État civil :
Né le 16 août 1859
Décédé le 5 juillet 1930
Profession :
Fonctionnaire
Département :
Seine-et-Oise
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 5 juillet 1930 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BERTHOULAT (PIERRE, LOUIS, FÉLIX, Georges), dit GEORGES-BERTHOULAT, né au Châtelet (Cher) le 16 août 1859, mort à Paris le 5 juillet 1930.

Député de Seine-et-Oise de 1902 à 1906. Sénateur de Seine-et-Oise de 1920 à 1930.

Issu d'une vieille famille berrichonne, Georges Berthoulat fit ses études classiques au lycée de Bourges. Il fréquenta la Faculté de droit de Paris et obtint le diplôme de licencié en droit. Il devint alors chef de cabinet du Préfet du Cher. En 1885, il fut nommé secrétaire général du département du Cantal, le plus jeune fonctionnaire du cadre. Il démissionna en 1888 pour devenir rédacteur politique et secrétaire général du Progrès de Lyon. Il fera une carrière brillante dans le journalisme, collaborant notamment à la République française. Aux élections générales de 1898, il se présenta dans le Cher, dans la deuxième circonscription de Saint-Amand-Montrond, mais ne recueillit que 3.904 voix contre 5.826 à Lesage. Il s'installa alors à Paris où il prit la direction de la Liberté, dont il rédigea l'éditorial et à qui il consacra de 1898 à 1920 le meilleur de son activité. En 1902, il se présenta aux élections générales des 27 avril et 11 mai «contre le radicalisme Dreyfusard et le collectivisme internationaliste ». Il fut élu député de Corbeil (1re circonscription) au deuxième tour de scrutin.

Inscrit au groupe colonial, il participa aux travaux de la Commission des assurances et de celle de la Presse. Il fut un des plus ardents adversaires du Ministère Combes. En 1903, il demanda au Gouvernement d'organiser un référendum sur la question du budget des cultes. En 1905, il prit une part active à la discussion du projet de loi portant séparation de l'Eglise et de l'Etat : il déposa notamment une motion préjudicielle tendant à consulter les conseils généraux et les conseils municipaux sur cette question. En 1906, il participa à la discussion des propositions de loi relatives aux caisses de retraites ouvrières.

Battu aux élections de 1906, il poursuivit la lutte contre l'anticléricalisme dans la Liberté. Pendant la guerre de 1914-1918, sa femme se mit au service des blessés avec un dévouement admirable tandis qu'il consacrait sa plume à la défense du pays.

Au renouvellement du 11 janvier 1920, il fut élu sénateur de Seine-et-Oise et abandonna la direction de son journal pour se consacrer à son mandat. Il s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine et fit successivement partie des Commissions des Affaires étrangères, de l'enseignement et des colonies. Ses interventions principales eurent pour objet : l'occupation de la Ruhr en 1921, une interpellation sur la liquidation des biens allemands par les séquestres en 1922, le scrutin d'arrondissement en 1924. Il s'intéressa aux affaires départementales et communales bien qu'il ne fut titulaire d'aucun mandat local, et aux choses de l'art. En 1923, il se plaignit des fautes commises dans le choix des oeuvres entrées au Musée du Louvre dont il voulait faire « le reliquaire de la beauté française », et il demanda au Ministre de montrer «contre de tels agissements la haine vigoureuse d'Alceste ».

Réélu au renouvellement du 9 janvier 1927, il devint membre de la Commission des Finances qui lui confia le rapport budgétaire sur l'Alsace-Lorraine ; et, en cette qualité, il fut également le rapporteur pour avis de nombreux projets tendant à réintroduire notre législation dans les départements recouvrés. Une demande d'interpellation qu'il avait adressée au Ministre de l'Education nationale et des Beaux-arts devait être discutée le 7 juillet 1930. Mais il mourait l'avant-veille à Paris en son domicile du 7e arrondissement à la suite d'une opération chirurgicale.

Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du Sénat du 7 juillet 1930 par le Président Paul Doumer qui rendit hommage à ce citoyen toujours dévoué à la chose publique.

Georges Berthoulat était Chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges BERTHOULAT

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