État civil :
Né le 2 août 1809
Décédé le 26 février 1888
Profession :
Avocat
Département :
Isère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 4 janvier 1879 ( Ne se représente pas )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BRILLIER (MARC-ANTOINE), représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, représentant en 1872, sénateur de 1876 à 1879, né à Heyrieux (Isère), le 2 août 1809, mort à Vienne (Isère), le 26 février 1888, était le fils d'un cultivateur. Il fit son droit à Paris, et vint exercer à Vienne la profession d'avocat. Ses opinions démocratiques, manifestées de bonne heure, le firent élire, le 7e sur 15, représentant du peuple à l'Assemblée constituante, pour le département de l'Isère, par 99,193 voix (136,486 votants, 159,723 inscrits.) Il y siégea à gauche, mais vota avec les républicains modérés et appuya le gouvernement de Cavaignac. Il opina : le 9 août 1848, contre le rétablissement du cautionnement; le 26 août, contre les poursuites intentées à Louis Blanc et Caussidière; le 2 septembre, pour le maintien de l'état de siège; le 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort; le 7 octobre, contre l'amendement Grévy; le 21 octobre, contre l'abolition du remplacement militaire; le 2 novembre, contre le droit au travail; le 25 novembre, pour l'ordre du jour : « Le général Cavaignac a bien mérité de la Patrie »; le 27 décembre, pour la suppression de l'impôt du sel; le 12 janvier 1849, contre la proportion Rateau; le 21 mars, contre l'interdiction des clubs; le 16 avril, contre le crédit de 1,200,000 francs pour l'expédition de Rome; le 2 mai, pour l'amnistie des transportés. L'avènement de L.-N. Bonaparte à la présidence de la République avait rapproché Brillier de la gauche avancée : nettement opposé a la politique de l'Elysée, il continua de la combattre à l'Assemblée législative, où l'Isère le renvoya à siéger, le 13 mai 1849, par 65,814 voix (105,869 votants, 160,450 inscrits). Il vota avec la Montagne, et, lors du coup d'Etat de décembre, n'hésita pas à prendre les armes pour défendre la Constitution Brillier était un des sept représentants qui accompagnèrent sur la barricade leur collègue Baudin. En quittant la rue Sainte-Marguerite, il remonta, avec MM. Schoelcher, Clément Dulac et Malardier, le faubourg Saint-Antoine par les rues que la troupe n'avait pas encore occupées. « Ils criaient: Vive la République! et apostrophaient le peuple sur le pas des portes » (Victor Hugo, Histoire d' un crime). Après le succès du coup d'Etat, Brillier fut expulsé de France; puis il reprit sa place au barreau de Vienne, et se porta candidat de l'opposition au Corps législatif, le 1er juin 1863, dans la 4e circonscription de l'Isère: il obtint 9.688 voix contre 17,975 accordées au candidat officiel élu, le député sortant, Faugier. A la mort de ce dernier, une nouvelle élection ayant eu lieu pour le remplacer, Brillier réunit, le 6 avril 1867, 12,312 voix contre M. Joliot, élu par 18,664 suffrages. Enfin lors des élections générales du 24 mai 1869, les circonscriptions de l'Isère ayant subi un remaniement, c'est dans la 5e circonscription, de création nouvelle, qu'il engagea la lutte: M. Joliot fut réélu par 15,071 voix; Brillier n'en avait pas eu moins de 13,059. Préfet de l'Isère après le 4 septembre 1870, il ne garda ce poste qu'un mois, fut nommé maire de la ville de Vienne et élu conseiller général, le 8 octobre 1871. Porté sur une liste exclusivement républicaine, le 8 février, il avait obtenu, comme candidat à l'Assemblée nationale, 48,479 voix, tandis que le dernier élu de la liste mixte, qui triompha, en avait 52,068. Il n'entra à l'Assemblée que par suite de l'élection partielle du 7 janvier 1872, qui lui donna 67,689 voix (72,457 votants, 163,909 inscrits). Inscrit aux deux groupes du la gauche et de l'union républicaine, il fut président de ce dernier groupe et vota avec la minorité républicaine : pour le retour de l'Assemblée à Paris; contre l'acceptation de la démission de Thiers et contre le gouvernement du 24 mai; contre la prorogation des pouvoirs du maréchal; contre l'état de siège et la loi des maires; pour l'amendement Wallon, l'amendement Pascal Duprat et l'ensemble des lois constitutionnelles. Aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, Brillier devint sénateur de l'Isère par 367 voix sur 661 votants. Il siégea à gauche, et vota, le 22 juin 1877, contre la dissolution de la Chambre des députés demandée, au nom du maréchal de Mac-Mahon, par le gouvernement du Seize-mai. D'ailleurs, l'état de sa santé ne lui permit de ne prendre qu'une faible part aux travaux législatifs. Après s'être démis, en 1878, de son mandat de conseiller général de l'Isère, il fit annoncer par les journaux du département qu'il ne se représenterait pas au renouvellement sénatorial de janvier 1879.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marc-antoine BRILLIER

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