État civil :
Né le 1er janvier 1865
Décédé le 6 septembre 1921
Profession :
Ingénieur
Département :
Dordogne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 6 septembre 1921 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

CLAVEILLE (ALBERT, JOSEPH), né le 1er janvier 1865 à Mouleydier (Dordogne), mort le 6 septembre 1921 à Mouleydier.

Sénateur de la Dordogne de 1920 à 1921.

Sous-secrétaire d'Etat aux transports du 14 décembre 1916 au 12 septembre 1917

Ministre des Travaux publics et Transport du 12 septembre 1917 au 20 janvier 1920.

Albert Claveille débute à seize ans comme commis auxiliaire des Ponts-et-chaussées ; il est ensuite nommé conducteur et entre au service maritime de la Gironde. Tout en assurant son service, il prépare et passe les examens du baccalauréat et de la licence es-sciences à l'université de Bordeaux. Il entre à l'école des Ponts-et-chaussées en 1896, en sort avec le numéro un en 1899 et est nommé ingénieur à Périgueux où il s'occupe activement de l'aménagement des forces hydrauliques de la Dordogne, et réalise notamment la grande usine hydroélectrique de Tuilières. En 1904, il vient à Paris comme adjoint au directeur du personnel au Ministère des travaux publics, en devient directeur, puis prend la direction des chemins de fer de l'Etat. A la mobilisation de 1914, Albert Thomas, alors sous-secrétaire d'Etat à l'artillerie et à l'équipement militaire, le prend comme secrétaire général, lui confie la direction générale des fabrications d'artillerie, puis celle des transports et importations.

Dans le sixième cabinet formé par Aristide Briand, le 12 décembre 1916, il prend le portefeuille de sous-secrétaire d'Etat aux transports à partir du 14 décembre, poste qu'il conserve dans le cinquième cabinet Alexandre Ribot, du 20 mars 1917. Il démissionne en même temps que le Ministère le 7 septembre 1917 et expédie les affaires courantes jusqu'au 12 septembre. Mais, à partir de cette date, il entre en qualité de Ministre des Travaux publics et Transports dans le premier Ministère Paul Painlevé et le restera dans le deuxième cabinet Clemenceau du 16 novembre 1917. A partir du 5 mai 1919, viendront s'ajouter aux charges de son Ministère, celles de la marine marchande.

En qualité de Ministre, il se fait entendre dans la discussion : du projet de loi concernant les crédits provisoires du premier trimestre de 1918 (1917), des projets de loi relatifs à l'attribution de suppléments d'allocations au personnel du réseau de l'Etat et des grandes compagnies de chemins de fer (1918), du budget des travaux publics et transports de l'exercice 1918 et de la loi de finances du même exercice (1918), des interpellations concernant les conditions de circulation et de transport sur les voies ferrées (1918), du projet de loi concernant le relèvement temporaire des tarifs sur les grands réseaux de chemins de fer d'intérêt général (1918), du projet de loi relatif à une convention passée entre le Ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du sud de la France (1918), des interpellations sur la crise des transports (1918 et 1919), du projet de loi portant ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1918 (dépenses militaires et dépenses exceptionnelles des services civils) (1918), du projet de loi tendant à rétablir les voies ferrées dans leur situation d'avant-guerre (1918), des interpellations sur les accidents de chemins de fer survenus près de Châteauroux et à Meung-sur-Loire (1919), du budget ordinaire des services civils de l'exercice 1919 (1919), du projet de loi concernant le règlement transactionnel des litiges relatifs aux transports militaires sur les grands réseaux (1919), des interpellations relatives aux services maritimes postaux entre la métropole et l'Afrique du Nord (1919), du projet de loi concernant les chemins de fer du sud de la France (1919), du projet de loi concernant un nouveau relèvement temporaire des tarifs de chemins de fer d'intérêt général (1920) ; il répond en outre à une question relative au tarif de transport des bestiaux, non encore homologué (1920).

Le 11 janvier 1920, étant encore Ministre, il se présente à l'élection sénatoriale partielle qui a- lieu dans le département de la Dordogne pour pourvoir au remplacement de M. Jean Peyrot, décédé le 11 novembre 1917, siège laissé vacant jusqu'à ce jour en raison des hostilités. Il est élu au premier tour de scrutin, par 885 voix sur 1.094 votants et il retrouve son siège au renouvellement triennal du 9 janvier 1921 par 907 voix sur 1.091 votants, toujours au premier tour de scrutin. A ce titre, il participe à la discussion : du projet de loi relatif au relèvement des tarifs de chemins de fer (1920), du projet de loi concernant l'autonomie des ports (1920), et du budget de l'exercice 1920 (1920). Il siège à la Commission des chemins de fer, à celle de l'outillage national, à celle de l'apprentissage, à celle de la santé publique et au Comité consultatif des forces hydrauliques.

Dans le même temps, il devenait conseiller général du canton de Domme (Dordogne).

Il venait d'être nommé président de la Commission fluviale du Rhin, lorsqu'il mourût subitement le 6 septembre 1921, dans sa résidence, près de Bergerac. Il était âgé de 56 ans.

Le Président Léon Bourgeois prononça son éloge funèbre à la séance de rentrée du 18 octobre. Après avoir retracé la carrière du disparu, il conclut : « Claveille fut au plus haut degré, le fils de lui-même. Du petit emploi qu'il occupait, à seize ans, dans un humble bureau des Ponts et chaussées, nous avons vu par quel développement continu de ses aptitudes et de sa volonté il s'était élevé aux fonctions les plus hautes. Il était un de ces vrais Français de France qui ne doivent rien qu'à leur travail, à leur loyauté, à la noblesse de leurs aspirations, un de ces fils de notre démocratie auxquels elle offre, dans la liberté et dans l'égalité, les voies les plus larges et qui paient au centuple, en services rendus à la patrie, le droit que celle-ci leur a donné de la servir. Nous garderons le souvenir ému de ce franc visage d'homme doux et fort où se peignait l'énergie tranquille d'une âme droite et virile. Claveille eut la mort des grands travailleurs, pour qui elle est le premier et le suprême repos. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert CLAVEILLE

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