État civil :
Né le 23 avril 1827
Décédé le 28 mai 1909
Profession :
Négociant
Département :
Allier
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 25 janvier 1885
Elu le 7 janvier 1894
Fin de mandat le 3 janvier 1903 ( Ne se représente pas )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

CHANTEMILLE (JOSEPH), député de 1876 à 1885, membre du Sénat, né à Saint-Sauvier (Allier), le 23 avril 1827, appartient à une famille républicaine : un de ses cousins fut proscrit lors du coup d'Etat. Riche négociant, M. Chantemille n'avait guère d'antécédents politiques lorsqu'il fut, après les événements de 1870, choisi pour maire de Montluçon et pour représentant de ce canton (est) au conseil général de l'Allier. Il devint vice-président du conseil général, et, le 20 février 1876, fut porté, par les républicains, candidat à la Chambre des députés dans la 1re circonscription de Montluçon; il fut élu par 8,312 voix (12,824 votants, 16,348 inscrits). Aux élections générales précédentes, celles du 8 février 1871, il avait obtenu, sur une liste républicaine, 30,137 voix contre 49,741 accordées au dernier élu des conservateurs, M. de Montlaur. Après avoir siégé à gauche et fait partie des 363, M. Chantemille fut réélu par le même collège avec 9,200 voix, contre M. Monty, ancien député bonapartiste, candidat officiel du Seize-Mai, 5,939. M. Chantemille prit assez rarement la parole à la Chambre et vota avec la gauche modérée : pour les invalidations des députés de la droite, pour l'ordre du jour de confiance au ministère Dufaure (20 janvier 1879), pour l'élection de M. Grévy à la présidence de la République, pour l'amnistie partielle, pour l'invalidation de l'élection Blanqui, pour le retour du Parlement à Paris, pour l'article 7 et pour l'application des décrets aux congrégations, pour les lois nouvelles sur la presse et sur le droit de réunion. Réélu le 21 août 1881, par 7,403 voix (12,400 votants, 19,274 inscrits), contre 4,219 à M. Boissière, il reprit son rang dans la majorité opportuniste, appuya les ministères Gambetta et Ferry, se prononça contre l'amendement Jules Roche sur l'élection d'un maire de Paris, contre l'abrogation du Concordat, contre l'élection de la magistrature, contre la révision intégrale de la Constitution, pour les crédits du Tonkin, etc. Avant la fin de la législature, M. Chantemille passa de la Chambre des députés au Sénat. Il fut, en effet, le 6 janvier 1885, élu sénateur de l'Allier par 422 voix sur 836 votants; son concurrent était M. de Chantemerle, conservateur, sénateur sortant (V. p. haut). Il vota régulièrement avec la gauche du Sénat, et se prononça, dans la dernière session, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats commis contre la sûreté de l'État (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

CHANTEMILLE (JOSEPH), né le 23 avril 1827 à Saint-Sauvier (Allier), mort le 28 mai 1909 à Neuville (Cher).

Député de l'Allier de 1876 à 1885.

Sénateur de l'Allier de 1885 à 1903.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 42.)

Membre de diverses commissions spéciales, il fut chargé de rapporter le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, accordant des encouragements spéciaux à l'industrie des huiles de schiste (1893) et soutint la même année, son rapport à la tribune. Il rapporta également en 1891 un projet de validation d'une élection sénatoriale. Il déposa en outre, un certain nombre de pétitions. Sa notoriété lui valut d'être réélu au renouvellement sénatorial du 7 janvier 1894, au deuxième tour de scrutin, par 442 voix sur 838 votants.

Il siégea dans diverses commissions ad hoc et présida certaines d'ente elles. Il présenta un rapport sur le projet de loi tendant à autoriser le département de l'Yonne à contracter un emprunt et à s'imposer extraordinairement (1895), et intervint dans la discussion du projet de loi adopté par la Chambre des députés, portant approbation d'une convention passée entre le Ministre de l'Intérieur et la Compagnie fermière de Vichy (1898).

Il ne se représenta pas au renouvellement du 4 janvier 1903, vraisemblablement en raison de son grand âge (il avait à ce moment 76 ans). Il avait tenté en 1896 de retrouver la mairie de Montluçon, qu'il avait perdue en 1888, mais en vain.

Il mourut, le 28 mai 1909, à Neuville (Cher), âgé de 82 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph CHANTEMILLE

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