État civil :
Né le 11 novembre 1821
Décédé le 27 février 1888
Profession :
Industriel
Département :
Vosges
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Elu le 8 janvier 1882
Fin de mandat le 27 février 1888 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

CLAUDE (NICOLAS), représentant à l'Assemblée nationale de 1871, sénateur de 1876 à 1888, né à Celles-sur-Plaine (Vosges), le 11 novembre 1821, mort à Paris le 27 février 1888, débuta dans la grande filature de Saulxures-sur-Moselotte, appartenant à la famille Géhin, et dont il devint ensuite le directeur et le propriétaire. Il prit, comme tel, l'initiative de plusieurs améliorations importantes dans son usine, fit partie du grand comité industriel qui siégeait à Mulhouse, et se fit connaître, en politique, par son attachement aux idées libérales, qu'il servit, sous l'Empire, de sa personne, de sa plume et de son argent. M. Claude fut un des fondateurs et resta un des collaborateurs du journal le Temps. Lors de l'invasion allemande en 1870, il était maire de Saulxures : son attitude énergique dans ces circonstances contribua à le taire élire, le 8 février 1871, représentant des Vosges à l'Assemblée nationale, le 4e sur 8, par 31,366 voix (58,175 votants, 119,746 inscrits). Le 8 octobre de la même année, il fut élu conseiller général des Vosges pour le canton de Saulxures. Il siégea à l'Assemblée dans les rangs du centre gauche et s'associa à la plupart des votes des républicains; il se prononça: contre la paix, contre la pétition des évêques, pour le retour de l'Assemblée à Paris, contre le pouvoir constituant, contre l'acceptation de la démission de Thiers, contre le septennat, l'état de siège, la loi des maires, le ministère de Broglie; pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Il s'abstint sur la question des prières publiques, et vota avec la droite pour l'abrogation des lois d'exil. Après l'adoption de la loi du 20 janvier 1874 (loi des maires), M. Claude n'avait pas été compris sur la liste des maires révoqués par le ministère de l'intérieur; il écrivit à M. de Broglie au sujet de l'exception faite en sa faveur, une lettre qui est pour résultat immédiat de faire réparer cette omission. « Certain, disait-il à la fin de cette lettre, que l'ordre moral n'est pas troublé, je me suis voué tout entier à l'oeuvre de la reconstruction matérielle dans une région que la guerre a disloquée. J'attends, non sans impatience, que l'Assemblée de Versailles cède enfin aux nécessités les plus pressantes qui aient jamais pesé sur notre pays, et qu'elle veuille bien, en prononçant sa dissolution, rendre à la France sa grande voix. Alors, monsieur le ministre, je n'accepterai plus de candidature. D'un autre côté, je n'aurai certainement pas besoin d'user de mon influence, comme maire, pour faire échouer les candidats de votre prédilection. » Après la législature, M. Claude fut, dans les Vosges, un des trois candidats républicains aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876; les deux autres étaient MM. Georges et Claudot. De concert avec eux, il déclara, dans une profession de foi collective, qu'ils étaient « résolus à défendre le régime actuel aussi bien contre les attaques des utopistes et des violents de tous les partis, que contre l'hostilité de ceux qui, avec le regret des gouvernements du passé, auraient conservé le désir secret de les rétablir et l'espoir de profiter un jour de la clause de révision pour détruire l'ordre de choses établi.» La liste conservatrice, en tête de laquelle se trouvait M. Buffet, échoua avec un maximum de 295 voix, et M. Claude fut élu par 329 voix (614 votants). Il prit place à la gauche modérée avec laquelle il vota contre la dissolution de la Chambre des députés (juin 1877), pour les cabinets Dufaure et Jules Ferry, pour l'article 7 (1880) et les diverses lois sur l'enseignement, etc. M. Claude fut choisi comme président par la réunion du centre gauche du Sénat. Il obtint sa réélection dans les Vosges au renouvellement partiel du 8 janvier 1882, par 428 voix (606 votants), contre 173 à M. de Ravinel, conservateur, et se prononça : pour la réforme judiciaire, pour le rétablissement du divorce, pour la nouvelle loi militaire, etc. Très attaché aux doctrines protectionnistes, M. Claude les a constamment défendues, tant comme président du syndicat cotonnier de sa région que comme président du conseil général des Vosges et comme sénateur. Vers la fin de sa carrière, il fit adopter l'idée d'une vaste enquête économique sur l'alcool, et il en dirigea lui-même les travaux. Il succomba en 1888 aux suites d'une affection de la gorge dont il souffrait depuis longtemps.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Nicolas CLAUDE

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