État civil :
Né le 1er juillet 1873
Décédé le 21 mars 1939
Profession :
Agent d'assurance
Département :
Seine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 8 janvier 1927 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BILLIET (ERNEST), né le 1er juillet 1873 au Caire (Egypte), mort le 21 mars 1939 à Asnières (Seine).

Sénateur de la Seine de 1920 à 1927.

Issu d'une famille d'industriels lyonnais, Ernest Billiet naquit au Caire où résidait son père, agent principal de la Compagnie des Messageries maritimes et chargé du service des postes françaises en Egypte.

Atteint, alors qu'il n'avait que trois ans, d'une ophtalmie des pays chauds, il ne put apprendre à lire à l'âge normal. Il acquit les premiers rudiments de ses connaissances grâce à sa mère, Adèle Naggiar, fille d'un Agent du Consulat français du Caire qui lui lisait et lui commentait les manuels en usage dans les cours élémentaires.

Son état s'étant amélioré, c'est à 14 ans -qu'il put enfin connaître l'alphabet. Mais sa vue, restée très faible, ne lui permit pas de fréquenter l'école, les inscriptions au tableau noir, très utilisé à cette époque, étant pour lui imperceptibles.

Il s'instruisit lui-même, en autodidacte, avec un penchant particulier pour les questions sociales qui commençaient à cette époque à prendre naissance. Rentré en France avec sa famille qui vint se réinstaller à Lyon, il participa aux travaux des premiers groupes d'études qui se constituaient. Doué d'un réel talent oratoire, il fut rapidement remarqué et bientôt chargé de conférences. Il collabora à plusieurs journaux de province, puis de Paris, jusqu'au jour où il fut désigné par l'Union syndicale des Compagnies d'assurances pour organiser en France les Syndicats professionnels d'agents. Il fut ainsi amené à assumer la charge, en 1910, de secrétaire général de l'Union des intérêts économiques pour la liberté du commerce et de l'industrie, la défense de l'initiative privée et contre l'extension des monopoles d'Etat, que venaient de créer les Organisations syndicales patronales menacées par les projets de monopoles d'Etat, envisagés par le Ministre Georges Cochery. Il se consacra, dès lors, à la défense de la liberté économique.

Pendant la guerre de 1914-1918, il réussit, malgré sa cécité partielle, à se faire admettre dans le service auxiliaire et à se faire envoyer au front. Démobilisé, il reprit ses fonctions à l'Union des intérêts économiques et organisa pour la défense du programme économique libéral, la campagne électorale qui aboutit, en 1919, au succès du front national.

Il se lança dans la politique le 12 mai de cette même année, en se faisant élire maire d'Asnières, mandat qui lui fut renouvelé le 17 juillet 1929 et qu'il conserva jusqu'à sa mort.

Il dota sa commune de nouveaux établissements, notamment d'un Centre administratif modèle, de cinq groupes scolaires, de jardins publics, la fit bénéficier de l'éclairage électrique des voies, organisa deux importantes colonies scolaires, etc.

Le 17 décembre 1924 il était nommé président de l'Union des intérêts économiques qui devint l'organisme le plus représentatif et le plus influent de l'ensemble des activités industrielles et commerciales du pays. Mais l'action importante que ce groupement exerça au cours de la campagne électorale de 1924, suscita de violentes polémiques. Une commission d'enquête parlementaire fut constituée à la Chambre le 5 décembre 1924, sur les conditions dans lesquelles le Comité de l'Union des intérêts économiques était intervenu dans cette campagne, ainsi que sur l'origine des fonds ayant servi à tous les partis en 1924. Ernest Billiet fut amené à déposer devant elle, mais ne divulgua pas les noms de ceux qui auraient pu bénéficier de l'appui de son groupement.

Il fut élu sénateur de la Seine au renouvellement du 11 janvier 1920, au deuxième tour de scrutin, par 557 voix sur 1.017 votants. Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il siégea à la Commission des chemins de fer, des transports et de l'outillage national, à celle du commerce, de l'industrie, du travail et des postes, et à celle des finances.

Il participa à de nombreuses discussions portant principalement sur : le relèvement des tarifs des chemins de fer, les nouvelles ressources fiscales, les accidents de travail, la propriété commerciale, les locataires de bonne foi (1920) ; le nouveau régime des chemins de fer, le budget de l'exercice 1922 (1921) ; la taxe sur le chiffre d'affaires (1922 et 1923) ; la vente et le nantissement des fonds de commerce, la convention commerciale entre la France et l'Union économique belgo-luxembourgeoise (1923) ; les baux d'immeubles à usage commercial ou industriel (1924 et 1925) ; l'amnistie (1924) ; la loi de finances de l'exercice 1926, les accidents du travail, la propriété commerciale (1926).

Il échoua au renouvellement du 9 janvier 1927, n'ayant obtenu, au deuxième tour de scrutin, que 471 voix sur 1.071 votants.

Il n'avait jamais cessé de s'occuper de l'Union des intérêts économiques, ni de sa mairie d'Asnières, à laquelle il se consacra davantage encore après la fin de son mandat de sénateur.

Il mourut dans cette commune le 21 mars 1939.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest BILLIET

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