928, et dans celle concernant les secours à accorder aux victimes de calamités publiques.

En 1928, il prit la parole sur l'organisation générale de la Nation pour le temps de guerre, sur le recrutement de l'armée, sur les menées révolutionnaires, sur les cadres et effectifs de l'armée, sur la loi monétaire, sur l'avancement dans l'armée, sur l'organisation de l'éducation physique, sur l'organisation des différents corps de l'armée de mer.

En 1929, il discuta des accords de La Haye ; en 1930 de la réforme du baccalauréat, des assurances sociales, des officiers d'administration de l'aéronautique, des récompenses à accorder aux combattants volontaires de la guerre 1914-1918, des établissements de l'artillerie, des accords internationaux de La Haye.

En 1931, il participa à de nombreuses discussions portant sur: les emprunts des colonies, la Compagnie Aéropostale, les budgets de l'instruction publique, des pensions, de l'intérieur, des Beaux-arts, le plan Young, le programme naval, la viticulture et le commerce des vins, l'outillage national.

En 1932, il se fit entendre sur ; le recrutement de l'armée, le budget de la Marine militaire, celui de l'Air, le rétablissement de l'équilibre budgétaire, la conversion de divers fonds publics.

En 1933, il entra aux Commissions des finances, de l'Algérie et de l'air, et parla sur : la sécurité de la navigation maritime, la réduction du nombre des officiers, la réduction des traitements, les ouvrages de côtes, les contrôleurs de la marine, le marché du blé, l'amnistie fiscale.

En 1934, on l'entendit sur : la politique extérieure du Gouvernement, la loi de finances, la défense du marché du blé, la protection de l'épargne, la protection de la marine marchande, les grands travaux contre le chômage, les écoles normales, l'office général des assurances sociales, la suppression de sous-préfectures. En 1935, sur : les fonds de chômage, le recrutement des militaires servant par contrat, les accords de Naples, la défense Nationale, le traité franco-Italien, les pouvoirs exceptionnels, le lait et les produits résineux, les baux à ferme, les ligues, la loi de finances, le budget de l'intérieur.

En 1936, il parla du pacte franco-soviétique, de l'adaptation du statut militaire à la période des années creuses, des emprunts ou émissions du Trésor, des traitements et cumuls des fonctionnaires, des sanctions à prendre à l'égard de l'Italie, du respect des institutions républicaines, de la loi monétaire, de la réforme fiscale.

En 1937, il intervint dans les discussions sur : le complot communiste, l'accord anglo-italien, l'émission, d'un emprunt à options de change, les assurances sociales dans l'agriculture, la réglementation des Halles centrales, et il entra cette même année à la Commission des affaires étrangères.

En 1938, on l'entendit sur : les procédures de conciliation et d'arbitrage, la caisse autonome de la Défense Nationale, le budget de la guerre et la défense des territoires d'outre-mer. En 1939, sur : la politique extérieure du Gouvernement, les pouvoirs spéciaux demandés par le Gouvernement, l'assistance aux réfugiés espagnols, l'organisation de la Nation en temps de guerre, et il fut nommé vice-président de la Commission de la marine. En 1940, il participa aux débats sur : l'organisation de l'agriculture pendant la guerre, l'utilisation rationnelle et équitable des mobilisés, les menées hitléro-communistes, la révision des lois constitutionnelles.

Le 10 juillet 1940, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain. L'intense activité du sénateur n'empêchait pas celle de l'homme de lettres. Soit sous son nom, soit sous le pseudonyme d' « Avesnes » il publia nombre d'essais, de romans et de recueils de contes et de nouvelles : « Journal de bord d'un aspirant » (1904) couronné par l'Académie française ; « La vocation » (1914), Grand prix du roman de l'Académie française ; « Contes pour lire au crépuscule » (1908); « En face du soleil levant » (1909); «Feuilles d'avant la tourmente » (1917) ; «L'Ile heureuse » (1920) ; « Au soleil d'or, au printemps vert» » (1926) ; «Le culte de l'énergie française » (1928) ; « Luttons pour les défenses sociales et internationales - Eléments d'ordre- Germes de désordre » (1928) ; « France ou planète » (1930) ; « Dix ans au Parlement » (1922-1932) ; « La défense des intérêts français » (1932).

Il collabora en outre au Correspondant, à la Revue des Deux Mondes, à la Revue hebdomadaire, à l'Eclair, au Figaro, au Gaulois.

Il était président d'honneur de l'Académie d'Angers.

Il est mort au château de la Douve, près de Bourg-d'Iré, le 27 décembre 1945, à l'âge de 65 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

BLOIS (Louis de)

Né le 15 février 1880 à Daumeray (Maine-et-Loire)

Décédé le 27 décembre 1945 à Bourg d'Iré (Maine-et-Loire)

Sénateur de Maine-et-Loire de 1922 à 1941

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pages 631 et 632)

Louis de Blois vote, le 10 juillet 1940, en faveur de la réforme constitutionnelle.

Il se retire alors dans son château de La Douve, dans le Maine-et-Loire, où il meurt en 1945.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis de BLOIS

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