État civil :
Né le 12 octobre 1831
Décédé le 19 octobre 1907
Profession :
Directeur général de l'Enregistrement
Département :
Meuse
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 25 juillet 1886
Elu le 5 janvier 1888
Elu le 3 janvier 1897
Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 19 octobre 1907 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

BOULANGER (ERNEST), membre du Sénat, né à Nantillois (Meuse), le 12 octobre 1831, était directeur général de l'enregistrement et des domaines, quand il fut élu, comme républicain, le 25 juillet 1886, sénateur de la Meuse, avec 620 voix sur 856 votants, contre 214 à M. Salmon, candidat conservateur. M. Ernest Boulanger prit place à la gauche modérée, et ne tarda pas à conquérir à la Chambre haute une solide réputation d'orateur d'affaires. Il intervint comme rapporteur et comme orateur dans de nombreux débats, notamment (octobre 1886), dans la discussion de la loi relative aux diamants de la couronne, dont la vente fut décidée sur sa proposition et sous réserve d'une délibération ultérieure pour fixer l'emploi du produit de cette vente ; (février 1888) dans la discussion du budget, dont il fut rapporteur; (avril 1888) dans la discussion de la nouvelle loi militaire, où il demanda de régler tous les détails de la taxe militaire, sans se contenter d'en affirmer seulement le principe, etc. Il fut encore rapporteur du budget de 1889, et, dans la discussion, défendit contre les attaques de la droite la gestion financière de la République, tout en reconnaissant que la plus extrême prudence était commandée. Dans la dernière session, il a voté (13 janvier 1889), pour le rétablissement du scrutin uninominal pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février), et pour la procédure à suivre devant le Sénat contre toute personne accusée d'attentat contre la sûreté de l'Etat (29 mars, affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

BOULANGER (ERNEST, THÉOPHILE), né le 12 octobre 1831 à Nantillois (Meuse), mort le 19 octobre 1907 à Paris.

Sénateur de la Meuse de 1886 à 1907. Ministre des Colonies du 20 mars au 30 mai 1894. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 423).

Manifestant toujours une grande activité, il prend part à de nombreux débats, parmi lesquels on peut citer : le recrutement de l'armée, l'instruction primaire, les accidents du travail, les crédits supplémentaires, le budget de l'exercice 1890, l'amnistie, les fonds de subvention en faveur des départements, les terres domaniales de colonisation en Algérie (1889) ; en 1890 il est nommé vice-président de la Commission des finances et à ce titre participe à tous les débats budgétaires ; il se fait encore entendre sur : l'atténuation des peines en cas de premier délit, le service d'état-major, la conservation des monuments de l'Exposition universelle de 1889 (1890) ; la situation faite à l'Algérie, l'avancement des sous-lieutenants, l'impôt foncier, l'amélioration du port du Havre et de la Basse-Seine, le tarif général des douanes (1891) ; les sociétés coopératives de production et de consommation, les sociétés de secours mutuels (1892) ; la marine marchande, le port de Marseille, les caisses d'épargne, les habitations ouvrières (1893).

Le 20 mars 1894, il est nommé Ministre des Colonies dans le Cabinet Casimir-Perier, Ministère créé par une loi du même jour. Mais le 30 mai le Cabinet démissionne. Reprenant sa place à son banc de sénateur, il discute cette même année des habitations ouvrières à deux reprises différentes. En 1895, il s'intéresse à la création d'abattoirs publics, aux services maritimes postaux, à l'organisation de l'assurance obligatoire contre les accidents du travail.

En 1896, il redevient président de la Commission des finances, et participe à la discussion relative à l'Exposition universelle de 1900.

Il est réélu sénateur au renouvellement du 3 janvier 1897 au premier tour de scrutin, par 789 voix sur 839 votants, et retrouve aussitôt son fauteuil de vice-président de la Commission des finances. On l'entend au cours des débats budgétaires et au sujet de la reconstruction du palais de la Cour des comptes.

En 1898 il s'intéresse aux sociétés de secours mutuels, au budget de ce même exercice, au secret des actes signifiés par huissier.

En 1899 il intervint principalement dans les débats financiers, ainsi qu'en 1900, où il se fait en outre entendre sur le tarif douanier des cafés. En 1901, il rapporte de nombreux projets budgétaires ; en 1902 également, mais s'occupe aussi de la contribution des patentes ; en 1903 on ne l'entend qu'au cours de discussions budgétaires, ainsi qu'en 1904. En 1905 il s'intéresse à la compétence des juges de paix. Il retrouve son siège de sénateur au renouvellement du 7 janvier 1906, deuxième de la liste conduite par Raymond Poincaré, au premier tour de scrutin, par 490 voix sur 817 votants, et continue de s'intéresser à tous les débats financiers. Il parle en outre sur la saisie-arrêt sur les salaires des ouvriers et employés.

Il meurt brusquement le 19 octobre 1907, en cours de mandat et le Président Antonin Dubost prononce son éloge funèbre à la séance du 22 octobre : « Dans toutes les situations qu'il occupa, il donna l'exemple du travail et se consacra tout entier au bien public » déclara-t-il, après avoir retracé la longue et brillante carrière du disparu.

Il fut président du conseil d'administration de la compagnie générale des omnibus de 1890 à 1894. Il devint premier président de la Cour des comptes de 1896 à 1900, puis retourna à la compagnie des omnibus.

Il a publié: Etude sur la novation en matière d'enregistrement (1859) ; Traité pratique et théorique des radiations hypothécaires (1863).

Il était Commandeur de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest BOULANGER

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