État civil :
Né le 11 février 1870
Décédé le 13 juillet 1947
Profession :
Notaire
Département :
Bouches-du-Rhône
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Fin de mandat le 9 janvier 1939 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BERGEON (BENOIT, CHARLES), né à Calluire-et-Cuire (Rhône) le 11 février 1870. Mort à Vallauris (Alpes-Maritimes) le 13 juillet 1947.

Député des Bouches-du-Rhône de 1914 à 1919.

Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1921 à 1939.

Après avoir fait ses études de droit à Lyon, Benoît Bergeon passa par l'école de notariat de Paris et acheta en 1900 une étude de notaire à Marseille. Il devint conseiller municipal de cette ville en 1908 et fut adjoint au maire de 1910 à 1912. Il prit une-part active à l'essor commercial et maritime de sa cité d'adoption.

Il fut élu député de la première circonscription de Marseille aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au second tour de scrutin par 6.571 suffrages sur 12.052 votants.

A la Chambre, où il s'inscrivit au groupe républicain socialiste et appartint aux Commissions de la Marine marchande, de la législation fiscale et des pensions, il déploya une grande activité, s'intéressant tout spécialement aux questions commerciales et maritimes et au régime des successions. Parmi les très nombreuses propositions de loi qu'il a déposées, on retiendra celle qui tendait à la création de zones franches dans les ports maritimes, celles qui intéressaient les marins et les officiers du commerce (1916, 1917 et 1919), les inscrits maritimes (1917), les inspecteurs de la navigation maritime (1917), la caisse des invalides de la marine et la caisse de prévoyance des marins français (1919), celles qui concernaient les dépôts en douanes (1918), les formalités de succession des militaires tombés au Champ d'honneur (1916), les récompenses dues aux officiers et marins du commerce morts au Champ d'honneur (1916), la protection du patrimoine familial (1915), le régime des successions et le régime des retraites des fonctionnaires (1918), enfin le régime des pensions militaires (1919).

Benoît Bergeon rapporta lui-même plusieurs de ces propositions ; il déposa en outre de nombreux rapports relatifs notamment aux droits à pension des invalides de la marine ou à la vente des navires de mer (1915), à la réquisition de la flotte marchande ou à diverses mesures fiscales (1918) et à l'office des pêches maritimes (1919). Il prit part enfin à un grand nombre de débats, touchant notamment à la marine marchande (1915), aux baux à loyers (1915 et 1917), aux douanes ou à la guerre sous-marine (1917), aux pensions militaires (1918), à la propriété commerciale (1919). Il demanda en 1918 à interpeller le Gouvernement sur la protection des navires marchands contre les sous-marins ennemis.

Inscrit en tête de la liste de concentration républicaine, il obtint 26.550 voix aux élections générales du 16 novembre 1919, mais ne fut pas réélu. Il répara cet échec le 9 janvier 1921 en se faisant élire sénateur des Bouches-du-Rhône. Son mandat devait lui être renouvelé le 14 janvier 1930.

Au Sénat, il s'inscrivit au groupe de-la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste et entra successivement, pour y demeurer jusqu'à la fin de son mandat, à la Commission de la marine, à la Commission dite des récompenses nationales, enfin aux Commissions de l'air et des Affaires étrangères ; il devint, à différentes dates, vice-président des trois premières de ces Commissions et appartint également un moment aux Commissions du règlement et des colonies. Au nom des Commissions de la marine, des récompenses nationales et des Affaires étrangères, il déposa un grand nombre de rapports ; les plus. nombreux concernent l'octroi de croix de la Légion d'honneur ou d'autres décorations, mais on peut citer aussi ses rapports sur l'embarquement des officiers à bord des navires armés au cabotage (1922), sur plusieurs conventions relatives à l'exercice de certaines professions ou activités maritimes (1928 et 1929), sur la défense des côtes et la sécurité de la navigation (1933), sur la conservation des ouvrages des côtes (1936), sur la mise en chantier des tranches 1935 et 1936 du programme naval (1935 et 1936), sur la convention de Londres relative à la sauvegarde de la vie humaine en mer (1931) et sur la convention franco-italienne portant délimitation de la frontière sur la ligne Coni-Vintimille (1932).

Benoît Bergeon déposa en 1932 une proposition de loi relative au mode d'élection des conseillers municipaux de la ville de Marseille ; il participa très fréquemment à la discussion des crédits intéressant la marine marchande ou la marine nationale, mais il intervint aussi sur des projets ou propositions concernant les bénéfices de guerre (1922), les baux commerciaux (1924), les loyers (1926), le Code de justice militaire (1926), la Compagnie générale transatlantique (1932 et 1933), la sécurité de la navigation maritime (1932), le programme naval (1934), les Chambres de commerce (1937). II prit part à la discussion d'interpellations relatives à la perte du cuirassé « France » (1923) et à la politique extérieure (1937). Il interpella le Gouvernement en 1923 sur les imperfections de l'organisation du sauvetage sur les côtes françaises. II ne fut pas réélu aux élections sénatoriales du 10 janvier 1939. Il se désintéressa: alors de la vie publique et se retira à Vallauris (Alpes-Maritimes) où il mourut le 13 juillet 1947.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Benoît BERGEON

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