État civil :
Né le 23 juin 1824
Décédé le 9 juillet 1880
Profession :
Professeur de médecine
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 5 février 1880
Fin de mandat le 9 juillet 1880 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BROCA (PIERRE-PAUL), sénateur en 1880, né à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde), le 28 juin 1824, mort à Paris, le 9 juillet 1880, fit de brillantes études médicales, qu'il mena, jusqu'à l'agrégation. Chirurgien du bureau central, des hospices et hôpitaux de Bicêtre (1861), de la Salpétrière (1862), de Saint-Antoine (1865), de la Pitié (1867), des Cliniques (1872), membre de l'Académie de médecine en 1866, et professeur à la Faculté, où il fut chargé d'abord de la chaire de pathologie chirurgicale, puis de celle de clinique externe le docteur Broca fut, en outre, un des fondateurs de la science anthropologique. Membre de la Société qui s'était vouée au développement de cette science, professeur à l'Ecole d'anthropologie (1875), et collaborateur actif de la Revue d'anthropologie, dont il devint rédacteur en chef, il publia un très grand nombre de travaux spéciaux, des plus estimés, sur plusieurs questions de médecine et de chirurgie. Il faut citer : sa thèse d'agrégation : De l'Etranglement dans les hernies abdominales (1853); Des Anévrismes et de leur traitement (1856); Instructions générales pour les recherches anthropologiques (1865); Mémoires sur les caractères physiques de l'homme préhistorique (1869); L'Ordre des primates, parallèle anatomique de l'homme et des singes (1870); Mémoires d'anthropologie (1871-71); De la Topographie cranio-cérébrale (1876), etc. Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1868, M. Broca fut promu officier le 27 juillet 1879. Enfin, le 5 février 1880, il fut élu, comme candidat républicain, sénateur inamovible par la majorité du Sénat. Les circonstances de cette élection ne furent pas sans influence sur l'attitude respective des groupes parlementaires. Le ministère Freycinet, tout récemment constitué, venait de communiquer aux Chambres une « déclaration » dont les membres les plus modérés du centre gauche avaient déjà paru s'émouvoir. Or, le succès de M. Broca accentua cette dissidence. Conformément au roulement adopté par les trois groupes de la majorité pour l'élection des sénateurs inamovibles, le choix d'un candidat, pour le siège devenu vacant par la mort de M. de Montalivet, appartenait à l'Union républicaine. L'union ayant présenté le docteur Broca, une réunion plénière des gauches ratifia ce choix à l'unanimité; mais une vingtaine de membres du centre gauche s'étaient dispensés d'y assister, et, sous l'inspiration de M. Dufaure, adoptèrent la candidature de M. Bétolaud, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats à la Cour de Paris. Les groupes de droite, heureux de profiter d'une scission qui leur permettrait sans doute de faire une recrue contre l'article 7 de la loi sur la liberté de l'enseignement supérieur, adoptèrent la candidature Bétolaud. Malgré cette coalition imprévue, M. Bétolaud n'obtint cependant, après deux tours de scrutin, que 132 voix contre 140 données à M. Broca. Le centre gauche ne dissimula pas sa mauvaise humeur de cet échec, et voici dans quels termes s'on expliqua le journal le Parlement, organe autorisé de M. Dufaure : « Le pays voit la République s'abandonner de plus en plus à des influences violentes; il commence à craindre que les conservateurs d'hier ne se laissent aller d'abord au découragement, puis à la complicité. Le pays, qui avait pris une part si active à l'établissement de la République, étonné de ce qui se désintéresse de l'action et en devient le spectateur attristé. »

M. Broca, inscrit au groupe de l'Union républicaine, vota avec la majorité sénatoriale pour le projet de loi réorganisant le conseil supérieur de l'instruction publique : pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, etc.; fut rapporteur, en juin 1880, du projet de loi sur l'enseignement secondaire des jeunes filles, et mourut le mois suivant, avant la fin de la session. - Une statue a été élevée au docteur Broca, à Paris, devant les nouveaux bâtiments de l'Ecole de médecine.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul BROCA

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