État civil :
Né le 24 juillet 1852
Décédé le 10 octobre 1920
Profession :
Industriel
Département :
Haute-Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 10 octobre 1920 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

CODET (JEAN, JULIEN, AUGUSTIN), né le 24 juillet 1852 à Saint-Junien (Haute-Vienne), mort le 10 octobre 1920 à Brides-les-Bains (Savoie).

Député de la Haute-Vienne en 1881 (invalidé) puis de 1883 à 1885 et de 1793 à 1909. Sénateur de la Haute-Vienne de 1909 à 1920.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY. Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 146.)

En quittant l'administration préfectorale, il s'était engagé dans la grande industrie du papier et il s'y fit une place dont ses collègues devaient marquer l'importance en lui conférant le titre de président honoraire de l'Union des fabriques françaises.

Il s'adonna également à l'étude des problèmes agricoles ce qui lui valut de siéger pendant de nombreuses années au Conseil supérieur de l'agriculture.

Aux élections générales législatives du 22 septembre 1889, il posa à nouveau sa candidature dans l'arrondissement de Rochechouart, mais il fut battu au premier tour, ayant obtenu 5.168 voix contre 5.783 à Léouzon-le-Duc, sur 11.163 votants, Ce dernier, ayant été invalidé, fut battu à son tour, le 12 janvier 1890, par Frugier-Puyboyer. Une élection sénatoriale partielle ayant eu lieu le 16 octobre 1892, à la suite du décès de Teisserenc du Bort, Codet se présenta et ne fut battu que de 4 voix au troisième tour de scrutin, par Le Play.

Frugier-Puyboyer étant mort le 29 janvier 1893, une élection partielle eut lieu le 23 avril suivant dans l'arrondissement de Rochechouart et, cette fois, Jean Codet l'emporta au premier tour de scrutin avec 6.304 voix contre 3.589 à Léouzon-le-Duc, sur 10.205 votants. Il fut réélu aux élections générales du 20 août 1893, sans concurrent, avec 6.951 voix sur 8.021 votants, puis le 8 mai 1898, au premier tour, avec 8.437 voix contre 4.043 au général Nuzac, sur 12.603 votants, le 27 avril 1902, au premier tour, avec 8.073 voix contre 2.437 à Marot, et 2.330 à de Briey, sur 13.081 votants, le 6 mai 1906, toujours au premier tour, avec 9.621 voix contre 2.995 à Boisramet et 568 à Parvy, sur 13,362 votants.

Affirmant qu'il n'était le candidat d'aucune coterie et faisant appel à l'union de tous les républicains sincères, Codet se prononça pour l'application du programme réformiste tracé par Léon Bourgeois au nom du parti démocrate progressiste.

Son activité parlementaire fut intense et on ne peut qu'en rappeler les principales manifestations. Au cours de la Sixième législature, il fut élu secrétaire de la Chambre pour les sessions de 1896, 1897 et 1898. Membre de diverses commissions, dont celle des chemins de fer, il déposa une proposition de loi ayant pour objet la création du crédit agricole hypothécaire à long terme et à taux réduit (1894) et élabora un rapport sur cette proposition (1896). Il fut également chargé de rapporter la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relative à la création de sociétés de crédit agricole (1894) et le projet de loi tendant à l'institution des Caisses régionales de crédit agricole mutuel (1898). Il prit part à la discussion du projet de résolution, présenté par la Commission du budget, concernant l'impôt général sur le revenu (1896), du projet de loi portant prorogation du privilège de la Banque de France (1897), du projet de loi et de la proposition de loi concernant les warrants agricoles (1898).

Pendant la septième législature, il appartint aux Commissions du travail, de législation fiscale et de la presse. Il prit part à la discussion du projet de loi tendant à étendre les opérations de la Caisse nationale d'assurances en cas d'accidents (1899), du projet et des propositions de loi concernant les Caisses de retraites ouvrières dont il demanda qu'elles fussent étendues aux travailleurs de la terre (1901), du projet de loi complétant l'outillage national par l'exécution de voies navigables nouvelles (1902). Il soutint fidèlement le Ministère Waldeck-Rousseau et vota la loi sur les associations.

