État civil :
Né le 21 janvier 1853
Décédé le 21 novembre 1914
Profession :
Médecin
Département :
Puy-de-Dôme
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 21 novembre 1914 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

CHAMBIGE (LÉON, FRANÇOIS, CLAUDE), né le 21 janvier 1853 à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme), mort le 21 novembre 1914 à Pont-du-Château.

Député du Puy-de-Dôme de 1893 à 1909.

Sénateur du Puy-de-Dôme de 1909 à 1914.

Sés études secondaires terminées, Léon Chambige fit ses études médicales à Paris. Docteur en médecine en 1879 avec une thèse sur l'urémie, il s'empressa de s'installer dans sa ville natale dont il aimait les horizons et où les populations de rudes montagnards lui étaient familières. Sa notoriété lui valut d'être élu conseiller municipal de Pont-du-Château en 1884, alors qu'il n'avait que 31 ans. Il en devint maire en 1893. Le conseil général du Puy-de-Dôme lui avait ouvert ses portes en 1890 et lui avait confié le rapport général de son budget. Il en devint ensuite vice-président.

Aux élections générales législatives des 20 août et 3 septembre 1893, il se présenta dans la première circonscription de Clermont-Ferrand, et emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 10.836 voix contre 8.324 à M. Fernand Mège, député sortant, sur 19.251 votants.

Dans sa profession de foi, il se déclarait ennemi de toute politique rétrograde et se prononçait pour le maintien des lois scolaire et militaire, la réforme de l'impôt foncier et des prestations, la suppression des taxes sur les droits de circulation, la protection des produits de l'agriculture par le maintien, et, s'il le fallait, par la surélévation des droits de douane, la création du crédit démocratique agricole.

« Pour les ouvriers ajoutait-il, je veux la liberté complète des syndicats, la seule force qui leur permette la défense de leurs intérêts ; la réduction, et, au besoin, la suppression des impôts de consommation qui pèsent d'une façon si lourde sur les familles des travailleurs ; la réforme des octrois et des patentes. »

Inscrit au groupe de la Gauche radicale-socialiste, il appartint à diverses commissions spéciales, et demanda à interpeller le Ministre de l'Intérieur sur le droit laissé au clergé, dans certaines communes, de vendre des concessions dans les cimetières publics (1894) ; il profita de la discussion du budget de l'intérieur de l'exercice 1895, pour développer cette interpellation (1895).

Il retrouva son siège aux élections générales du 8 mai 1898, au premier tour de scrutin, par 11.621 voix, contre 9.035 à son ancien adversaire Fernand Mège, sur 20.834 votants.

Il maintenait son programme électoral de 1893 et déclarait qu'il voterait le service militaire de deux ans, l'impôt sur le revenu, la révision de la constitution, la prépondérance devant rester au suffrage universel. « Respectueux de la liberté de conscience, je considère, disait-il qu'il importe d'opposer aux empiètements du cléricalisme une inébranlable résistance, et que la neutralité vis-à-vis de tous les cultes, doit être la règle de l'Etat. »

Il siégea à la Commission de législation fiscale, et présenta un ordre du jour motivé à la suite d'une interpellation concernant les incidents survenus pendant les manoeuvres du Sud-Est (1901).

Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales du 27 avril 1902, en lui renouvelant son mandat au premier tour de scrutin, par 13.173 voix contre 9.020 à son concurrent de toujours, M. Fernand Mège, sur 22.380 votants. Il devint membre de la Commission de comptabilité pour l'année 1903, de la Commission de l'agriculture, et de celle des cultes et de la décentralisation.

Au cours de la discussion du budget de l'Instruction publique de l'exercice 1904, il présenta des observations sur l'Observatoire du Puy-de-Dôme (1903 et 1904). Il fut réélu aux élections générales du 6 mai 1906 au premier tour de scrutin, par 13.409 voix contre 2.588 à M. Morel, sur 19.064 votants. Il siégea à la Commission d'administration générale, des cultes et de la décentralisation, et à celle de l'hygiène publique.

Il devint Sénateur du Puy-de-Dôme au renouvellement du 3 janvier 1909, au premier tour de scrutin par 559 voix sur 1.107 votants, et se démit de son mandat de Député le 18 janvier. Il fit partie de plusieurs Commissions spéciales de la Haute-Assemblée, mais ne participa à aucun débat.

Il mourût en cours de mandat, le 21 novembre 1914, dans sa ville natale. Il n'avait que 61 ans.

Le Président Antonin Dubost prononça son éloge funèbre à la séance du 22 décembre 1914, rendant hommage à « cet esprit sérieux et cultivé, à ce collègue discret et réservé, très sûr et très fidèle à son parti. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Léon CHAMBIGE

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