État civil :
Né le 15 septembre 1846
Décédé le 23 mars 1912
Profession :
Enseignant
Département :
Territoire de Belfort
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu du 15 mai 1904 au 2 janvier 1909 ( Fin de mandat )

Réélu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 23 mars 1912 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BERGER (PHILIPPE), né le 15 septembre 1846 à Beaucourt (Haut-Rhin) (actuellement Territoire de Belfort), mort le 24 mars 1912 à Paris.

Sénateur du Territoire de Belfort de 1904 à 1912.

Issu d'une famille originaire de Merzlingen (Canton de Berne) qui se fixa à Montbéliard à la fin du XVIIe siècle, Philippe Berger naquit à Beaucourt- qui appartenait à ce moment au département du Haut-Rhin - où son père était pasteur avant d'exercer son ministère à Paris.

Il fit ses études seconda-ires aux lycées Saint-Louis et Louis-le-Grand, puis entra en 1867 à la Faculté de Théologie protestante de Strasbourg où il s'initia à l'étude de l'hébreu sous la direction d'Edouard Reuss et avec l'encouragement, de Renan. Il s'engagea en 1870 dans le service de santé de l'armée de la Loire et soutint le siège de Paris. Sa conduite lui valut la Médaille Militaire. Il fut mêlé ensuite aux péripéties de la commune.

Il soutint en 1873, sa thèse de théologie à la Faculté de Montauban, intitulée : Etudes des documents nouveaux fournis sur les Ophites par les « Philosophouména ». Elle fut reçue sans enthousiasme mais fut appréciée de Renan qui le proposa pour une récompense à l'Institut de France. Il abandonna alors son ministère pour se consacrer à l'érudition et devenir un des plus grands maîtres des études sémitiques.

Il est nommé en 1873 bibliothécaire adjoint de l'Institut et bibliothécaire en chef en 1874. Il devient secrétaire de Renan qui l'initie à ses travaux et il collabore ainsi à la publication du Corpus inscriptionum semiticarum où il prend la responsabilité de la partie traitant de la Phénicie. Il dirigera cette publication à partir de 1892. Il occupait depuis 1877 la chaire d'hébreu à la Faculté de théologie protestante de Paris.

Le 2 décembre 1892 il entre à l'Académie des inscriptions et Belles-lettres où il succède à Renan et l'année suivante lui est confiée la chaire d'hébreu au Collège de France en remplacement de Renan, qu'il occupera jusqu'en 1910. Malgré cette intense activité littéraire, la politique ne le laissait pas indifférent: élu en 1895 Conseiller général du canton de Giromagny, il préside un peu plus tard l'Assemblée départementale.

En 1904, le siège de Sénateur de Belfort se trouve vacant par suite de la disparition du général Frédéric Japy, décédé le 16 mars. Une élection partielle a lieu le 15 mai suivant et Philippe Berger emporte facilement ce siège, pour être réélu sans concurrent au renouvellement partiel du 3 janvier 1909.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique il devient membre de plusieurs commissions et s'intéresse à diverses questions parmi lesquelles on peut citer: le recrutement de l'armée, le budget de l'Instruction publique, la séparation des Eglises et de l'Etat (1905); le repos hebdomadaire des employés et ouvriers (1906); la prostitution des mineurs (1907); la dévolution des biens ecclésiastiques (1908); la construction des voies ferrées entre la France et la Suisse (1909); les retraites ouvrières (1909 et 1910); les exploitations forestières, les tribunaux pour enfants et la liberté surveillée (1911).

Le 26 mars 1912, le Président Antonin Dubost annonçait son décès au Sénat et prononçait l'éloge funèbre de ce « noble esprit et de ce grand coeur ». L'inhumation eut lieu à Giromagny, au milieu d'une grande affluence.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Philippe BERGER

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