État civil :
Né le 9 juillet 1808
Décédé le 1er février 1878
Profession :
Propriétaire agricole
Département :
Nord
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 1er février 1878 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BRAME (JULES-LOUIS-JOSEPH), député au Corps législatif de 1857 à 1870, et ministre, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, sénateur de 1876 à 1878, né à Lille (Nord), le 9 juillet 1808, mort à Paris, le 1er février 1878, avocat en 1833, débuta dans la vie publique comme maître des requêtes au Conseil d'Etat sous la monarchie de Juillet. Dès 1837, il avait été élu membre du conseil général par les trois cantons d'Orchies, de Cysoing et de Tourcoing. En 1848, il se retira dans les propriétés de son père, et abandonna momentanément la politique pour l'agriculture. Il se fit alors une certaine réputation comme partisan des doctrines protectionnistes.

C'est comme tel qu'il fut élu, le 22 juin 1857, par la 2e circonscription du Nord, député au Corps législatif, avec 20.704 voix (35,067 votants, 44,480 inscrits), contre 14,293 à M. Descat. Conservateur dynastique, il se distinguait de la plupart de ses collègues de la majorité par une indépendance relative, surtout quand la question économique était en jeu. Il fut du nombre des quatorze députés qui votèrent, en 1858, contre la loi de sûreté générale. Orateur infatigable du protectionnisme, il se montra l'adversaire opiniâtre du traité de commerce de 1860 et de toutes les modifications introduites dans la législation des douanes. Il eut aussi l'occasion de dénoncer les abus des grands monopoles financiers et industriels. Réélu le 1er juin 1863, par 23,955 voix (24,204 votants, 34,976 inscrits), il siégea dans le tiers-parti, et en 1866, lors de la discussion de l'adresse, fit partie du groupe important qui se détacha de la majorité pour demander une plus large extension des libertés publiques : il fut un des signataires du célèbre amendement dit des quarante-six. Aux derniers jours de la législature, en 1869, M. Brame présenta à Napoléon III les délégués de la chambre consultative du commerce de Roubaix et de Tourcoing, porteurs d'une pétition couverte de près de 14,000 signatures, contre les traités de commerce. Il fut encore réélu le 24 mai 1869, par 26,145 voix (26,337 votants, 35,486 inscrits), signa, en juillet, l'interpellation des 116, et sembla vouloir accentuer son opposition au gouvernement. Lors de nos premières défaites dans la guerre franco-prussienne, il fit, comme président d'un groupe de députés du centre, une démarche auprès de l'impératrice-régente pour lui signaler l'insuffisance du ministère Ollivier et la nécessité de son remplacement. Vers la même époque, le Corps législatif adoptait l'ordre du jour Clément Duvernois, ainsi formulé : « La Chambre, décidée à soutenir un cabinet capable de pourvoir à la défense du pays, passe à l'ordre du jour. » Aussitôt, M. Emile Ollivier annonçait que tous les ministres venaient de remettre leurs démissions à la régente qui les avait acceptées, et avait chargé le général comte de Palikao de former un nouveau cabinet. C'est dans ce ministère, qui ne dura d'ailleurs que trois semaines, que le portefeuille de l'Instruction publique et des Beaux-Arts échut à M. J. Brame. Il avait pour collègues : MM. Henri Chevreau, Magne, de la Tour d'auvergne, Grandperret, Rigault de Genouilly, Jérôme David et Clément Duvernois. M. Brame n'eut que le temps de transformer en ambulances les lycées, collèges et écoles normales, et d'inviter les préfets des départements du Nord et de l'Est à organiser dans les écoles communales de leurs régions un service hospitalier. Après le 4 Septembre, M. Brame rentra dans la vie privée, jusqu'aux élections du 8 février 1871. Il fut alors élu représentant du Nord à l'Assemblée nationale, le 4e sur 28, par 213,859 voix (262,927 votants, 326,440 inscrits). Il alla d'abord siéger au centre droit, qu'il quitta pour entrer dans le groupe de l'appel au peuple; mais « il conservait, dit la Biographie des députés, par M. J. Clère, un pied dans le camp orléaniste. » Il vota : pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la démission de Thiers, pour le gouvernement du vingt-quatre mai, pour le septennat, pour l'état de siège, pour la loi des maires et pour le ministère de Broglie. Il se prononça : contre le retour du Parlement à Paris, contre la dissolution de l'Assemblée, et contre les lois constitutionnelles. Lors des premières élections sénatoriales, le 30 janvier 1876, il dut à l'appui des bonapartistes unis aux monarchistes le succès de sa candidature dans le Nord, avec 422 voix sur 821 votants. Il prêta son concours à toutes les tentatives de la droite, et s'associa notamment au vote de dissolution de la Chambre des députés en juin 1877; il se montra, jusqu'au bout, fidèle aux théories de la protection. - Il a écrit un ouvrage sur l'Emigration des campagnes.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules BRAME

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