CODET Pierre

1889-1940

CODET (PIERRE, JULES, AUGUSTIN), né le 27 mai 1863 à Saint-Junien (Haute-Vienne), mort le 21 septembre 1924 à Paris-5^e.

Sénateur de la Haute-Vienne de 1921 à 1924.

Cousin de Jean Codet qui fut sénateur de la Haute-Vienne (voir Robert et Cougny), Pierre Codet appartenait comme lui à la grande bourgeoisie industrielle et s'était de bonne heure consacré aux affaires avant de s'intéresser à la politique. Mais la disparition de son cousin lui fit un devoir d'accepter de lui succéder à la mairie de Saint-Junien, au Conseil général de la Haute-Vienne, puis à la Haute-Assemblée.

Jean Codet étant mort le 10 octobre 1920, une élection sénatoriale partielle eut lieu le 9 janvier 1921 et Pierre Codet emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 351 voix contre 295 à M. Betoulle, sur 651 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, il appartint à la Commission du commerce et de l'industrie, du travail et des postes, à celle des douanes et conventions commerciales, à celle de l'armée, à celle des colonies et à celle des affaires étrangères. Il se fit entendre dans la discussion : du budget du ravitaillement de l'exercice 1921 (1921), du projet de loi relatif au régime des loyers (1922), du projet de loi concernant la taxe sur le chiffre d'affaires (1922), du projet de loi tendant à garantir un emprunt autrichien (1922), du projet de loi sur le recrutement de l'armée (1923), du budget général de l'exercice 1923 (1923), du projet de loi relatif aux ressources fiscales (1924), et de la proposition de loi relative aux dommages de guerre (1924). Depuis 1922 il était membre du Conseil supérieur de l'Office national des pupilles de la nation et il présidait la section française du Comité d'organisation de la foire de Vienne.

Il ne put donner toute sa mesure, car il mourut prématurément, le 21 septembre 1924, à Paris-5^e, âgé de 61 ans.

Le Président Justin de Selves annonça son décès au Sénat à la séance de rentrée du 4 novembre suivant. « Avec Codet, dit-il, c'est un bon camarade, un homme de bien, un bon républicain et un bon Français qui s'en va. Il laisse parmi nous un profond souvenir, partout où il a été, un salutaire exemple. Que sa famille, sa veuve et ses enfants reçoivent l'expression de notre douloureuse et cordiale sympathie. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)