État civil :
Né le 18 juillet 1865
Décédé le 3 juillet 1927
Profession :
Mineur
Département :
Saône-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 30 juillet 1924 ( Démissionnaire )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BOUVERI (JEAN), né le 18 juillet 1865 à Charolles (Saône-et-Loire), mort le 3 juillet 1927 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).

Député de Saône-et-Loire de 1901 à 1919. Sénateur de Saône-et-Loire de 1920 à 1924.

Député de Saône-et-Loire de 1924 à 1927.

Fils de mineur, longtemps mineur lui-même à Blanzy et à Montceau-les-Mines, Jean Bouveri, militant socialiste de la première heure, fut un des fondateurs du syndicat des mineurs avant le vote de la loi de 1884. Secrétaire de son propre syndicat, il participa à toutes les luttes du début du siècle pour la conquête et l'extension des droits syndicaux. Il fut appelé ainsi à contrôler de près et dans le détail de son fonctionnement, la législation du travail des mineurs qui servit longtemps de modèle et d'exemple à l'ensemble des travailleurs français.

La popularité et le renom qu'il s'était acquis au sein des classes laborieuses, lui valut d'être élu conseiller municipal puis maire de Montceau-les-Mines en 1900, pour être toujours réélu depuis. Il veilla notamment à l'application des lois d'assistance, fit construire de nouvelles écoles, etc.

Il se présenta à une élection législative partielle, le 4 août 1901, dans la 1re circonscription de Chalon-sur-Saône, en remplacement de M. Boysset décédé le 22 mai. Il emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 11.818 voix contre 9.192 à M. Pinetti.

Inscrit au groupe socialiste, il fit preuve dès son entrée à la Chambre d'une grande activité, principalement oriéntée vers les conquêtes sociales. C'est ainsi que pendant cette législature qui devait se terminer l'année suivante, il eut l'occasion de se faire entendre sur : le salaire minimum des ouvriers et employés mineurs (1901), la limitation à huit heures de la journée de travail dans les mines (1902), l'amnistie (1902), l'ouverture d'un crédit en faveur des ouvriers victimes du chômage (1902).

Il fut aisément réélu aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 13.904 voix contre 4.286 à M. Cioucard dit Choucary. Il entra à la Commission d'enquête sur les mines et à la Commission du travail. Il participa à de nombreuses discussions sur : les grèves (1902) ; l'octroi de la , Médaille du travail, les garde-pêches, les-éclusiers, la suppression des périodes d'exercices militaires des 28 et 13 jours, la suppression des frais de cultes aux obsèques des militaires, les bouilleurs de cru, les retraites des ouvriers mineurs, l'envoi de troupes sur les lieux de grèves (1902) ; les appels de l'armée territoriale en 1903, la redevance des mines, la laïcisation des écoles préparatoires militaires (1903) ; le recrutement de l'armée (1904); les retraites des anciens ouvriers mineurs, le tarif des transports des houilles, les fraudes sur le vin, la journée de travail dans les mines, la séparation des Eglises et de l'Etat (1905) ; l'admission des indigents aux stations d'eaux thermales, les préposés forestiers, l'insaisissabilité des pensions de retraites ouvrières, les caisses de retraites des mineurs, le secret et la liberté du vote, la catastrophe des mines de Courrières (1906).

Réélu aux élections générales du 6 mai 1906, au premier tour de scrutin, par 11.839 voix contre 6.407 à M. Ninot, il resta membre de la Commission des mines et prit part aux débats sur : la grève des mineurs du Pas-de-Calais, les budgets des P.T.T., de la guerre, des travaux publics et la loi de finances de l'exercice 1907 (1906) ; le mouillage des vins et l'abus du sucrage, les budgets de l'instruction publique, de l'agriculture, des travaux publics, de la guerre, et la loi de finances de l'exercice 1908 (1907) ; les budgets de la justice, de l'agriculture, de la guerre, des travaux publics de l'exercice 1909, l'impôt sur le revenu (1909) ; les budgets de l'intérieur, de l'agriculture, de la justice de l'exercice 1910 (1909).

Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, par 13.921 voix contre 6.061 à M. Bauzou. Il retrouva son siège à la Commission des mines et se fit entendre sur : la violation du droit de grève, les budgets des travaux publics, de l'agriculture, de l'intérieur, du travail, de l'instruction publique, de la guerre et la loi de finances de l'exercice 1911, les budgets des travaux publics, du commerce et de l'industrie, de l'instruction publique, de l'agriculture, de la guerre, de l'intérieur, et la loi de finances de l'exercice 1912 (1911) ; la durée du travail dans les mines, les budgets de la justice, de la guerre, du travail, du commerce et de l'industrie, de l'agriculture et la loi de finances de l'exercice 1913, les retraites des ouvriers mineurs (1912) ; la fréquentation scolaire et la défense de l'école laïque, l'amnistie, la durée du service militaire, la taxe sur les mines de houille, la durée du travail dans les mines, la responsabilité des communes (1913) ; le budget du travail et la loi de finances de l'exercice 1914, l'enseignement professionnel agricole, les femmes en couches, les besoins de la défense nationale (1914). Il retrouva son siège aux élections générales du 26 avril 1914, au premier tour de scrutin, par 12.280 voix contre 4.364 à M. Lagaudre. Il entra à la Commission des comptes définitifs et des économies et devint vice-président de la Commission des mines. Il siégea en outre au comité consultatif des mines. On l'entendit sur : le budget de la guerre et la loi de finances de l'exercice 1914 (1914) ; l'ouverture de nouveaux débits de boissons, le recensement de la classe 1917, la saisie-arrêt sur les salaires et les petits traitements (1915) ; la vente et la taxation des charbons, les baux et les loyers pendant la guerre, la réquisition des vins (1916) ; la visite des exemptés et des réformés, les productions de guerre, le ravitaillement, le droit à pension d'infirmité (1917) ; les permissions sur les fronts français et d'Orient, le monopole de l'alcool, le relèvement temporaire des tarifs de transports, l'appel de la classe 1920, le taux des allocations, la libération des vieilles classes, la durée des concessions sur les mines, l'appel de la classe 1919 (1918) ; les dommages de guerre, l'indemnité de démobilisation, la journée de huit heures, la durée du travail dans les mines, le conflit minier, les pensions militaires, les retraites des ouvriers des établissements industriels de l'Etat, les chambres d'agriculture, les petits commerçants, industriels et artisans démobilisés (1919). Aux élections générales du 16 novembre 1919, il prit la tête de la liste socialiste qui fut battue par celle de concentration républicaine. Il n'obtint personnellement que 38.307 voix sur 118.603 suffrages exprimés.

Mais il fut élu sénateur quelques semaines plus tard au renouvellement du 11 janvier 1920, au deuxième tour de scrutin, par 664 voix sur 1.238 votants. Siégeant sur les bancs socialistes, il participa à de nombreuses discussions sur : la réquisition provisoire des transports par voie navigable, les retraites des ouvriers mineurs, les habitations à bon marché, la propagande bolcheviste, les mutilés du travail, les nouvelles ressources fiscales, la préparation militaire obligatoire, les accidents du travail, l'amnistie, la propriété commerciale, les locataires de bonne foi (1920), la Croix de guerre, les pupilles de la nation, le nouveau régime des chemins de fer, les allocations temporaires, le sursis à l'expulsion des locataires (1921) ; le régime des loyers, les emplois réservés, les fusillés de Vingré, la taxe sur le chiffre d'affaires, la fréquentation scolaire (1922) ; le recrutement de l'armée, les familles nombreuses, le fonds de chômage, la hausse illicite des loyers, le régime des pensions (1923) ; les ressources fiscales, les baux commerciaux ou industriels (1924).

Aux élections générales législatives du 11 mai 1924, il prit la tête de la liste socialiste. Réélu député avec trois de ses colistiers, par 69.524 voix sur 132.530 votants, il se démit de son mandat de sénateur le 30 juillet suivant.

Il retrouva son ancien siège à la Commission des mines et intervint au cours de plusieurs débats notamment sur : les loyers, l'amnistie, les budgets de l'agriculture, de la guerre, du travail, de l'instruction publique et la loi de finances de l'exercice 1925 (1924) ; la politique du blé, les pensions des retraites de l'Etat, les budgets des pensions, de la guerre, et du travail de l'exercice 1926 (1925) ; les loyers d'habitation, les nouvelles ressources fiscales (1926).

La mort vint mettre fin brutalement à cette prodigieuse activité, le 3 juillet 1927, à Montceau-les-Mines, sa ville. Le Président Fernand Bouisson en fit part à la Chambre à la séance du 5 juillet. Prononçant son éloge funèbre, il retraça la longue et fructueuse carrière du disparu : « Une autorité naturelle, se dégageait de sa personne et de sa parole, qu'on n'eut pas songé à contester... son activité fut inlassable et incessante, orientée vers la défense de ses camarades de la mine. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean BOUVERI

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