État civil :
Né le 31 mars 1874
Décédé le 3 mai 1946
Profession :
Enseignant
Département :
Nord
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 29 mai 1927
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

VINCENT (CHARLES, AUGUSTIN, Daniel dit DANIEL-VINCENT), né le 31 mars. 1874 à Bettrechies (Nord). Décédé à Paris le 3 mai 1946

Député du Nord de 1910 à 1927.

Sénateur du Nord de 1927 à 1941.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique militaire du 20 mars au 12 septembre 1917.

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts du 12 septembre au 16 novembre 1917.

Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale du 16 janvier 1921 au 15 janvier 1922.

Ministre du Travail et de l'Hygiène du 29 mars au 9 juin 1924.

Ministre du Commerce et de l'Industrie du 29 octobre 1925 au 23 juin 1926.

Ministre des Travaux publics du 23 juin au 19 juillet 1926.

Ancien élève de l'école normale primaire supérieure de Saint-Cloud, puis de l'université de Lille et de la Sorbonne, Daniel-Vincent débute dans l'enseignement comme professeur à l'école normale de Douai (1901) et devient ensuite, en 1904, professeur à celle de Paris. Poursuivant parallèlement ses études, il est reçu docteur ès lettres en 1909, à la faculté de Lille.

Candidat aux élections législatives de 1910 dans son département d'origine, il est élu au second tour de scrutin, le 8 mai, par 7.170 voix contre 5.606 à Car-lier sur 12.962 votants, dans la 3e circonscription d'Avesnes, enlevant le siège de Dehove, qui s'était retiré à l'issue du premier tour. Il sera réélu, au premier tour, le 26 avril 1914, en qualité de représentant du parti radical unifié, par 7.644 voix contre 5.802 à Cantineau, du parti républicain démocratique.

Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe du parti radical-socialiste dont il deviendra, en 1914, membre du comité directeur. Il appartient également aux commissions des mines, d'assurance et de prévoyance sociale, de l'enseignement et des beaux-arts, du budget. De 1912 à 1914 il assume les fonctions de secrétaire de la Chambre des députés. Survient la guerre. Mobilisé immédiatement comme brigadier du train des équipages, Daniel-Vincent demande à passer dans l'aviation. Il devient rapidement sous-lieutenant, puis lieutenant d'une escadrille de bombardement. Sa conduite lui vaut la Croix de guerre française, ainsi que la Croix de guerre belge et il recevra quelque temps plus tard le grand-cordon de la couronne de Belgique.

Revenu au Palais Bourbon, Daniel-Vincent prend place au sein de la commission des finances, qui le désigne tout naturellement pour rapporter le budget de l'Aviation. A cette occasion il fait, lors d'une réunion en comité secret, un exposé de la situation de notre aviation qui lui vaut d'être appelé à la direction de cette arme comme sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique militaire, dans le 5e cabinet Ribot (20 mars-12 septembre 1917). Il en profite pour réaliser quelques réformes heureuses, après quoi il reçoit le portefeuille de l'Instruction publique et des Beaux-arts lorsque le ministère auquel il appartient démissionne pour faire place à la combinaison Painlevé (12 septembre-16 novembre 1917).

Le 16 novembre de la même année ont lieu les élections législatives. Il se présente sur la liste de la fédération républicaine dont il est, avec Louis Loucheur, l'un des fondateurs dans le département du Nord et qui constitue en fait une union de tous les partis républicains. Il est élu deuxième de liste, recueillant 136.933 voix sur 374.022 votants.

Toujours en 1919, il devient conseiller municipal, puis maire du Quesnoy, et le restera jusqu'en 1940.

Aristide Briand le choisit comme ministre du Travail et de la Prévoyance sociale dans le 7e cabinet qu'il constitue le 16 janvier 1921 et qui durera jusqu'au 15 janvier 1922.

Daniel-Vincent devient conseiller général de Berlaimont le 16 octobre 1921. Il sera réélu en 1922 et en 1928, mais battu en 1934 par le candidat communiste Paul Stievenard ; à cette occasion il avait affirmé qu'il se prononçait contre le « front commun ». Au même moment, il devient, à la Chambre des députés, président de la commission des régions libérées dont il avait demandé la création.

Il reprend contact avec le gouvernement en qualité de ministre du Travail et de l'Hygiène dans le 3e cabinet Poincaré (21 mars-9 juin 1924). C'est alors qu'il met au point, puis fait voter par les deux assemblées le projet de loi sur les assurances sociales.

Aux élections du 11 mai 1924, Daniel-Vincent, avec 126.611 voix sur 451.028 votants, arrive en tête de la liste de la fédération républicaine du Nord. Inscrit pour cette législature au groupe de la gauche radicale, il fait partie de la commission de l'armée et de la commission du suffrage universel.

Le 29 octobre 1925, il reçoit le portefeuille du Commerce et de l'Industrie dans le 3e cabinet Painlevé ; il le conservera sans interruption jusqu'au 23 juin 1926, au sein des 8e et 9e cabinets présidés par Aristide Briand. Sans transition, il participe encore au 10e cabinet Briand, mais cette fois en qualité de ministre des Travaux publics, du 23 juin au 19 juillet 1926.

L'année suivante, le sénateur Pasqual étant décédé, une élection partielle a lieu le 29 mai. Daniel-Vincent présente sa candidature et il est élu, au troisième tour de scrutin, par 1.259 voix sur 2.520 votants. Il sera réélu le 16 octobre 1932, toujours au troisième tour, par 1.345 voix sur 2.609 votants.

Au Palais du Luxembourg, où il se fait inscrire au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il fait partie de la commission de l'armée, dont il deviendra président en 1936, et de la commission de l'air. Il intervient régulièrement sur les sujets qui lui sont chers, notamment à l'occasion de chaque discussion budgétaire. Entre-temps, il est devenu membre du conseil de l'université de Lille (1929), président du conseil supérieur des transports et président du Conseil général du Nord (1933).

Le 10 juillet 1940, Daniel-Vincent vote en faveur du projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain.

En marge de son activité politique, Daniel-Vincent a collaboré à diverses publications périodiques, notamment à la Démocratie coloniale, aux Pages libres et à L'Ecole nouvelle. Il a publié en outre deux ouvrages : L'éducation par l'action, examen critique des méthodes d'éducation, et La bataille de l'air, historique du développement de l'aviation au cours de la guerre.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

VINCENT (Daniel, dit DANIEL-VINCENT)

Né le 31 mars 1874 à Brettechies (Nord)

Décédé le 3 mai 1946 à Paris

Député du Nord de 1910 à 1927

Sénateur du Nord de 1927 à 1941

Sous-secrétaire d'Etat à l'Aéronautique militaire du 20 mars au 12 septembre 1917

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 12 septembre au 16 novembre 1917

Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale du 16 janvier 1921 au 15 janvier 1922

Ministre du Travail et de l'Hygiène du 29 mars au 9 juin 1924

Ministre du Commerce et de l'Industrie du 29 octobre 1925 au 23 juin 1926

Ministre des Travaux publics du 23 juin au 19 juillet 1926

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VIII, p. 3193)

A Vichy le 10 juillet 1940, Daniel-Vincent vote en faveur du projet de loi constitutionnelle attribuant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.

Retiré de la vie politique, il meurt à Paris le 3 mai 1946 à l'âge de 72 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles DANIEL-VINCENT

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