Pendant la huitième législature, il appartint aux commissions des associations et congrégations, de l'armée, de législation fiscale et fut élu président de la Commission du Règlement au nom de laquelle il présenta et soutint la discussion de plusieurs rapports. Il déposa une proposition de loi tendant à modifier la loi du 1" juillet 1901 sur les associations (1902) et une proposition de loi tendant à la création d'une banque de crédit agricole mutuel (1904). Il prit part à la discussion du projet de loi portant suppression de l'enseignement congréganiste (1904), du projet et des propositions de loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat - il fut l'un des auteurs des amendements qui firent mettre les églises gratuitement et pour une durée illimitée à la disposition du culte - (1905), d'un projet de résolution concernant l'application de la loi sur les syndicats professionnels aux ouvriers et employés de l'Etat (1905), des propositions de loi sur les Caisses de retraites ouvrières (1906), du projet et de la proposition de loi concernant les coopératives agricoles (1906), de l'interpellation d'Etienne Flandin sur la situation de l'Inde française (1906).

Il demanda l'affichage du discours prononcé par Aristide Briand dans la discussion des interpellations sur le meurtre .commis à Boeschèpe (Nord) à l'occasion des inventaires (1906).

Au cours de la neuvième législature, il fut membre de la Commission de législation fiscale et président de la Commission du commerce et de l'industrie. Il déposa une proposition de loi sur le crédit mutuel (1907), puis une proposition de loi ayant pour objet l'application du crédit mutuel au commerce, à l'industrie et aux sociétés coopératives (1908). Il prit part à la discussion d'interpellations relatives à l'impôt sur le revenu (1906) et du projet et des propositions de loi concernant le même impôt (1908).

Lors du renouvellement sénatorial du 3 janvier 1909, il posa sa candidature et fut élu au deuxième tour de scrutin par 358 voix sur 655 votants. Il se démit de son mandat de député le 18 janvier. Il fit preuve au Luxembourg, où il siégea à la gauche démocratique, d'une activité égale à celle qu'il avait déployée au Palais-Bourbon, intervenant à plusieurs reprises sur ses sujets favoris : retraites ouvrières et paysannes (1909, 1910, 1911), impôt général sur le revenu (1914), organisation du crédit; il reprit la proposition de loi qu'il avait déposée à ce sujet en 1908 devant la Chambre des Députés, fut chargé d'élaborer le rapport (1911) et rapporta également le projet de loi sur le crédit maritime mutuel (1913) ainsi que le projet de loi relatif à l'organisation du crédit au petit et au moyen commerce, à la petite et à la moyenne industrie (1915 et 1917).

Dans la discussion du projet de loi sur l'élection des députés, il présenta un amendement qui tendait à juxtaposer le principe majoritaire et le principe de la représentation des minorités (1913) et, lors de la discussion de la loi militaire de trois ans, il exposa les raisons pour lesquelles, se séparant d'un certain nombre de ses amis, il voterait cette loi (1913). Il déposa une proposition de loi relative à l'ancienneté des officiers de réserve ou de territoriale admis dans l'armée active (1917) et intervint dans la discussion d'une proposition de loi, adoptée par la Chambre des Députés, relative au même objet (1917). Il participa à la discussion de la proposition de loi relative au travail de nuit dans les boulangeries (1919), du projet de loi sur l'utilisation de l'énergie hydraulique (1919), du projet de loi relatif à la cessation des hostilités (1919), du projet de loi portant ouverture d'un crédit en faveur des petits commerçants (1919).

Aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920, il fut réélu, au deuxième tour de scrutin, avec 360 voix sur 653 votants. Il déposa deux propositions de résolution, l'une tendant à faire nommer les grandes commissions par les groupes, l'autre demandant la création d'une Commission du commerce et de l'industrie (1920) ; il déposa également une proposition de loi ayant pour objet la participation obligatoire des ouvriers et employés aux bénéfices de l'entreprise dans le commerce et dans l'industrie et la création de conseils du travail (1920). Sa dernière activité fut l'élaboration d'un rapport sur le projet de loi complétant et modifiant la loi du 13 mars 1917 relative à l'organisation du crédit au petit et au moyen commerce, à la petite et moyenne industrie (1920).

Il mourut le 10 octobre 1920 à Brides-les-Bains '(Savoie), à l'âge de 68 ans.

Le Président Léon Bourgeois prononça son éloge funèbre à la séance du 8 novembre suivant: « ... Ses discours, toujours abondamment documentés, se distinguaient par une méthode et une clarté qui faisaient impression et lui avaient valu, ici-même, une réelle autorité. En même temps, sa parfaite aménité, sa cordialité, le charme de ses relations faisaient de Jean Codet pour tous, un excellent collègue, et, pour beaucoup, un ami. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean CODET

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