État civil :
Né le 28 août 1827
Décédé le 14 novembre 1898
Profession :
Avocat
Département :
Somme
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Elu le 8 janvier 1882
Elu le 4 janvier 1891
Fin de mandat le 14 novembre 1898 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

DAUPHIN (ALBERT), représentant à l'Assemblée nationale en 1872, membre du Sénat, né à Amiens (Somme), le 26 août 1827*, étudia le droit, et acquit de la réputation comme avocat au barreau d'Amiens. Bâtonnier de l'ordre, il était maire de la ville au moment de la guerre de 1870. Le gouvernement de la Défense nationale le maintint dans ces fonctions, où il déploya une certaine activité pondant toute la durée de l'invasion allemande. Après avoir, une première fois (8 février 1871), décliné la candidature aux élections de l'Assemblée nationale, il remplit, d'abord par intérim, puis en titre, le poste de préfet de la Somme (de mars à juillet), et, porté, sans son aveu, candidat républicain conservateur à l'élection complémentaire du 7 janvier 1872, en remplacement du général Faidherbe, démissionnaire, il fut élu représentant de la Somme par 52,826 voix (95,982 votants, 165,520 inscrits), contre 40,660 à M. Barni, républicain radical. Il donna aussitôt sa démission, et M. Barni fut nommé à sa place, le 9 juin suivant. M. Dauphin abandonna les fonctions de maire à la chute de Thiers, et fut élu président du Conseil général de la Somme, où il représentait le canton sud-est d'Amiens. Il se présenta, en qualité de candidat « constitutionnel », aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, et sur une profession de foi où il déclarait accepter la République «comme une grande et nécessaire transaction», il fut élu sénateur de la Somme, le 1er sur 3, par 502 voix sur 936 votants; le premier candidat de la liste purement conservatrice, M. Labitte, avait obtenu 292 voix. M. Dauphin prit place au centre gauche du Sénat, y soutint de ses votes le ministère Dafaure, et fut appelé, en février 1879, aux fonctions de procureur général à la Cour d'appel de Paris, qu'il occupa jusqu'en 1882. M. Dauphin se prononça en 1880, pour l'article 7, et pour l'application des lois aux congrégations non-autorisées, en 1881 pour les nouvelles lois sur la presse et le droit de réunion, etc. Il fut, cette même année, le rapporteur désigné par la commission sénatoriale chargée d'examiner le projet de l'établissement du scrutin de liste pour les élections de la Chambre des députés. Malgré le rapport et le discours favorables de M. Dauphin, le Sénat se prononça contre le projet. Réélu sénateur de la Somme, le 8 janvier 1882, par 609 voix sur 936 votants, M. Dauphin vota avec la majorité du Sénat: pour la formule nouvelle du serment judiciaire, pour la réforme de la magistrature, pour le rétablissement du divorce, pour le ministère Ferry, pour la nouvelle loi militaire, etc. Lors de la discussion du projet de réforme de la magistrature (juillet 1883), il proposa d'augmenter de 7 à 9 le nombre des conseillers de chaque chambre dans les cours d'appel; il fut rapporteur du budget de 1884 (décembre 1883), du projet de révision des lois constitutionnelles (21 juillet 1884), présida au Congrès (5 août) la commission de 30 membres chargée d'examiner le texte des propositions de révision, proposa (octobre 1884) lors de la modification de la loi électorale du Sénat, de fixer le nombre des électeurs proportionnellement à la population de chaque commune, et fut nommé rapporteur du budget de 1885. En août 1885, il combattit la suppression de l'impôt sur le papier, et fut rapporteur, en décembre suivant, d'une demande de crédits pour le Tonkin. Rapporteur, en avril 1886, du projet de loi d'emprunt de 900 millions, il en fit effacer la promesse illusoire de la création d'un fonds spécial d'amortissement, et le droit de préférence accordé aux porteurs de livrets de caisse d'épargne sur les 400 millions réservés à la caisse des dépôts; le 11 décembre, il prit, dans le cabinet Goblet, le portefeuille des finances. Son attitude au Congrès, en 1884, avait mécontenté les radicaux, aussi eut-il à lutter contre l'opposition de droite et de gauche, et son projet d'ajouter l'impôt sur le revenu à l'impôt mobilier transformé en taxe de répartition (mars 1887) fut-il unanimement désapprouvé. Il ne fut pas plus heureux lorsqu'il demanda des crédits pour éviter de désorganiser son administration, dans laquelle des suppressions budgétaires avaient été votées. Les crédits ne furent accordés que sur une énergique intervention du président du conseil (30 mars 1887). Cette même question des économies budgétaires renversa le cabinet, et M. Dauphin avec lui, le 17 mai suivant. M. Dauphin a continué de siéger au centre gauche du Sénat, et s'est prononcé, dans la dernière session: pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889) pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Chevalier de la Légion d'honneur (6 septembre 1871), officier (11 juillet 1880), officier de l'instruction publique depuis 1886.

*Note de la division des Archives :

Albert DAUPHIN est né à Amiens le 28 août 1827 et décédé le 14 novembre 1898 à Argoeuves (Somme) (Sources : archives départementales de la Somme 2E24/8).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

DAUPHIN (HENRI, ALBERT), né à Amiens le 26 août 1827, mort à. Amiens le 14 novembre 1898*.

Sénateur de la Somme de 1876 à 1898. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires, t. II, p. 269).

Sénateur de la Somme, en 1876 et 1882, Henri Dauphin fut réélu pour la troisième fois le 4 janvier 1891, deuxième sur trois, avec 914 voix sur 1.327 votants. Au cours de son dernier mandat, son activité resta grande. Membre de plusieurs commissions, il rapporta, en 1895, la proposition de loi fixant les droits des enfants naturels dans la succession de leurs père et mère, ainsi que le projet de loi réglant la situation financière du protectorat d'Annam et Tonkin, et le projet de loi modifiant certains tarifs douaniers ; en 1896, la proposition de loi relative au régime des amidons et des glucoses ; en 1898, le projet de loi relatif au régime fiscal des successions, donations et vente de meubles.

On note ses interventions dans la discussion du projet de loi relatif au régime des sucres (29 mars 1897), de la proposition de loi tendant à modifier certains articles du Code d'instruction criminelle (24 mai 1897).

Henri Dauphin mourut à Amiens, en cours de mandat, le 14 novembre 1898, âgé de 71 ans. C'est le président Demôle qui prononça son éloge funèbre à la séance du 15 novembre. En retraçant les étapes d'une carrière administrative et judiciaire honorablement remplie, il rappela « la sûreté et la netteté de jugement, servies par une parole nerveuse et lucide, de celui en qui le Sénat perdait un membre utile et considéré, le pays un bon citoyen ».

Henri Dauphin avait été élevé, en 1889, à la dignité de Commandeur de la Légion d'honneur.

*Note de la division des Archives :

Albert DAUPHIN est né à Amiens le 28 août 1827 et décédé le 14 novembre 1898 à Argoeuves (Somme) (Sources : archives départementales de la Somme 2E24/8).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert DAUPHIN

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