État civil :
Né le 11 septembre 1867
Décédé le 30 janvier 1930
Profession :
Avocat
Département :
Lozère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 16 septembre 1928
Fin de mandat le 30 janvier 1930 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BONNET DE PAILLERETS (MARIE-JOSEPH), né à Marvejols (Lozère) le 11 septembre 1867, mort à Paris le 29 janvier 1930.

Député de la Lozère de 1919 à 1928. Sénateur de la Lozère de 1928 à 1930.

Issu d'une famille de montagnards lozériens, fils d'un conservateur des hypothèques, Marie Joseph Bonnet de Paillerets, après des études secondaires puis juridiques s'inscrivit au barreau de Marvejols en 1889. Il s'intéressa très tôt aux affaires publiques et fut élu conseiller municipal, dès l'âge légal, en 1895. Il devint adjoint au maire, puis maire de Marvejols en 1907 pour le rester jusqu'en 1920. Il remplit sans faiblir ses fonctions pendant la guerre de 1914-1918 où il se multiplia pour aider ses concitoyens, recueillir et soigner les blessés et évacués du front.

Elu conseiller général de la Lozère en 1908, constamment réélu depuis lors, il fut nommé vice-président de l'assemblée départementale la même année, puis président en 1922 et ne cessa de l'être jusqu'à sa mort. Il se présenta aux élections générales de 1919 sur la liste d'Union républicaine et fut élu, le 16 novembre, avec 14.206 voix sur 25.793 votants. Inscrit au groupe de l'entente républicaine démocratique, il fut membre de la Commission des marchés de la guerre et président de cette Commission. Soit à ce titre, soit à celui de simple député, il intervint fréquemment en séance publique. Il prit notamment la parole dans des discussions budgétaires (1919-1921-1922-1923), dans un débat relatif à la répartition entre les communes et les départements d'un décime ajouté à l'impôt sur le chiffre n'affaires (1920).

Réélu le 11 mai 1924 aux élections générales en tête de la liste d'Union républicaine, avec 14.850 voix sur 25.640 votants, il retrouva son siège à la Commission des marchés de la guerre. Il appartint également à la Commission d'assurance et de prévoyance sociales et à la Commission de l'administration générale, départementale et communale, Son activité, au cours de cette législature porta essentiellement sur la défense des intérêts ruraux, la situation financière des départements et des communes et les questions sociales. Il déposa une proposition de résolution sur l'institution d'un régime de retraites pour les employés et ouvriers départementaux et communaux et fut rapporteur de cette proposition et d'un projet de loi déposé par le Gouvernement sur cette même question. Il participa aux discussions budgétaires (1924, 1925, 1926, 1927). Il prit également la parole dans les débats concernant : la répartition d'un fonds de subvention destiné à venir en aide aux départements (1924), l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables (1924), l'ouverture d'un crédit destiné à faciliter aux agriculteurs l'achat d'engrais azotés (1924), le prix du pain (1926).

Le scrutin uninominal ayant été rétabli, il ne se représenta pas aux élections générales d'avril 1928, mais sa retraite fut de courte durée. Le 16 juin 1928, le décès d'un sénateur de la Lozère, M. Daudé-Gleize, rendit vacant un siège à la Haute Assemblée. M. Bonnet de Paillerets posa sa candidature et fut élu le 16 septembre 1928 par 259 voix contre 116 à son adversaire le plus favorisé. Dans sa profession de foi, il s'était fait le champion des réformes sociales et avait préconisé une politique d'entente «ayant toujours pensé qu'il faut chercher ce qui unit les hommes et non ce qui les divise ».

Admis au Sénat il fut nommé membre de la Commission de l'administration générale, départementale et communale. Frappé par la maladie peu de temps après, il ne put donner sa mesure et faire profiter la Haute Assemblée de son expérience. Il mourut à Paris le 29 janvier 1930 à 63 ans.

Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du 4 février par le Président Paul Doumer qui rendit hommage à la loyauté et à l'esprit généreux du disparu « mort trop tôt pour avoir pleinement rempli sa destinée. Du moins laisse-t-il le souvenir d'un homme de bien, loyal et droit, attaché à ses concitoyens, aimant et servant sa petite patrie lozérienne, comme la grande patrie française » .

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marie BONNET de PAILLERETS

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