État civil :
Né le 13 août 1835
Décédé le 10 août 1907
Département :
Manche
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1894
Elu le 3 janvier 1897
Fin de mandat le 6 janvier 1906 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BRIENS (ERNEST, FRANÇOIS), né le 13 août 1835 à Cérences (Manche), mort le 10 août 1907 à Cérences.

Député de la Manche de 1883 à 1885 et de 1889 à 1894. Sénateur de la Manche de 1894 à 1906. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET CouGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 488).

Il prit sa revanche aux élections générales du 22 septembre 1889, dans la 1re circonscription de Coutances, au premier tour de scrutin, où il battit M. Charles Chevalier, député sortant, par 6.763 voix contre 5.637.

Membre de diverses commissions spéciales, il s'intéressa principalement aux problèmes agricoles, à ses affaires locales et aux élections. Il intervint à la tribune, en 1893, au cours de la discussion d'une interpellation sur l'avilissement du prix du bétail occasionné par la sécheresse.

Il retrouva son siège aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin, par 7.267 voix, contre 4.844 à son ancien adversaire Charles Chevalier. Mais quelques mois plus tard, il entrait au Sénat, à la faveur de l'élection partielle du 7 janvier 1894, en remplacement de M. Emile Lenoël décédé le 24 octobre 1893. Il emporta le siège au premier tour de scrutin par 992 voix sur 1.089 suffrages exprimés et fut réélu au renouvellement triennal du 3 janvier 1897, toujours au premier tour, par 1.025 voix sur 1.129 votes émis.

Il s'inscrivit au groupe de l'alliance républicaine progressiste et appartint à plusieurs commissions ad hoc. Il eut l'occasion de se faire entendre au cours de la discussion des budgets des exercices 1903, 1904 et 1905.

Républicain progressiste jusqu'en 1899, il évolua par la suite sous l'influence de la politique Waldeck-Rousseau et vota depuis lors avec le bloc.

Est-ce en raison de ce revirement ? Mais il échoua au renouvellement du 7 janvier 1906, où il n'obtint que 422 voix au premier tour de scrutin, 461 au deuxième et 446 au troisième. Il ne se consola pas de cet échec et se retira dans ses terres de Cérences pour y chercher l'oubli. Il demeura cependant conseiller général du canton de Lessay jusqu'aux élections cantonales de juillet 1906 où il ne se représenta pas. Il mourut quinze jours plus tard, le 10 août 1907, n'ayant pu subir, en raison de son grand âge l'opération qui l'eût sauvé. Il avait 72 ans.

Ses obsèques, ayant eu lieu avec les secours de la religion, produisirent certains remous parmi nombre de ses nouveaux amis anticléricaux qui se virent amenés à l'église, contre toute attente. Huit discours furent prononcés au cimetière. Le deuil était conduit par son fils, préfet de l'Hérault. Le défunt était président de la Société d'agriculture de l'arrondissement de Coutances depuis 1893. Outre son roman La Baronne d'Ostie il avait pubilé sous le pseudonyme d'Ernest Duchêne une pièce de théâtre, en un acte, en vers, intitulée : Les charmes de Suzette.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'Ordre du Cambodge.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest BRIENS

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